[ 26/10/2011 - 10:23 ] |
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Paris – CPI
La mère du prisonnier franco-palestinien
Salah Hamouri a condamné le « deux poids deux mesures » du gouvernement
français dans son traitement du cas de son fils détenu dans les prisons
de l’occupation depuis plus de six ans, en comparaison à l’affaire du
soldat sioniste, Gilad Shalit, qui détient la nationalité française.
Denise Hamouri a déclaré dans une
interview avec l’AFP que l’appel du président français Nicolas Sarkozy
pour libérer son fils la semaine dernière « a eu lieu trop tard, car
nous lui avons demandé d’intervenir depuis longtemps, et le 18 octobre
dernier était la première fois qu’il prononçait le nom de Salah en
public ».
Hamouri a souligné que le président français a réclamé la libération de son fils « d’une manière inacceptable »
car il a demandé que Salah fasse partie du deuxième groupe de
prisonniers à être libérés, alors que sa date de libération est prévue
le 28 novembre prochain. « Et tout ce que nous avons demandé est de
s’assurer qu’il sorte à la date prévue puisqu’il n’a rien fait pour
continuer sa détention », a-t-elle ajouté.
Denise a qualifié la position française d’ « injuste » mais elle n’a pas été surprise car elle « représente la ligne actuelle du gouvernement français qui s’avère plus proche d’Israël que des Palestiniens ».
Elle a affirmé que l’affaire de son fils est complètement différente de celle du soldat sioniste Gilad Shalit car « Shalit
était un soldat capturé à bord de son char son arme à la main, et je ne
pense pas que cela soit une coïncidence, tandis que mon fils est un
civil normal ».
La mère du prisonnier palestino-français a condamné « les
différences de traitement du gouvernement français dans les deux
questions, puisqu’il a réagit immédiatement lorsque Shalit à été
capturé, a demandé sa libération et a reçu sa famille à l’Elysée, alors
que je n’y suis jamais allée, il y a toujours eu deux poids deux mesures
dans le traitement de ces deux affaires ».
« Je pense que le seul obstacle est que mon fils est d’origine palestinienne », a-t-elle ajouté.
Denise, qui est professeure de français à
al-Qods occupée, a souligné que son fils est toujours en cellule
d’isolement et interdit de visite jusqu’au 5 novembre pour sa
participation à la grève de la faim lancée par les prisonniers le mois
dernier.
Le détenu Salah Hamouri âgé de 26
ans est né dans la ville d’al-Qods occupée d’une mère française et d’un
père palestinien. Il a été arrêté et mis en prison en avril 2005, et en
2008 le tribunal militaire sioniste l’a accusé d’avoir planifié
l’assassinat du chef du parti extrémiste Shaas, Ovadia Joseph, sans
qu’aucune preuve ne soit présentée.
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