Ministre d’Etat
Ministre des Affaires étrangères
et européennes
37 quai d’Orsay
75007 Paris
Paris, le 23 juin 2011
Monsieur le Ministre d’Etat,
Le 27 juin, Bassem TAMIMI, coordinateur du comité populaire de Nabi Saleh en Cisjordanie occupée sera présenté à la prochaine audience de son procès devant le tribunal militaire d’Ofer, où les témoignages sur l’affaire seront entendus pour la première fois.
Au nom de l’Association France Palestine Solidarité que je préside, je vous demande d’intervenir auprès des autorités israéliennes pour obtenir la libération immédiate de Bassem TAMIMI.
Sans la présence et l’intervention de nombreux pays dont la France, il risque une lourde peine, comme Naji Tamimi du même village qui a été condamné, le 19 juin, à un an d’emprisonnement et à une amende de 2000 euros pour avoir organisé des manifestations, déclarées illégales, contre la confiscation de terres et l'extension de colonies par Israël.
D’ores et déjà, l’Union européenne, par la voix de son représentant au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, a exprimé sa préoccupation du fait que les « défenseurs palestiniens des droits de l’Homme continuent d’être arrêtés pour leurs manifestations pacifiques » mentionnant spécialement Bassem Tamimi.
Ces charges à l’égard d’un militant non-violent sont irrecevables au regard du droit international. Vous êtes certainement informé de la situation sur le terrain et conscient de l'irrecevabilité des charges retenues contre Bassem TAMIMI. En 2010, lors de la condamnation d’Abdallah Abu Rahma de Bil’in qui se trouvait dans la même situation, la France a appelé « les autorités israéliennes à respecter le droit légitime des Palestiniens à manifester de façon non-violente.».
Ces mêmes positions doivent être exprimées avec force et indignation concernant le cas de Bassem TAMIMI et donner lieu à des actes.
Vous savez que le but des autorités israéliennes est de briser la résistance populaire non-violente en Palestine et vous savez également qu’à l’encontre de l'impunité d'Israël dans ses violations du droit international, des droits humains et des droits nationaux du peuple palestinien, la seule solution passe par des sanctions internationales. La suspension de l’accord d’association Union européenne – Israël, dont l’article 2 prévoit le respect des droits de l’Homme, serait particulièrement appropriée.
La France s’honorerait, en tant que pays démocratique et surtout en raison des traditions en matière de droits humains qui lui sont attribuées, de rompre la passivité généralisée entourant le conflit israélo-palestinien.
Dans l'attente d'une ferme décision conforme au droit international et aux droits humains de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d'Etat, l’expression de mes salutations distinguées.
Jean-Claude Lefort
Président de l’AFPS
Député honoraire
Association France Palestine Solidarité (AFPS),21 ter rue Voltaire 75011 Paris
Tel : 00 33 (0)1 43 72 15 79. Fax : 00 33 (0)9 56 03 15 79 - Email : afps@france-palestine.org Site : www.france-palestine.org
Au nom de l’Association France Palestine Solidarité que je préside, je vous demande d’intervenir auprès des autorités israéliennes pour obtenir la libération immédiate de Bassem TAMIMI.
Sans la présence et l’intervention de nombreux pays dont la France, il risque une lourde peine, comme Naji Tamimi du même village qui a été condamné, le 19 juin, à un an d’emprisonnement et à une amende de 2000 euros pour avoir organisé des manifestations, déclarées illégales, contre la confiscation de terres et l'extension de colonies par Israël.
D’ores et déjà, l’Union européenne, par la voix de son représentant au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, a exprimé sa préoccupation du fait que les « défenseurs palestiniens des droits de l’Homme continuent d’être arrêtés pour leurs manifestations pacifiques » mentionnant spécialement Bassem Tamimi.
Ces charges à l’égard d’un militant non-violent sont irrecevables au regard du droit international. Vous êtes certainement informé de la situation sur le terrain et conscient de l'irrecevabilité des charges retenues contre Bassem TAMIMI. En 2010, lors de la condamnation d’Abdallah Abu Rahma de Bil’in qui se trouvait dans la même situation, la France a appelé « les autorités israéliennes à respecter le droit légitime des Palestiniens à manifester de façon non-violente.».
Ces mêmes positions doivent être exprimées avec force et indignation concernant le cas de Bassem TAMIMI et donner lieu à des actes.
Vous savez que le but des autorités israéliennes est de briser la résistance populaire non-violente en Palestine et vous savez également qu’à l’encontre de l'impunité d'Israël dans ses violations du droit international, des droits humains et des droits nationaux du peuple palestinien, la seule solution passe par des sanctions internationales. La suspension de l’accord d’association Union européenne – Israël, dont l’article 2 prévoit le respect des droits de l’Homme, serait particulièrement appropriée.
La France s’honorerait, en tant que pays démocratique et surtout en raison des traditions en matière de droits humains qui lui sont attribuées, de rompre la passivité généralisée entourant le conflit israélo-palestinien.
Dans l'attente d'une ferme décision conforme au droit international et aux droits humains de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d'Etat, l’expression de mes salutations distinguées.
Jean-Claude Lefort
Président de l’AFPS
Député honoraire
Association France Palestine Solidarité (AFPS),21 ter rue Voltaire 75011 Paris
Tel : 00 33 (0)1 43 72 15 79. Fax : 00 33 (0)9 56 03 15 79 - Email : afps@france-palestine.org Site : www.france-palestine.org
english version below
Monsieur le Président,
Vous avez bien voulu appeler mon attention sur la
situation M. Bassem Tamimi, coordinateur du comité populaire de Nabi
Saleh, et vous en remercie.
Arrêté le 24 mars, M. Tamimi fait l’objet de cinq chefs
d’accusation, dont trois se fondent sur une ordonnance militaire qui
revient à nier le droit de manifester pour l’ensemble des Palestiniens
soumis à l’ occupation militaire, droit universellement reconnu.
Sa situation me préoccupe tout autant que vous. L’Union
européenne s’est saisie de ce cas et considère M. Tamimi comme un
défenseur des droits de l’homme et un manifestant non violent. Une
démarche a été effectuée récemment à son sujet auprès des autorités
israéliennes par le chef de la délégation de l’Union européenne à
Tel-Aviv. Elle a permis également de marquer le soutien européen au
droit de manifester pacifiquement dans les Territoires palestiniens.
S’agissant de la colonisation, que dénonce M. Tamimi, je
vous rappelle les positions fermes prises par la France, qui condamne
ce type d’entreprises, que nous avons qualifiées récemment de
"provocations". La colonisation est contraire au droit international et
fait obstacle à la paix.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma
considération distinguée.
Alain Juppé
Mister President,
You were kind to bring to my attention the situation of
Mr. Bassem Bassimmi, coordinator of the popular struggle coordination
committee in Nabi Saleh.Thank you ;
Mr. Tamimi who was arrested on March 24th has been
charged five times. Three of these indictments based on a military edict
which amounts to negate the right to have demonstrations for all
Palestinians under military occupation, a right which is nevertheless
universally recognized.
I am as concern about his situation as you are. The
European Union has taken up this case and considers Mr. Tamimi as a
human rights defender and a non-violent demonstrator.
The chief of the European Union Delegation in Tel Aviv has recently approached the Israelian authorities about this case.
This intervention has also allowed emphasizing the
European support to the right of peaceful demonstrations in Occupied
Territories.
I remind you the firm positions taken by France on the
subject of colonization which Mr. Tamimi denounces. France condemns this
type of enterprises which we have recently qualified as “provocations”.
Colonization is contrary to international law and is an impediment to
peace.”