Naplouse - 14 avril 2011
Par Maan News
Article Ma'an News du 12 avril, mis à jour le 13.
L'inquiétude monte pour les habitants d’Awarta, alors que 71 villageois, dont une adolescente et deux femmes âgées, sont toujours en détention sans qu’aucune charge n'ait été reconnue contre eux, et alors que les forces israéliennes aient empêché des visites par des officiels, pour s’assurer de leur bon état de santé. Lors d'un raid à leurs domiciles à Ramallah [dans la nuit du 11 au 12, ndt], trois palestiniens ont été arrêtés, pendant que leurs familles à Awarta, dont 2 frères, étaient arrêtées dans un raid simultané. Hasan Awwad, maire-adjoint du village, et son frère Salah, un journaliste local, ont été tous les deux arrêtés.
Huda Mohammed Awad Qawariq, une des habitantes d'Awarta, devant une pièce de son domicile saccagée par l'armée israélienne
Pendant l’intervention militaire, les soldats ont inspecté le cimetière du village et ont dit aux habitants qu'ils avaient trouvé 3 vieilles armes.
L'organisation de défense des Droits de l’Homme Addameer relate qu’un groupe de soldats a enfermé la famille de Jibril Awad dans sa maison jusqu’à 11h30 mardi.
Dans un communiqué, l’organisation rapporte que les soldats ont regroupé 20 membres de la famille dans une pièce de la maison, et pendant la fouille, ils ont détruit les cloisons intérieures de l’habitation, cassé les meubles et déraciné les arbres du jardin pour avoir un meilleur angle de vue.
Parmi les personnes retenues dans la pièce pendant plusieurs heures, il y avait 10 enfants et une femme enceinte, rapporte Nauf Awad qui était lui aussi détenu. Il ajoute qu’une ambulance a été autorisée à évacuer une femme malade et une autre enceinte.
Pendant l’intervention militaire, les soldats ont inspecté le cimetière du village et ont dit aux habitants qu'ils avaient trouvé 3 vieilles armes.
L'organisation de défense des Droits de l’Homme Addameer relate qu’un groupe de soldats a enfermé la famille de Jibril Awad dans sa maison jusqu’à 11h30 mardi.
Dans un communiqué, l’organisation rapporte que les soldats ont regroupé 20 membres de la famille dans une pièce de la maison, et pendant la fouille, ils ont détruit les cloisons intérieures de l’habitation, cassé les meubles et déraciné les arbres du jardin pour avoir un meilleur angle de vue.
Parmi les personnes retenues dans la pièce pendant plusieurs heures, il y avait 10 enfants et une femme enceinte, rapporte Nauf Awad qui était lui aussi détenu. Il ajoute qu’une ambulance a été autorisée à évacuer une femme malade et une autre enceinte.
Les soldats sont restés dans la maison avec les 18 membres de la famille restant jusqu'à midi.
Les habitants d’Awarta sont détenus à Ramallah
Les détentions de villageois originaires d’Awarta se sont même étendues en dehors du village mardi matin, puisque trois habitants travaillant à Ramallah ont été arrêtés à Beituniya à leur domicile.
La sœur des 2 hommes arrêtés, Wadha Saleem Awwad, avocate, a dit que sa maison dans la banlieue de Ramallah avait aussi été perquisitionnée juste avant minuit, et elle a confirmé que ses frères et un troisième homme ont été arrêtés à leur domicile dans un deuxième immeuble dans la nuit.
Les militants des Droits de l’Homme rapportent à Ma’an que les forces israéliennes lourdement armées ont encerclé le deuxième bâtiment situé dans la banlieue de Ramallah vers 3h du matin et ont forcé les habitants à évacuer les appartements et à attendre à l’extérieur le temps que l’inspection et les interrogatoires aient lieu.
Les habitants d’Awarta sont détenus à Ramallah
Les détentions de villageois originaires d’Awarta se sont même étendues en dehors du village mardi matin, puisque trois habitants travaillant à Ramallah ont été arrêtés à Beituniya à leur domicile.
