vendredi 18 février 2011
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi 18 février Eric Zemmour à 2000 euros d’amende avec sursis pour provocation à la discrimination raciale pour ses propos sur "les Noirs et les Arabes". La question qu’on se pose est : pourquoi "avec sursis" ? Pourquoi le parquet, c’est à dire le gouvernement, dispense-t-il l’entartré de débourser un seul centime, alors qu’il tient publiquement des propos racistes ?
Dans l’émission de Thierry Ardisson Salut les terriens, diffusée sur la chaîne cryptée, Eric Zemmour s’était indigné après une intervention sur les contrôles au faciès : "Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait." Le même jour, sur France Ô, il avait estimé, en réponse à une question qui lui était posée, que les employeurs "ont le droit" de refuser des Arabes ou des Noirs.
Mettant en avant "le crédit qui peut être accordé aux paroles" du prévenu, "un homme de médias, un polémiste reconnu, un trublion parfois", le procureur de la République Anne de Fontette avait requis à l’audience du 14 janvier une condamnation "de principe". Concernant la citation sur les trafiquants, elle avait regretté qu’Eric Zemmour ait repris le "vieux stéréotype qui assimile l’immigration à la délinquance". Quant à la seconde assertion, elle avait rappelé qu’en France, "la discrimination n’est pas un droit mais un délit".
Déjà dans le cas de Alain Finkielkraut et de ses propos ouvertement racistes contre "Les Noirs et les Arabes" qu’il traitait de "sauvages" auxquels nous aurions apporté la civilisation et qu’il rendait responsables de tous les maux après les révoltes des banlieues de novembre 2005, la justice a fait preuve d’une étrange mansuétude, classant finalement l’affaire en tant que "non lieu" et renonçant à exiger l’enregistrement sur cassettes de l’interview du "philosophe".
Il est clair que les magistrats reçoivent des "consignes" gouvernementales, mais il serait bon qu’ils soient plus nombreux à prendre davantage de distances vis à vis d’un pouvoir largement discrédité.
CAPJPO-EuroPalestine
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Mettant en avant "le crédit qui peut être accordé aux paroles" du prévenu, "un homme de médias, un polémiste reconnu, un trublion parfois", le procureur de la République Anne de Fontette avait requis à l’audience du 14 janvier une condamnation "de principe". Concernant la citation sur les trafiquants, elle avait regretté qu’Eric Zemmour ait repris le "vieux stéréotype qui assimile l’immigration à la délinquance". Quant à la seconde assertion, elle avait rappelé qu’en France, "la discrimination n’est pas un droit mais un délit".
Déjà dans le cas de Alain Finkielkraut et de ses propos ouvertement racistes contre "Les Noirs et les Arabes" qu’il traitait de "sauvages" auxquels nous aurions apporté la civilisation et qu’il rendait responsables de tous les maux après les révoltes des banlieues de novembre 2005, la justice a fait preuve d’une étrange mansuétude, classant finalement l’affaire en tant que "non lieu" et renonçant à exiger l’enregistrement sur cassettes de l’interview du "philosophe".
Il est clair que les magistrats reçoivent des "consignes" gouvernementales, mais il serait bon qu’ils soient plus nombreux à prendre davantage de distances vis à vis d’un pouvoir largement discrédité.
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