30/12/2010
Le projet de budget doit être voté la semaine prochaine ; la survie du gouvernement israélien en dépend.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, soucieux d'assurer la cohésion de sa coalition avant le vote sur son projet de budget, la semaine prochaine, a joué la carte de l'apaisement dans sa confrontation avec le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman. Nombreux sont les observateurs qui l'accusent d'avoir écorné un peu plus l'image de l'État hébreu à l'étranger en cédant aux pressions du chef de file du parti ultranationaliste Israël Beitenou. Pariant sur l'adoption du projet de loi de finances pour 2011, ils reconnaissent toutefois qu'il a su éviter une crise politique.
Le ministre des Affaires étrangères a jeté un nouveau pavé dans la mare dimanche en affirmant que les autorités israéliennes n'avaient pas à présenter d'excuses à Ankara pour l'assaut de la « flottille pour la paix » qui a fait neuf morts, en mai, parmi les militants turcs propalestiniens qui tentaient de forcer le blocus de la bande de Gaza. Évoquant le processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis octobre, Avigdor Lierberman a en outre jugé impossible de parvenir à un règlement définitif et a plaidé pour un « plan B » sous la forme d'un accord intérimaire à long terme.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, soucieux d'assurer la cohésion de sa coalition avant le vote sur son projet de budget, la semaine prochaine, a joué la carte de l'apaisement dans sa confrontation avec le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman. Nombreux sont les observateurs qui l'accusent d'avoir écorné un peu plus l'image de l'État hébreu à l'étranger en cédant aux pressions du chef de file du parti ultranationaliste Israël Beitenou. Pariant sur l'adoption du projet de loi de finances pour 2011, ils reconnaissent toutefois qu'il a su éviter une crise politique.
Le ministre des Affaires étrangères a jeté un nouveau pavé dans la mare dimanche en affirmant que les autorités israéliennes n'avaient pas à présenter d'excuses à Ankara pour l'assaut de la « flottille pour la paix » qui a fait neuf morts, en mai, parmi les militants turcs propalestiniens qui tentaient de forcer le blocus de la bande de Gaza. Évoquant le processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis octobre, Avigdor Lierberman a en outre jugé impossible de parvenir à un règlement définitif et a plaidé pour un « plan B » sous la forme d'un accord intérimaire à long terme.
Benjamin Netanyahu s'était quant à lui prononcé pour l'apaisement des tensions israélo-turques et pour la poursuite des négociations avec les Palestiniens sous l'égide des États-Unis. « La position du gouvernement israélien est exclusivement celle qu'expriment le Premier ministre (...) et les résolutions du cabinet », ont rappelé les services de ce dernier, quelques heures après le discours du ministre des Affaires étrangères. Dans un rare entretien accordé le lendemain à une chaîne de télévision israélienne, Benjamin Netanyahu a toutefois fait écho aux propos d'Avigdor Lieberman, assurant qu'Israël n'avait pas à présenter d'excuses à la Turquie et jugeant qu'un accord intérimaire avec les Palestiniens ne pouvait être exclu.
« Lieberman sait qu'à la veille du vote sur le budget, personne n'oserait lui chercher noise, même s'il accusait publiquement Netanyahu de vol à l'étalage. Il ne veut pas faire tomber le gouvernement, mais montrer à Netanyahu qui est le patron », a écrit l'éditorialiste Yossi Verter dans les colonnes du quotidien Haaretz. « Netanyahu continue à marcher dans les pas de Lieberman. Les propos de Lieberman aujourd'hui sont les convictions de demain pour Netanyahu. Netanyahu ne veut pas perdre contre Lieberman lors des prochaines élections. C'est son cauchemar », a renchéri son confrère Ben Caspit dans le quotidien Maariv.
Le vote sur le projet de loi de finances devrait avoir lieu mercredi prochain. Si le gouvernement n'obtient pas son adoption avant mars, il devra convoquer des élections anticipées.
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« Lieberman sait qu'à la veille du vote sur le budget, personne n'oserait lui chercher noise, même s'il accusait publiquement Netanyahu de vol à l'étalage. Il ne veut pas faire tomber le gouvernement, mais montrer à Netanyahu qui est le patron », a écrit l'éditorialiste Yossi Verter dans les colonnes du quotidien Haaretz. « Netanyahu continue à marcher dans les pas de Lieberman. Les propos de Lieberman aujourd'hui sont les convictions de demain pour Netanyahu. Netanyahu ne veut pas perdre contre Lieberman lors des prochaines élections. C'est son cauchemar », a renchéri son confrère Ben Caspit dans le quotidien Maariv.
Le vote sur le projet de loi de finances devrait avoir lieu mercredi prochain. Si le gouvernement n'obtient pas son adoption avant mars, il devra convoquer des élections anticipées.