La sœur des 2 hommes arrêtés, Wadha Saleem Awwad, avocate, a dit que sa maison dans la banlieue de Ramallah avait aussi été perquisitionnée juste avant minuit, et elle a confirmé que ses frères et un troisième homme ont été arrêtés à leur domicile dans un deuxième immeuble dans la nuit.
Les militants des Droits de l’Homme rapportent à Ma’an que les forces israéliennes lourdement armées ont encerclé le deuxième bâtiment situé dans la banlieue de Ramallah vers 3h du matin et ont forcé les habitants à évacuer les appartements et à attendre à l’extérieur le temps que l’inspection et les interrogatoires aient lieu.
Les soldats ont vérifié les cartes d’identités de chaque résident et ont arrêté Nu’man Salim Awwad, 40 ans, Noah son frère de 29 ans, et Yasid Hasan Awwad, 19 ans, tous originaires d’Awarta. Ils ont tous été emmenés au centre de détention israélien voisin d’Ofer.
Selon des sources locales, Noah est médecin et a déménagé à Ramallah pour s’occuper de son frère Nu’man qui souffre de défaillance rénale.
La sœur de Noah relate que Nu’man a été placé en résidence surveillée par les services de sécurité palestiniens plusieurs mois auparavant, et dit que Yasid a été relâché d’une prison israélienne le mois dernier, après 6 ans de détention.
Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré qu’il ne commenterait pas les faits.
Les détails de l’affaire restent sous une ordonnance de secret décidé par le gouvernement israélien
Les officiels israéliens ne parlent pas non plus des évènements qui ont eu lieu dans le village, suite à la décision du gouvernement israélien de mettre l’enquête sous secret, empêchant que les détails de l'enquête sur la mort de la famille de la colonie adjacente ne deviennent publics.
La sœur de Noah relate que Nu’man a été placé en résidence surveillée par les services de sécurité palestiniens plusieurs mois auparavant, et dit que Yasid a été relâché d’une prison israélienne le mois dernier, après 6 ans de détention.
Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré qu’il ne commenterait pas les faits.
Les détails de l’affaire restent sous une ordonnance de secret décidé par le gouvernement israélien
Les officiels israéliens ne parlent pas non plus des évènements qui ont eu lieu dans le village, suite à la décision du gouvernement israélien de mettre l’enquête sous secret, empêchant que les détails de l'enquête sur la mort de la famille de la colonie adjacente ne deviennent publics.
31 jours après les meurtres du 11 mars, les forces israéliennes continuent d'entrer à Awarta pour mener leurs vagues d’arrestations, de perquisitions, et de tests ADN sur les habitants.
Le maire du village, Hasan Awwad, a déclaré que 71 jeunes hommes et une adolescente de 16 ans, Julia Mazin Niyaz, sont toujours dans les centres de détention israélien. Les militants des Droits de l’Homme rapportent qu’ils n’ont pas été autorisés à voir d'avocats et accusent Israël de violer le Droit International tout au long de l’enquête sur l'horrible meurtre.
Lundi soir, le Premier Ministre en Cisjordanie , Salam Fayyad, s’est vu refuser par Israël la permission d’entrer dans la région et de rendre visite aux habitants, des organisations ayant demandé une présence internationale pour observer les arrestations et les perquisitions en cours.
Une femme âgée interrogée
Umm Adam, arrêtée par les forces israéliennes le 6 avril, déclare qu’elle et son mari de 80 ans ont été emmenés à la base militaire d’Huwwara pour être interrogés.
Le maire du village, Hasan Awwad, a déclaré que 71 jeunes hommes et une adolescente de 16 ans, Julia Mazin Niyaz, sont toujours dans les centres de détention israélien. Les militants des Droits de l’Homme rapportent qu’ils n’ont pas été autorisés à voir d'avocats et accusent Israël de violer le Droit International tout au long de l’enquête sur l'horrible meurtre.
Lundi soir, le Premier Ministre en Cisjordanie , Salam Fayyad, s’est vu refuser par Israël la permission d’entrer dans la région et de rendre visite aux habitants, des organisations ayant demandé une présence internationale pour observer les arrestations et les perquisitions en cours.
