[ 15/12/2010 - 00:14 ] |
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Gaza – CPI Ces jours-ci, nous vivons le vingt-troisième anniversaire du mouvement de la résistance islamique Hamas. Ce mouvement populaire, en Palestine et ailleurs, attire l’attention de beaucoup d’observateurs. Le mouvement a son poids sur la scène palestinienne ; quels sont ses points forts et les moins forts ? Beaucoup d’analyses politiques confirment que le Hamas est devenu un mouvement populaire bien répandu, une faction exemplaire de résistance. Il a pu hisser la cause palestinienne vers le haut, après une détérioration dangereuse. En revanche, le mouvement du Hamas n’a pas réussi à tisser un cadre diplomatique capable de tisser des relations internationales fortes. Il met cependant un point d’honneur à consolider ses relations locales. Alors, il est temps d’y penser et de travailler sérieusement, disent des analystes. Les points forts De jour en jour, la popularité du Hamas augmente sur tous les niveaux, local, arabe et international, confirme l’analyste politique Hani Al-Bassous. Les délégations venant rendre visite à la bande de Gaza le confirment. Beaucoup d’institutions le soutiennent pour son attachement à ses principes. Vingt-trois ans après sa naissance, il est une partie intégrante de l’ensemble du mouvement islamique qui se répand dans le monde. Il a ses positions politiques fortes. Il incarne toutes lignes et les repères nationaux. Défendant le droit du peuple palestinien, il représente un soutien considérable au mouvement islamique national. Pour sa part, l’analyste politique Dr. Saïd Baraka voit dans le Hamas un mouvement palestinien qui puise sa force de l’Islam et de son adoption du djihad et de la lutte armée contre l’occupation israélienne. Le mouvement du Hamas a ajouté un chapitre remarquable au livre de la résistance palestinienne, surtout à l’époque du martyr Yahya Ayyach où le Hamas a grandi, en intensifiant la résistance contre l’occupant. Points positifs, points négatifs Le Hamas a bien réussi ses actions sociales et nationales. Il a su respecter ses positions politiques et pousser la cause palestinienne vers un niveau plus haut, ajoute Al-Bassous. Le Hamas se met sur la première ligne pour défendre notre peuple et la nation arabo-islamique. Au niveau local, la sécurité de la bande de Gaza s’est beaucoup améliorée ; c’est un point positif. Cependant, le mouvement n’a su tisser des relations politiques internationales, en contrariant ces quelques pays qui ne veulent pour lui un quelconque rôle dans le monde. Il continue à ajouter que le mouvement du Hamas ne travaille assez pour renforcer son front extérieur, en tissant des relations diplomatiques. En effet, il lui manque des cadres politiques avec les habiletés adéquates, qui parlent plusieurs langues. Il devra savoir qu’il ne peut vivre hors du monde. De son côté, Baraka dit que le Hamas a réussi à être un mouvement populaire modèle. Il a pu bâtir des institutions de premier ordre. Le blocus imposé sur Gaza a fait du Hamas une star dans le monde ; malgré ce fait, il vit toujours un isolement politique. Malheureusement, le Hamas n’a pas su travailler, au niveau politique, avec toutes les couleurs de la scène politique, une erreur qu’il devra éviter. Des points de vue Le Hamas est au gouvernement. Et dans ce domaine, il a bien réussi. Il a pu assuré la sécurité du citoyen. Il a réussi ses coordinations avec toutes les factions palestiniennes pour faire face à toute agression contre la bande de Gaza, dit Al-Bassous. Mais Baraka croit que le fait d’être au gouvernement n’est pas au profit du Hamas. Ce qui a servi le Hamas, c’est la résistance. A l’occasion de son vingt-troisième anniversaire, on se pose des questions sur la capacité du Hamas à préserver ses principes nationaux, en dépit des menaces de l’occupation israélienne et des pressions extérieures. |