15/12/2010
La décision la semaine dernière du Brésil et de l'Argentine de reconnaitre l'état palestinien a provoqué de violentes critiques de la part des Etats-Unis et un lobbying intense du côté de Santiago.
Pinero osera-t-il se facher avec les états unis?
Durant un déjeuner avec les parlementaires jeudi dernier, le président chilien Sebastian Pinera a avoué réfléchir à reconnaître ou non l'état palestinien. Dans le même temps, l'Uruguay a signifié qu'il reconnaitrait la Palestine en début d'année prochaine.
Mais le Chili est sous le lobbying intense des Etats-Unis. Williams Burns, le secrétaire d'état américain aux affaires politiques, a déclaré "que la décision du Brésil et de l'Argentine était prématuré. Il faut attendre la fin des négociations directes entre Israël et la Palestine pour envisager une éventuelle reconnaissance de la Palestine."
Gabriel Zaliasnik, le représentant de la communauté juive au Chili, a contacté directement le gouvernement de Sebastian Pinera pour évoquer la reconnaissance ou non de la Palestine: "la seule manière de reconnaitre un état palestinien est la négociation. Toute action unilatérale par une partie tierce sera malvenue et affaiblira le processus de paix."
Il faut rappeler qu'à la mi-novembre, le président chilien s'était déclaré favorable à la création d'un état palestinien lors d'un discours au club palestinien de Santiago.