mardi 22 février 2011
Ils se sont mis à six "journalistes’ pour écrire dans le journal israélien Yedioth Ahronoth un article sur le succès croissant du boycott des produits israéliens en Europe. Enferrés dans leurs contradictions et leurs mensonges, ils affirment que la campagne internationale BDS obtient d’excellents résultats, tout en proclamant qu’elle n’aurait pas d’impact financier mais qu’"elle fait des ravages sur l’image d’Israël dans le monde". C’est assez amusant dans l’ensemble, car cette "poignée d’islamo-gauchistes, leur donne bien du fil à retordre, et contamine même les "judéo israéliens" au point que le parlement israélien vient de voter une loi permettant de réprimer tout citoyen israélien initiant ou soutenant des actions de boycott contre Israël.
Ci- dessous l’article publié la semaine dernière et traduit par Carole SANDREL :
`Boycott des marchandises israéliennes : La campagne de boycott n’a pas d’impact financier, mais elle fait des ravages sur l’image d’Israël dans le monde.
Le Trionfale Market, dans la banlieue de Rome. Une douzaine de militants habillés en vendeurs, et portant des tenues siglées du logo de Carmel Agrexco, exportateur de produits israéliens, descendent la rue en offrant aux acheteurs des avocats tachés de sang.
« Madame, achetez nos avocats et soutenez l’occupation » clame l’un d’entre eux aux passantes. « Si cet avocat est rouge c’est parce que l’eau que nous volons, nous, Israéliens, est excellente ».
Une loi anti boycott vient de passer/ Roni Sofer
La loi punit d’une amende les citoyens israéliens qui soutiennent, ou initient des boycotts contre l’état. La gauche crie au racisme.
« C’est la meilleure eau de Palest… oh, Israël. Achetez des Carmel. Ils ont beaucoup de goût » ajoute-t-il.
Des passants ignorent le spectacle, mais d’autres s’y intéressent et demandent à voir les brochures que distribuent les militants.
Cette manifestation anti-israélienne n’est qu’une petite partie de ce mouvement grandissant qui utilise manifestations, et media pour encourager le boycott des produits israéliens en Europe. Le phénomène n’est pas nouveau, et ses effets sur l’économie israélienne sont marginaux. Mais c’est bien plus dommageable quant à l’image négative d’Israël que cela propage.
« Ici on ne vend pas de produits israéliens »
Récemment, des militants sont entrés dans un supermarché parisien, ont viré des rayons les produits fabriqués en Israël et les ont flanqués par terre. Un café londonien a collé une affichette où on peut lire : « Ici, on ne vend pas de produits israéliens ». Des journaux espagnols ont publié des articles disant qu’une chaîne de magasins de jouets avait retiré Rummikub, un jeu fabriqué par l’entreprise israélienne KodKod. (Depuis cette chaîne a changé d’avis).
« Actuellement, les leaders de ce mouvement sont des agitateurs, issus des marges de la société, des anti-mondialisation, anti-américains, anarchistes, islamistes et autres qui agissent de leur propre chef » a déclaré DJ Schneeweiss, qui coordonne la stratégie anti-boycott au Ministère des Affaires étrangères israélien . « Parfois même, ce sont des gens qui croient à toutes les théories du complot ».
« Les leaders de ce mouvement sont des islamistes anti-globalisation »
« Le cœur de ce groupe est très peu important, et ils le savent » ajoute-t-il. « C’est pourquoi ils mettent tout en œuvre pour augmenter leur influence sur la conscience publique via les media et leurs liens avec des associations professionnelles, des églises et des fondations ».
Pourtant rien de tout cela n’empêche le Ministère des affaires étrangères de considérer ce courant comme un « danger grandissant ».
Un long rapport établi par Europeen Friends of Israel (les Amis européens d’Israël), une organisation qui travaille en liaison avec les groupes parlementaires qui œuvrent au profit des intérêts israéliens, montre que des mouvements appelant au boycott d’Israël se sont implantés dans presque tous les pays européens ces dernières années.
Les militants en progression au Royaume Uni
L’épicentre du mouvement anti-israélien se situe au Royaume Uni, où il a connu son plus grand succès l’an dernier, quand le gouvernement a publié une recommandation demandant au monde des affaires d’indiquer sur les étiquettes si les produits vendus ont été fabriqués dans les colonies ou sur les Hauteurs du Golan.
