mardi 21 juin 2011

L'allègement du blocus israélien de Gaza n'a eu qu'un "impact marginal" (PAM)

21/06/2011
L'allègement du blocus de Gaza annoncé par Israël il y a un an n'a eu qu'un "impact positif marginal", augmentant la disponibilité des biens de consommation sans favoriser l'activité dans le territoire palestinien, selon un rapport diffusé mardi par l'ONU.
Le 20 juin 2010, le gouvernement israélien annonçait l'allègement du blocus de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, à la suite de son assaut meurtrier le 31 mai contre une flottille internationale, rappelle le rapport du Programme alimentaire mondial (PAM).
"La poursuite du blocus, malgré le nouveau régime d'accès, rend la situation économique dans la bande de Gaza insoutenable: elle repose principalement sur une économie de consommation et non de production", selon ce document.
L'assouplissement a permis aux commerçants de Gaza de reconstituer leurs stocks, 85 % affirmant vendre de nouveaux articles, "surtout de nouveaux types de boissons gazeuses, de produits d'hygiène, de chocolat et de chips", relève le PAM.
En revanche, "l'extension prévue des points de passage commerciaux ne s'est pas produite. Au lieu de cela (le terminal de) Karni a été fermé en mars 2011 et un seul est ouvert pour l'importation et l'exportation de marchandises", déplore-t-il.
En outre, la liste des produits interdits par Israël annoncée il y a un an, qui autoriserait par défaut l'entrée de tous les autres, n'a toujours pas été publiée, obligeant le secteur privé à continuer à s'approvisionner en matériaux de construction via les tunnels de contrebande, selon le rapport.
Le PAM appelle Israël à publier cette liste et à faciliter les exportations, comme annoncé le 8 décembre 2010 lors d'une réunion du cabinet de sécurité puis le 4 février 2011 à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'envoyé du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, Union européenne et Russie) Tony Blair.
"Le nouveau régime ne s'est pas traduit par un assouplissement tangible des exportations", selon le rapport, indiquant que leur niveau de novembre à avril représente 5 % du volume antérieur au blocus et se limite à des fleurs et tomates-cerises à destination de l'Europe, Israël fermant aux produits de Gaza l'accès à leurs marchés naturels en Cisjordanie et en territoire israélien.