France - 21 juin 2011
Par Rim al-Khatib
Ces deux pays européens viennent de réclamer la libération du soldat sioniste kidnappé par la résistance palestinienne, contre non pas la libération de milliers de prisonniers palestiniens, mais contre la reconnaissance par l’Europe du prochain gouvernement palestinien « d’union nationale » ou du Hamas.
Un dirigeant du Hamas, Isma’il Radwan, a répondu à cette étrange réclamation : « ces propos sont un alignement sur la politique israélienne et ignorent la présence de plus de 8 mille prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occuaption sioniste. » ; il a ajouté : « toutes les propositions offertes par l’Allemagne et la France pour reconnaître le gouvernement de Hamas à Gaza n’ont aucune valeur. C’est par la mauvaise porte que ces Etats sont entrés pour parler avec le Hamas et le peuple palestinien. Nous réclamons que ces Etats fassent pression sur l’Etat de l’occupation sioniste pour libérer nos prisonniers des geôles nazies et sionistes. »
Ce n’est un secret pour personne que la France et l’Allemagne ont délibérément choisi de soutenir l’occupation sioniste de la Palestine, que ces Etats européens ferment les yeux ou même participent souvent à la judaïsation de la ville sainte d’al-Quds et qu’ils cherchent à accorder du temps à l’Etat sioniste pour qu’il parachève son entreprise de judaïsation de toute la Palestine, au détriment du peuple palestinien.
Concernant le soldat sioniste capturé par la résistance, ces deux Etats européens n’ont cessé de réclamer sa libération, alors qu’il a activement participé à la guerre contre la bande de Gaza. Ils n’ont jamais pris en considération les milliers de prisonniers palestiniens, dont Salah Hammouri qui porte également la nationalité française, qui ne font que leur devoir de citoyens, en participant à la lutte contre l’occupation.
Les Etats européens, pour ne pas citer les Etats-Unis, approuvent les arrestations et les rafles menées par l’occupation sioniste, et en se taisant sur les conditions de détentions dans les prisons qui sont les « antichambres de la mort », ils participent tacitement aux crimes de guerre de l’occupant. C’est un parti-pris, ce n’est pas du tout un manque d’informations. Pour ces Etats, et les exemples deviennent de plus en plus évidents, la question de la dignité humaine, des droits des peuples à vivre libres, et même les « droits de l’homme », sont des marchandises agitées en cas de besoin, mais nullement des droits fondamentaux à respecter.
Les prisonniers palestiniens et arabes, détenus dans les geôles sionistes, sont des prisonniers de guerre. L’Etat colonial leur refuse ce statut parce qu’il ne se considère pas occupant. De même, les organisations internationales, y compris l’ONU et ses officines, malgré les résolutions adoptées dans les assemblées générales, approuvent implicitement cette vision sioniste. C’est pourquoi l’UNESCO ne proteste pas contre la judaïsation d’al-Quds, ni contre la destruction du cimetière historique de Ma’manullah pour construire un musée financé par les sionistes américains.
Les Etats européens, pour ne pas citer les Etats-Unis, approuvent les arrestations et les rafles menées par l’occupation sioniste, et en se taisant sur les conditions de détentions dans les prisons qui sont les « antichambres de la mort », ils participent tacitement aux crimes de guerre de l’occupant. C’est un parti-pris, ce n’est pas du tout un manque d’informations. Pour ces Etats, et les exemples deviennent de plus en plus évidents, la question de la dignité humaine, des droits des peuples à vivre libres, et même les « droits de l’homme », sont des marchandises agitées en cas de besoin, mais nullement des droits fondamentaux à respecter.
Les prisonniers palestiniens et arabes, détenus dans les geôles sionistes, sont des prisonniers de guerre. L’Etat colonial leur refuse ce statut parce qu’il ne se considère pas occupant. De même, les organisations internationales, y compris l’ONU et ses officines, malgré les résolutions adoptées dans les assemblées générales, approuvent implicitement cette vision sioniste. C’est pourquoi l’UNESCO ne proteste pas contre la judaïsation d’al-Quds, ni contre la destruction du cimetière historique de Ma’manullah pour construire un musée financé par les sionistes américains.