De plus, à la suite de l’opération Plomb Durci, Tesco, le géant des supermarchés britanniques, a ajouté un service à son SAV téléphonique, afin d’informer les clients qui souhaitent boycotter les produits israéliens. Cette chaîne a déclaré qu’à la suite d’un trop grand nombre d’appels son standard a sauté. Cette hotline a été supprimée quelques mois plus tard sous la pression des organisations juives.
Le porte-parole de Tesco, David Nieberg, a déclaré à Yedioth Ahronoth cette semaine que ce service avait été ajouté en raison de nombreuses demandes d’information, et pour respecter la politique de l’entreprise qui est de répondre aux souhaits et aux opinions politiques de ses clients. Il s’est excusé au nom de Tesco d’avoir pu choquer.
Cible bien connue du mouvement de boycott au Royaume Uni, les produits de beauté de la Mer Morte, de l’entreprise Ahava. Raison de cette hostilité ? L’entreprise a son siège à Mizpe Shalem, que les leaders du mouvement de boycott considèrent comme « une colonie criminelle dans un territoire occupé ».
A Londres, le produit phare d’Ahava, qui se trouve à Covent Garden, l’un des quartiers les plus actifs de la ville, s’est transformé en lieu de prédilection pour les manifestations du dimanche ; tous les week-ends des hordes de gens subissent des manifestations qui se terminent souvent par l’intervention de la police. Plus d’une fois, le magasin a subi des dégâts quand des militants ont lancé des projectiles dans les vitrines ou cherché à faire du grabuge à l’intérieur.
Pas plus tard que cette semaine, une manifestation s’est déployée dans une université anglaise contre Mey Eden, une entreprise d’eau minérale qui opère en Europe sous le label Eden Springs.
Les efforts du mouvement n’ont pas touché les grosses ventes de produits israéliens au Royaume Uni, et le commerce avec Israël n’a pas souffert. Le lobby palestinien en faveur d’une législation du boycott auprès du parlement anglais n’a pas, jusqu’ici, donné de résultat.
L’arme YouTube
Les organisations anti israéliennes opèrent souvent avec un maigre budget, aussi pour faire autant de bruit que possible, elles ont recours à des images provocatrices, comme des oranges israéliennes qui saignent, des tanks qui portent des logos de marques israéliennes, des photographies d’enfants palestiniens blessés et tués, et des slogans comme « Israhell » (NdT : hell signifie « enfer ») et « Shopping can kill » (faire ses courses peut tuer)
Naturellement ils utilisent aussi l’outil Internet pour la promotion de leur cause, dont le très en vue YouTube. Un video clip montre un groupe de militants entrant chez H&M pour protester conte l’entrée de la chaîne dans le marché israélien. Ils ont des fusils en plastique et portent des tenus de camouflage. D’autres documents vidéo montrent une manifestation qui a eu lieu en face de la parfumerie parisienne, Sephora, pour protester contre la vente des produits Ahava. Cette vidéo appelle au boycott, au retrait des investissements et aux sanctions contre l’état juif.
« Les clips de YouTube vus cent fois n’entament pas tous l’image d’Israël » dit une source, au ministère des Affaires étrangères. « La plupart des acheteurs traitent probablement ces types bizarres avec mépris, mais un des membres filme le groupe en action, et télécharge le film sur YouTube. Pour peu qu’un journal juif local évoque cette vidéo, ils considèrent avoir fait leur travail ».
En utilisant ce simple geste, les militants peuvent augmenter l’étendue de leur activité sans avoir besoin d’augmenter leur nombre ni leur budget.
Fausse annonce
Le responsable du Ministère des Affaires étrangères a aussi déclaré que des chaînes de détail répondent aux exigences des militants. « Quand nous les contactons et leur expliquons que ce n’est que de la propagande mensongère, ils rectifient le tir » dit-il . « Mais en même temps, les organisations anti- israéliennes présentent ça comme une grande réussite, même si la situation a déjà été rectifiée ».
