[ 01/10/2011 - 23:55 ] |
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Naplouse – CPI
La récente démolition des puits, dans
la région du centre d’Al-Aghwar, n’était pas un acte isolé, n’était pas
le premier, et n’était pas nouveau. Depuis toujours, les habitants de
cette région sont malmenés par les occupants israéliens. Ils sont privés
de l’eau. Ce qui leur sert de maisons, fabriquées à partir de
fer-blanc, est détruit. Les pauvres animaux de ces habitants sont
agressés.
En effet, il y a deux mois seulement, les
autorités de l’occupation israélienne ont détruit des puits : des
milliers de gens ont été privés d’eau ; leurs plantes sont entre le
marteau des agressions de l’occupant israélien et l’enclume du manque
d’eau.
Ce n’est pas seulement l’eau qui est visée
par les occupants israéliens, dans les régions palestiniennes du centre
et du nord d’Al-Aghwar. Tout est visé. Les habitants reçoivent tous les
jours des préavis de démolition de leurs habitats.
Les occupants dénigrent tous les accords
Misaad Balawna, président du conseil du
village d’Al-Nasariya, dans la région d’Al-Agwar Al-Wostta, confie à
notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que ces puits démolis par
les occupants israéliens « ne sont pas creusés à une profondeur
importante, à cinquante mètres maximum. Pourquoi les occupants
démolissent ces puits ? Quel effet négatif ont ces puits pour eux ».
Pourquoi ces occupants israéliens
démolissent ces puits ? Ils ne viennent pas à l’encontre des accords
signés entre l’autorité palestinienne et l’occupation sioniste. Puis ils
sont creusés dans des zones sous le contrôle de l’autorité
palestinienne, pour l’administration et la sécurité.
Le problème, ajoute Balawna, c’est que
l’occupation israélienne dénigre tous les accords du moment où ils
contrarient ses ambitions dans cette région, où dans n’importe quelle
autre région palestinienne.
Les Palestiniens, en particulier l’autorité
de Ramallah, doivent faire face à ces projets sionistes et soutenir les
gens, dit enfin Balawna.
Des plans encore plus dangereux
Pour sa part, Marwan Tobassi, préfet du
département de Tobas et d’Aghwar du nord, attire l’attention sur les
projets de l’occupation israélienne qui fait tout pour mettre la main
sur l’eau et la terre palestiniennes, depuis la Naksa (la guerre de
1967). Ces occupants sionistes avancent l’excuse de la sécurité pour
priver les gens d’Aghwar de leurs droits les plus élémentaires.
En ce qui concerne l’eau, les occupants
sionistes consomment cinq fois ce que les Palestiniens originaires
d’Al-Aghwar utilisent, ajoute-t-il.
Les eaux souterraines
Les occupants israéliens démolissent les
puits palestiniens, mais pas seulement. Ils continuent à tirer leurs
eaux souterraines, et à une profondeur très importante, parfois à une
profondeur de 500 mètres.
Notons que l’occupation sioniste a la
mainmise sur plus de 60% des terrains d’Al-Aghwar, via ses 12 colonies.
Ces colonies profitent d’une aisance et d’un confort très élevés, en
volant l’eau palestinienne.
En somme, l’occupation sioniste met la main
sur plus de 65% de l’eau palestinienne, au moment où les Palestiniens
souffrent d’un manque d’eau très marquant.
Notons aussi que l’occupant classe 60% des
territoires de la Cisjordanie comme zones C, 6142 kilomètres carrés. Ces
zones sont sous sa mainmise totale, pour la sécurité, dont la région
d’Al-Agwar, qui fait 30% de la superficie de la Cisjordanie.
Remarquons enfin que le gouvernement de
l’occupation fait tout pour pousser les habitants d’Al-Aghwar vers
l’exil, en démolissant leurs domiciles et ceux de leurs animaux. Plus de
300 mille Palestiniens d’Al-Aghwar ont déjà quitté leur région depuis
1967.
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