L’UNESCO, répondant à une demande des familles maqdisies lui réclamant d’intervenir pour arrêter ce massacre civilisationnel, prétend qu’elle n’intervient que pour protéger « la vieille ville », considérée comme patrimoine de l’humanité. Mais la vieille ville est depuis plusieurs années, la cible d’une judaïsation et d’un nettoyage ethnique forcenés, et la majeure partie des plans de la colonisation sioniste visent précisément cette partie de la ville d’al-Quds. L’UNESCO laisse faire.
Les prisonniers palestiniens détenus dans les geôles sionistes représentent la conscience du peuple palestinien. Ce sont des combattants et des militants pour la liberté de tout le peuple. Ils appartiennent à la plupart des organisations. Plusieurs centaines sont condamnés par les tribunaux militaires de l’occupant à des peines de plusieurs centaines d’années de prison, et parmi eux, trois femmes. Des dizaines sont détenus depuis plus de trente ans. Des centaines de prisonniers souffrent de maladies et de blessures graves, mais l’occupant refuse de leur donner les soins appropriés. Des dizaines de prisonniers se trouvent dans des cellules isolées, mesure que les sionistes adoptent pour empêcher les dirigeants de la résistance de communiquer avec leur peuple. Plusieurs grèves ont été menées le mois dernier pour protester contre le durcissement des conditions de détention, cause du martyre de plusieurs d’entre eux, ces derniers temps.
Les prisonniers palestiniens détenus dans les geôles sionistes représentent la conscience du peuple palestinien. Ce sont des combattants et des militants pour la liberté de tout le peuple. Ils appartiennent à la plupart des organisations. Plusieurs centaines sont condamnés par les tribunaux militaires de l’occupant à des peines de plusieurs centaines d’années de prison, et parmi eux, trois femmes. Des dizaines sont détenus depuis plus de trente ans. Des centaines de prisonniers souffrent de maladies et de blessures graves, mais l’occupant refuse de leur donner les soins appropriés. Des dizaines de prisonniers se trouvent dans des cellules isolées, mesure que les sionistes adoptent pour empêcher les dirigeants de la résistance de communiquer avec leur peuple. Plusieurs grèves ont été menées le mois dernier pour protester contre le durcissement des conditions de détention, cause du martyre de plusieurs d’entre eux, ces derniers temps.
Ce sont ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants que la proposition franco-allemande ignore sciemment. Elle s’imagine que le Hamas, ou plus globalement la résistance, est plus intéressée par une reconnaissance qui aura vite fait de s’évaporer, lorsque le sioniste sera libéré, que par le sort de ses propres combattants ou militants. Et admettons, mais juste admettons, que le Hamas ou n’importe quelle autre organisation, ose toucher à cette équation « shalit = plus d’un millier de prisonniers, dont tous les condamnés à perpétuité, tous les anciens détenus, tous les malades, toutes les femmes et tous les enfants), le peuple palestinien les fera chuter, automatiquement.
Si les Etats occidentaux considèrent que les valeurs telle que la dignité humaine ou le droit des peuples à la liberté sont des marchandises, nous, par contre, nous considérons que nos prisonniers et nos martyrs sont le prix de notre liberté et de notre libération.
Et dans tous les cas, que vous le veuillez ou pas, vous serez bien obligés de reconnaître et la résistance, et tout gouvernement de la résistance, que ce soit en Palestine, au Liban ou ailleurs. Si les Etats occidentaux considèrent que les valeurs telle que la dignité humaine ou le droit des peuples à la liberté sont des marchandises, nous, par contre, nous considérons que nos prisonniers et nos martyrs sont le prix de notre liberté et de notre libération.