Ce fut le cas d’Abacus, une chaîne de magasins de jouets espagnole, qui a annoncé sa décision de remplacer le jeu Rummikub par un clone chinois. Des organisations anti israéliennes ont fièrement exhibé l’article de presse qui a couvert l’annonce d’Abacus, en juin dernier, peu après les événements autour de la flotille turque pour Gaza. C’était seulement le lendemain du jour où Abacus avait publié un démenti du contenu de l’article. Un porte-parole de la chaîne a déclaré au Yedioth Ahronoth cette semaine que la version chinoise est seulement une alternative moins chère au jeu original.
La situation est plus préoccupante en Allemagne ; on constate que l’attitude du public est hostile à Israël. Au cours de tant d’années la simple mention de ce sujet mettait les gens très mal à l’aise, surtout au rappel que les premières mesures mises en œuvre par les nazis pour isoler les juifs, dans les années 30, ont été le boycott de leurs affaires. Mais un courant constant d’opinion négative sur Israël a de plus en plus émoussé la sensibilité morale.
Minimiser Israël sur les étiquettes
En dépit du fait que leurs efforts pour étendre largement le boycott sont généralement un échec, les militants anti-israéliens parviennent occasionnellement, et localement, à leur but. En juillet 2010, le gouvernement de Villanueva de duero, en Espagne, a interdit l’utilisation de l’eau Eden Spring dans ses installations municipales, en raison d’une campagne menée par l’organisation BDS Spain. La ville de Cigales a suivi, plus tard, en octobre.
Mais beaucoup d’entreprises israéliennes ne veulent pas prendre de risques. Par exemple Spicy Way, qui vend des épices du thé et des tisanes au Royaume Uni, inscrit « Fait en Galilée » sur ses étiquettes, sans mentionner Israël.
« Nous avons eu des incidents désagréables quand nous avons inscrit sur les étiquettes « Made in Israël », dit Karen Pomerantz, l’un des deux importateurs anglais des produits Spicy Way. « Quand nous écrivons que les produits sont faits en Galilée, les gens ne savent pas où se trouve la Galilée, et ils ne savent pas nécessairement que c’est produit par des israéliens ».
« La Galilée est connue dans le monde entier comme une région fertile, qui a une histoire très riche, et l’entreprise essaie de le faire comprendre » déclare un porte parole de Spicy Way. « Réduire (la mention) Israël sur les emballages contribue d’une certaine manière a le commercialiser sur la base de consommateurs plus nombreux ».
Rédacteur de ce vaillant article :
Tzach Shpitzen, Yaniv Halily, Eldad Beck, Menachem Gantz, Lior Zilberstein and Maya Mahler
Yedioth Ahronoth : http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4029865,00.html 18 février 2011
(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine
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`Boycott des marchandises israéliennes : La campagne de boycott n’a pas d’impact financier, mais elle fait des ravages sur l’image d’Israël dans le monde.
Le Trionfale Market, dans la banlieue de Rome. Une douzaine de militants habillés en vendeurs, et portant des tenues siglées du logo de Carmel Agrexco, exportateur de produits israéliens, descendent la rue en offrant aux acheteurs des avocats tachés de sang.
« Madame, achetez nos avocats et soutenez l’occupation » clame l’un d’entre eux aux passantes. « Si cet avocat est rouge c’est parce que l’eau que nous volons, nous, Israéliens, est excellente ».
Une loi anti boycott vient de passer/ Roni Sofer
La loi punit d’une amende les citoyens israéliens qui soutiennent, ou initient des boycotts contre l’état. La gauche crie au racisme.
« C’est la meilleure eau de Palest… oh, Israël. Achetez des Carmel. Ils ont beaucoup de goût » ajoute-t-il.
Des passants ignorent le spectacle, mais d’autres s’y intéressent et demandent à voir les brochures que distribuent les militants.
Cette manifestation anti-israélienne n’est qu’une petite partie de ce mouvement grandissant qui utilise manifestations, et media pour encourager le boycott des produits israéliens en Europe. Le phénomène n’est pas nouveau, et ses effets sur l’économie israélienne sont marginaux. Mais c’est bien plus dommageable quant à l’image négative d’Israël que cela propage.
