[ 21/10/2011 - 13:48 ] |
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Al-Qods occupée – CPI
Le Bureau de la coordination des
Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) considère que le blocus
de Gaza est un déni des droits humains fondamentaux, il est contraire au
droit international et atteint le niveau de punition collective.
Selon un rapport publié par le Bureau
jeudi et dont le CPI a obtenu une copie, le blocus impose de sévères
restrictions sur l’importation et l’exportation, outre la circulation
des citoyens en dehors et vers Gaza, l’accès aux terres agricoles et aux
zones de pêche. Les Gazaouis ne peuvent subvenir aux besoins de leurs
familles avec la détérioration de la qualité des infrastructures et des
services de base.
Il a souligné que malgré « les mesures
prises pour alléger le blocus en juin 2010, la situation humanitaire
reste très fragile, et en dépit de l’augmentation des importations,
elles restent inférieures à 40% de leur niveau avant 2007 ».
Il a ajouté que les exportations restent
strictement limitées aux produits agricoles exportés vers l’Europe,
outre le fait que les intérêts commerciaux à Gaza ne peuvent pas accéder
aux marchés traditionnels en Palestine occupée de 48 et en Cisjordanie.
De même que l’accès à la terre et à la mer reste strictement limité.
Le rapport a
précisé que les autorités d’occupation n’ont ratifié qu’une petite
quantité de projets qui visent à améliorer le secteur du logement et des
services à Gaza. Il s’agit de projets présentés par la communauté
internationale puisque la mise en œuvre des projets approuvés souffre
d’un manque de financement qui affecte les agences d’exécution de ces
projets. Ceci sans compter la capacité opérationnelle limitée à un seul
point de passage utilisé pour transporter les marchandises. De même que
la division palestinienne interne est un autre facteur qui compromet la
qualité des services vitaux.
Il a indiqué
que le manque de respect du droit international humanitaire conduit à
des pertes humaines parmi les civils, en particulier lors de l’escalade
des affrontements armés et lors d’impositions de restrictions sur
l’accès aux zones frontalières.
Il estime
que des dizaines de personnes dont beaucoup d’enfants, risquent leur vie
tous les jours en travaillant dans la contrebande de marchandises à
travers les tunnels situés sous la frontière entre l’Egypte et Gaza.
Elle considère que la hausse de l’économie des tunnels est le résultat
direct des restrictions imposées sur l’importation de matériaux de
construction, le manque d’opportunités d’emplois, et les besoins
importants de construction à Gaza.
Le rapport souligne que les habitants de la Bande de Gaza restent isolés
du reste des territoires palestiniens occupés puisqu’il est interdit à
tous les Palestiniens de Gaza d’entrer en Cisjordanie, que ce soit par
le passage d’Erez ou par la Jordanie. Le nombre de personnes autorisées à
emprunter le passage de Rafah reste très limité, sans compter les
centaines de palestiniens qui n’ont pas le droit de traverser les
passages de manière hebdomadaire. |