Une femme âgée interrogée
Umm Adam, arrêtée par les forces israéliennes le 6 avril, déclare qu’elle et son mari de 80 ans ont été emmenés à la base militaire d’Huwwara pour être interrogés.
Elle et environ 150 autres femmes du village ont été réunies dans une cour, et ont été emmenées une par une pour subir un interrogatoire.
« L’inspecteur m’a accusé d’avoir assassiné les 5 colons à Itamar. J’ai répondu que j'avais 70 ans, que j'étais malade et que c’était fantaisiste de croire que j’étais impliquée… ensuite ils ont pris mes empreintes et m’ont relâché 4 heures plus tard au petit matin et dans le froid » a-t-elle dit.
Pendant le même raid, les trois sœurs d’Umm Adam, toutes mariées et vivant avec leurs maris dans le village, ont été emmenées avec leurs conjoints pendant dix heures où ils ont été interrogés puis relâchés.
« L’inspecteur m’a accusé d’avoir assassiné les 5 colons à Itamar. J’ai répondu que j'avais 70 ans, que j'étais malade et que c’était fantaisiste de croire que j’étais impliquée… ensuite ils ont pris mes empreintes et m’ont relâché 4 heures plus tard au petit matin et dans le froid » a-t-elle dit.
Pendant le même raid, les trois sœurs d’Umm Adam, toutes mariées et vivant avec leurs maris dans le village, ont été emmenées avec leurs conjoints pendant dix heures où ils ont été interrogés puis relâchés.
Umm George rapporte que sa maison a été saccagée à 5 reprises. Pendant les raids, tous les membres de la famille ont été arrêtés et interrogés, y compris elle et son mari. Ils ont dû donner des échantillons d’ADN ainsi que leurs empreintes. Ses fils George et Hakim restent en détention, a-t-elle ajouté.
Chaque fois que les soldats sont venus, ils ont mis la maison sans dessus-dessous, pendant les 5 raids, et elle ajoute qu’elle et sa fille, adolescente, ont été arrêtées. Elle a déclaré que cette fois-ci, une grenade assourdissante a été lancée dans la maison avant qu’elles soient emmenées.
Umm Majid rapporte que tous ses fils ont été arrêtés lors du mois dernier, et sa maison a été plusieurs fois saccagée lors des perquisitions.
« Ils ont brutalement frappé mes fils, Majdi, 21 ans, Amhad, 19 ans, et Hakam, 17 ans. Ils les ont frappés sans raison, ont menotté mon mari et ont tout cassé dans la maison, fenêtres, réfrigérateur, la machine à laver et les appareils de cuisines. L’huile, le sucre, le sel, ont été jetés par terre. »
Malgré les raids, les arrestations et les interrogatoires continuels, aucun suspect n’a été identifié dans cette affaire. En raison d’une ordonnance de secret, on ne sait pas quelles sont les preuves contre les résidents d’Awarta, et aucun commentaire n’a été fait, y compris sur la possibilité de poursuivre d’autres pistes.
Une des premières déclarations affirmait que des ouvriers thaïlandais de la colonie avaient été interrogés à la suite des meurtres, mais rien n’a fait surface depuis.
« Il s’agit d’une punition collective, » déclare Awwad, accusant les soldats d’intimider les habitants du village dans le but de les chasser de leurs terres. « Ils ont déjà pris 1,2 hectares pour construire Itamar, et maintenant ils veulent le reste. »
Les officiels palestiniens et même plusieurs groupes militants ont condamné le meurtre de la famille Fogel, suite aux accusations lancées par des officiels israéliens nommant l’assassinat « l’attaque terroriste » et pointant du doigt des groupes militants palestiniens, qui ont nié toutes implications.
Les officiels palestiniens et même plusieurs groupes militants ont condamné le meurtre de la famille Fogel, suite aux accusations lancées par des officiels israéliens nommant l’assassinat « l’attaque terroriste » et pointant du doigt des groupes militants palestiniens, qui ont nié toutes implications.
Source : Maan News
Traduction : BL pour ISM