« Ici on ne vend pas de produits israéliens »
Récemment, des militants sont entrés dans un supermarché parisien, ont viré des rayons les produits fabriqués en Israël et les ont flanqués par terre. Un café londonien a collé une affichette où on peut lire : « Ici, on ne vend pas de produits israéliens ». Des journaux espagnols ont publié des articles disant qu’une chaîne de magasins de jouets avait retiré Rummikub, un jeu fabriqué par l’entreprise israélienne KodKod. (Depuis cette chaîne a changé d’avis).
« Actuellement, les leaders de ce mouvement sont des agitateurs, issus des marges de la société, des anti-mondialisation, anti-américains, anarchistes, islamistes et autres qui agissent de leur propre chef » a déclaré DJ Schneeweiss, qui coordonne la stratégie anti-boycott au Ministère des Affaires étrangères israélien . « Parfois même, ce sont des gens qui croient à toutes les théories du complot ».
« Les leaders de ce mouvement sont des islamistes anti-globalisation »
« Le cœur de ce groupe est très peu important, et ils le savent » ajoute-t-il. « C’est pourquoi ils mettent tout en œuvre pour augmenter leur influence sur la conscience publique via les media et leurs liens avec des associations professionnelles, des églises et des fondations ».
Pourtant rien de tout cela n’empêche le Ministère des affaires étrangères de considérer ce courant comme un « danger grandissant ».
Un long rapport établi par Europeen Friends of Israel (les Amis européens d’Israël), une organisation qui travaille en liaison avec les groupes parlementaires qui œuvrent au profit des intérêts israéliens, montre que des mouvements appelant au boycott d’Israël se sont implantés dans presque tous les pays européens ces dernières années.
Les militants en progression au Royaume Uni
L’épicentre du mouvement anti-israélien se situe au Royaume Uni, où il a connu son plus grand succès l’an dernier, quand le gouvernement a publié une recommandation demandant au monde des affaires d’indiquer sur les étiquettes si les produits vendus ont été fabriqués dans les colonies ou sur les Hauteurs du Golan.
De plus, à la suite de l’opération Plomb Durci, Tesco, le géant des supermarchés britanniques, a ajouté un service à son SAV téléphonique, afin d’informer les clients qui souhaitent boycotter les produits israéliens. Cette chaîne a déclaré qu’à la suite d’un trop grand nombre d’appels son standard a sauté. Cette hotline a été supprimée quelques mois plus tard sous la pression des organisations juives.
Le porte-parole de Tesco, David Nieberg, a déclaré à Yedioth Ahronoth cette semaine que ce service avait été ajouté en raison de nombreuses demandes d’information, et pour respecter la politique de l’entreprise qui est de répondre aux souhaits et aux opinions politiques de ses clients. Il s’est excusé au nom de Tesco d’avoir pu choquer.
Cible bien connue du mouvement de boycott au Royaume Uni, les produits de beauté de la Mer Morte, de l’entreprise Ahava. Raison de cette hostilité ? L’entreprise a son siège à Mizpe Shalem, que les leaders du mouvement de boycott considèrent comme « une colonie criminelle dans un territoire occupé ».
A Londres, le produit phare d’Ahava, qui se trouve à Covent Garden, l’un des quartiers les plus actifs de la ville, s’est transformé en lieu de prédilection pour les manifestations du dimanche ; tous les week-ends des hordes de gens subissent des manifestations qui se terminent souvent par l’intervention de la police. Plus d’une fois, le magasin a subi des dégâts quand des militants ont lancé des projectiles dans les vitrines ou cherché à faire du grabuge à l’intérieur.
Pas plus tard que cette semaine, une manifestation s’est déployée dans une université anglaise contre Mey Eden, une entreprise d’eau minérale qui opère en Europe sous le label Eden Springs.
Les efforts du mouvement n’ont pas touché les grosses ventes de produits israéliens au Royaume Uni, et le commerce avec Israël n’a pas souffert. Le lobby palestinien en faveur d’une législation du boycott auprès du parlement anglais n’a pas, jusqu’ici, donné de résultat.
