AFP | 03/08/2011
Un désaccord sur le tracé de la frontière maritime entre le Liban et Israël avec en arrière-plan le contrôle d'importants gisements gaziers, fait monter la tension entre les deux pays et attise les craintes d'un nouveau conflit.
Début juillet, le gouvernement israélien a provoqué la colère de Beyrouth en soumettant à l'ONU, chargé d'une médiation, un tracé différent de celui proposé l'année dernière par le Liban à l'ONU et qui était moins favorable à Israël.
Les autorités libanaises assurent que leur tracé est conforme à un accord d'armistice élaboré en 1949 et qu'Israël n'a pas contesté.
Elles estiment aussi qu'un accord de délimitation de l'espace maritime entre Israël et l'île voisine de Chypre signé en 2010 ne fixe pas les mêmes limites que celles établies en 2007 entre le Liban et Chypre.
Aucun des deux pays ne semble prêt à céder, tout particulièrement depuis la découverte dans la zone disputée de réserves énergétiques sous-marines susceptibles de générer des milliards de dollars.
Le nouveau gouvernement libanais, dominé par le Hezbollah chiite, a promulgué un décret fixant la zone économique exclusive du pays, au sein de laquelle il peut explorer puis exploiter les ressources sous-marines, selon le ministre de l'Energie, Gebrane Bassil.
"Israël ne peut pas d'une façon arbitraire ignorer la loi internationale avant d'agresser le Liban en créant une zone de conflit dans nos eaux" (territoriales), explique M. Bassil. "Il ne suffit pas simplement de tracer une ligne et déclarer ce qui est à eux".
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dont le parti a mené une guerre dévastatrice contre Israël en 2006, s'est impliqué dans le débat en mettant en garde la semaine dernière l'Etat hébreu contre toute tentative de pillage des ressources en hydrocarbures au large du Liban.
Dans le même temps, l'ONU et les diplomates exhortent les deux parties à faire preuve de retenue et à s'assoir à la table des négociations pour résoudre la crise, qui porte sur une zone de 854 km2.
"C'est tellement habituel que des pays voisins aient (...) des revendications qui se chevauchent que c'en est de la routine", estime un haut responsable au département d'Etat américain, sous couvert d'anonymat.
"Il y a des mécanismes à la disposition des deux pays pour résoudre le problème avec des moyens pacifiques", depuis les négociations directes jusqu'à un arbitrage contraignant, explique-t-il.
Comme lui, d'autres diplomates interrogés par l'AFP estiment que malgré le ton qui monte, personne n'a intérêt à engager un conflit compte tenu des enjeux économiques, d'autant que les sociétés d'exploitation gazière risquent de bouder la zone en cas d'escalade.
"Les entreprises qui font ce type de travail évitent les eaux troubles comme la peste. Elles ne veulent pas se retrouver mêlées à des problèmes juridiques ou à un différend", explique le diplomate américain.
Pour un autre diplomate occidental à Beyrouth, les arguments du Liban semblent meilleurs que ceux d'Israël, mais il faudra du temps pour régler l'affaire.
Le fait que les deux pays soient encore techniquement en guerre est aussi un obstacle aux discussions directes. Et le Liban n'a pas encore entamé l'exploration de ses fonds sous-marins, même dans sa zone non contestée.
"Le Liban est très en retard sur Israël. Il faudrait qu'il mette en place un cadre juridique pour favoriser la recherche et l'exploration", explique le diplomate occidental.
Pour les diplomates, la meilleure solution pour les deux pays est de laisser l'arbitrage suivre son cours tout en explorant en dehors de la zone disputée.
"De toute évidence, il faudra qu'une procédure résolve à l'avenir" la question de ce tracé maritime, explique le diplomate américain. "Dans le même temps, les deux pays sont tout à fait libres d'exploiter les zones qui ne sont pas disputées".
Les autorités libanaises assurent que leur tracé est conforme à un accord d'armistice élaboré en 1949 et qu'Israël n'a pas contesté.
Elles estiment aussi qu'un accord de délimitation de l'espace maritime entre Israël et l'île voisine de Chypre signé en 2010 ne fixe pas les mêmes limites que celles établies en 2007 entre le Liban et Chypre.
Aucun des deux pays ne semble prêt à céder, tout particulièrement depuis la découverte dans la zone disputée de réserves énergétiques sous-marines susceptibles de générer des milliards de dollars.
Le nouveau gouvernement libanais, dominé par le Hezbollah chiite, a promulgué un décret fixant la zone économique exclusive du pays, au sein de laquelle il peut explorer puis exploiter les ressources sous-marines, selon le ministre de l'Energie, Gebrane Bassil.
"Israël ne peut pas d'une façon arbitraire ignorer la loi internationale avant d'agresser le Liban en créant une zone de conflit dans nos eaux" (territoriales), explique M. Bassil. "Il ne suffit pas simplement de tracer une ligne et déclarer ce qui est à eux".
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dont le parti a mené une guerre dévastatrice contre Israël en 2006, s'est impliqué dans le débat en mettant en garde la semaine dernière l'Etat hébreu contre toute tentative de pillage des ressources en hydrocarbures au large du Liban.
Dans le même temps, l'ONU et les diplomates exhortent les deux parties à faire preuve de retenue et à s'assoir à la table des négociations pour résoudre la crise, qui porte sur une zone de 854 km2.
"C'est tellement habituel que des pays voisins aient (...) des revendications qui se chevauchent que c'en est de la routine", estime un haut responsable au département d'Etat américain, sous couvert d'anonymat.
"Il y a des mécanismes à la disposition des deux pays pour résoudre le problème avec des moyens pacifiques", depuis les négociations directes jusqu'à un arbitrage contraignant, explique-t-il.
Comme lui, d'autres diplomates interrogés par l'AFP estiment que malgré le ton qui monte, personne n'a intérêt à engager un conflit compte tenu des enjeux économiques, d'autant que les sociétés d'exploitation gazière risquent de bouder la zone en cas d'escalade.
"Les entreprises qui font ce type de travail évitent les eaux troubles comme la peste. Elles ne veulent pas se retrouver mêlées à des problèmes juridiques ou à un différend", explique le diplomate américain.
Pour un autre diplomate occidental à Beyrouth, les arguments du Liban semblent meilleurs que ceux d'Israël, mais il faudra du temps pour régler l'affaire.
Le fait que les deux pays soient encore techniquement en guerre est aussi un obstacle aux discussions directes. Et le Liban n'a pas encore entamé l'exploration de ses fonds sous-marins, même dans sa zone non contestée.
"Le Liban est très en retard sur Israël. Il faudrait qu'il mette en place un cadre juridique pour favoriser la recherche et l'exploration", explique le diplomate occidental.
Pour les diplomates, la meilleure solution pour les deux pays est de laisser l'arbitrage suivre son cours tout en explorant en dehors de la zone disputée.
"De toute évidence, il faudra qu'une procédure résolve à l'avenir" la question de ce tracé maritime, explique le diplomate américain. "Dans le même temps, les deux pays sont tout à fait libres d'exploiter les zones qui ne sont pas disputées".