L’arme YouTube
Les organisations anti israéliennes opèrent souvent avec un maigre budget, aussi pour faire autant de bruit que possible, elles ont recours à des images provocatrices, comme des oranges israéliennes qui saignent, des tanks qui portent des logos de marques israéliennes, des photographies d’enfants palestiniens blessés et tués, et des slogans comme « Israhell » (NdT : hell signifie « enfer ») et « Shopping can kill » (faire ses courses peut tuer)
Naturellement ils utilisent aussi l’outil Internet pour la promotion de leur cause, dont le très en vue YouTube. Un video clip montre un groupe de militants entrant chez H&M pour protester conte l’entrée de la chaîne dans le marché israélien. Ils ont des fusils en plastique et portent des tenus de camouflage. D’autres documents vidéo montrent une manifestation qui a eu lieu en face de la parfumerie parisienne, Sephora, pour protester contre la vente des produits Ahava. Cette vidéo appelle au boycott, au retrait des investissements et aux sanctions contre l’état juif.
« Les clips de YouTube vus cent fois n’entament pas tous l’image d’Israël » dit une source, au ministère des Affaires étrangères. « La plupart des acheteurs traitent probablement ces types bizarres avec mépris, mais un des membres filme le groupe en action, et télécharge le film sur YouTube. Pour peu qu’un journal juif local évoque cette vidéo, ils considèrent avoir fait leur travail ».
En utilisant ce simple geste, les militants peuvent augmenter l’étendue de leur activité sans avoir besoin d’augmenter leur nombre ni leur budget.
Fausse annonce
Le responsable du Ministère des Affaires étrangères a aussi déclaré que des chaînes de détail répondent aux exigences des militants. « Quand nous les contactons et leur expliquons que ce n’est que de la propagande mensongère, ils rectifient le tir » dit-il . « Mais en même temps, les organisations anti- israéliennes présentent ça comme une grande réussite, même si la situation a déjà été rectifiée ».
Ce fut le cas d’Abacus, une chaîne de magasins de jouets espagnole, qui a annoncé sa décision de remplacer le jeu Rummikub par un clone chinois. Des organisations anti israéliennes ont fièrement exhibé l’article de presse qui a couvert l’annonce d’Abacus, en juin dernier, peu après les événements autour de la flotille turque pour Gaza. C’était seulement le lendemain du jour où Abacus avait publié un démenti du contenu de l’article. Un porte-parole de la chaîne a déclaré au Yedioth Ahronoth cette semaine que la version chinoise est seulement une alternative moins chère au jeu original.
La situation est plus préoccupante en Allemagne ; on constate que l’attitude du public est hostile à Israël. Au cours de tant d’années la simple mention de ce sujet mettait les gens très mal à l’aise, surtout au rappel que les premières mesures mises en œuvre par les nazis pour isoler les juifs, dans les années 30, ont été le boycott de leurs affaires. Mais un courant constant d’opinion négative sur Israël a de plus en plus émoussé la sensibilité morale.
Minimiser Israël sur les étiquettes
En dépit du fait que leurs efforts pour étendre largement le boycott sont généralement un échec, les militants anti-israéliens parviennent occasionnellement, et localement, à leur but. En juillet 2010, le gouvernement de Villanueva de duero, en Espagne, a interdit l’utilisation de l’eau Eden Spring dans ses installations municipales, en raison d’une campagne menée par l’organisation BDS Spain. La ville de Cigales a suivi, plus tard, en octobre.
Mais beaucoup d’entreprises israéliennes ne veulent pas prendre de risques. Par exemple Spicy Way, qui vend des épices du thé et des tisanes au Royaume Uni, inscrit « Fait en Galilée » sur ses étiquettes, sans mentionner Israël.
« Nous avons eu des incidents désagréables quand nous avons inscrit sur les étiquettes « Made in Israël », dit Karen Pomerantz, l’un des deux importateurs anglais des produits Spicy Way. « Quand nous écrivons que les produits sont faits en Galilée, les gens ne savent pas où se trouve la Galilée, et ils ne savent pas nécessairement que c’est produit par des israéliens ».
« La Galilée est connue dans le monde entier comme une région fertile, qui a une histoire très riche, et l’entreprise essaie de le faire comprendre » déclare un porte parole de Spicy Way. « Réduire (la mention) Israël sur les emballages contribue d’une certaine manière a le commercialiser sur la base de consommateurs plus nombreux ».
Rédacteur de ce vaillant article :
Tzach Shpitzen, Yaniv Halily, Eldad Beck, Menachem Gantz, Lior Zilberstein and Maya Mahler
Yedioth Ahronoth : http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4029865,00.html 18 février 2011
(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)
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