Jérusalem - 18-12-2010 |
Par Députés de Jérusalem
15 décembre 2010.
Vous savez peut-être que les dernières élections au Conseil législatif palestinien (CLP) ont eu lieu le 25 janvier 2006. Elles ont été organisées sur la base d'un accord avec tous les partis concernés et en pleine coopération avec des observateurs nationaux et internationaux, qui les ont jugées transparentes, libres et équitables, en accord avec les critères internationaux.
Les résultats ont été contraires aux attentes des autorités de l'occupation israélienne et de leurs soutiens occidentaux, en conséquence de quoi Israël a entrepris une campagne de discrédit et de sape du processus démocratique palestinien. La première à être visée fut l'unité palestinienne, suivie par l'élimination des dirigeants palestiniens. Dans un geste sans précédent, Israël a également arrêté 64 membres nouvellement élus au CLP, ainsi que des ministres servant dans le 10ème gouvernement palestinien.
Nous, membres soussignés du CLP représentant Jérusalem, avons enduré ce que nos autres collègues du CLP et ministres ont enduré. Nous avons été arrêtés, emprisonnés pendant 3-4 ans et soumis à toutes les formes de chantage et de menaces de révocation de notre lieu de séjour si nous ne démissionnions pas du CLP et du gouvernement. Nous avons refusé de nous incliner devant de telles menaces et avons juré de continuer à servir notre peuple et notre juste cause.
Après notre libération, la police israélienne nous a remis des ordres d'expulsion pour que nous quittions Jérusalem. La validité des ordonnances émises le 19 mai 2010 était d'un mois, après quoi notre séjour à Jérusalem serait considéré comme illégal. La police a précisé que si nous ne quittions pas notre ville volontairement, nous serions expulsés par la force.
Avant la fin de cette période, nous avons rencontré, à sa demande, le Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, qui nous a confirmé un accord avec les autorités israéliennes selon lequel elles annuleraient l'ordre d'expulsion. Toutefois, le 30 juin 2010, quelques jours après cette rencontre, les forces d'occupation israélienne ont arrêté notre collège Mohammad Mahmoud Abu Teir ; nous avons alors cherché refuge dans l'enceinte du quartier général de la Croix-Rouge Internationale, à Jérusalem Est, le 1er juillet.
Israël, la puissance occupante, en violation de ses obligations selon la quatrième Convention de Genève de 1949, veut nous bannir de notre ville. Cette mesure est une nouvelle expression de la politique de l'Etat sioniste de "nettoyage ethnique" dans toute la Palestine occupée. Israël veut expulser le plus possible de Palestiniens, musulmans et chrétiens, pour réaliser son rêve d'une Jérusalem exclusivement judaïsée.
La résolution 799 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, datée du 18 décembre 1992, 2ème partie, "réaffirme que la quatrième Convention de Genève du 12 août 1949 s'applique à tous les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967, y compris Jérusalem, et souligne que l'expulsion de civils contrevient aux obligations que la Convention impose à Israël."
Notre expulsion crée un précédent dangereux qui ouvre la voie à l'expulsion de Jérusalem de davantage de dirigeants palestiniens, personnalités publiques et de milliers de citoyens palestiniens. Cela conduira sans aucun doute à une nouvelle détérioration de la qualité de la vie pour les Jérusalémites et portera atteinte à leurs droits à vivre dans la sécurité et la dignité.
Cette action illégale, conjuguée à d'autres mesures prises par Israël, vise à défaire le tissu social de la communauté palestinienne de Jérusalem, à diviser les familles et à séparer les enfants de leurs parents. Si elle n'est pas combattue et arrêtée, cette politique conduira à davantage d'expulsions de Jérusalem.
Le monde ne peut pas rester silencieux tandis qu'Israël détruit l'identité nationale des Palestiniens et leur présence à Jérusalem, démolit les maisons, confisque la terre et les biens, construit des colonies, impose un siège et construit des murs et des checkpoints militaires autour de la Ville Sainte. Ces actions créent de nouvelles perturbations à la stabilité de la communauté de Jérusalem et mettent sa sécurité en danger.
En tant que députés élus, nous pensons que nous avons le plein droit de vivre dans notre ville et de représenter notre peuple sur la base de toutes les conventions et pactes internationaux.
Nous resterons donc dans l'enceinte du quartier général du Comité international de la Croix-Rouge à Jérusalem jusqu'à ce que les autorités israéliennes annulent l'ordre d'expulsion illégal, nous rendent nos papiers d'identité et nos droits à résidence, et rapatrient Mohammad Abu Teir chez lui à Jérusalem.
Le droit international garantit le droit d'une population sous occupation à maintenir son statut légal et sa nationalité, y compris le droit à vivre dans ses villes et cités, et interdit à la puissance occupante de modifier ce statut.
Nous nous tournons vers vous et vos organisations, en tant que soutiens et défenseurs de la cause juste et légale des Palestiniens, pour faire tout ce qui est nécessaire pour mettre fin aux mesures arbitraires et illégales d'Israël.
Avec nos meilleurs sentiments,
Mohammad Mahmoud Abu Teir, membre du CLP (expulsé en Cisjordanie)
Ahmad Mohammad Attoun, membre du CLP
Mohammad Imran Totah, membre du CLP
Khaled Ibrahim Abu Arafeh, ex-Ministre de Jérusalem
Nous, membres soussignés du CLP représentant Jérusalem, avons enduré ce que nos autres collègues du CLP et ministres ont enduré. Nous avons été arrêtés, emprisonnés pendant 3-4 ans et soumis à toutes les formes de chantage et de menaces de révocation de notre lieu de séjour si nous ne démissionnions pas du CLP et du gouvernement. Nous avons refusé de nous incliner devant de telles menaces et avons juré de continuer à servir notre peuple et notre juste cause.
Après notre libération, la police israélienne nous a remis des ordres d'expulsion pour que nous quittions Jérusalem. La validité des ordonnances émises le 19 mai 2010 était d'un mois, après quoi notre séjour à Jérusalem serait considéré comme illégal. La police a précisé que si nous ne quittions pas notre ville volontairement, nous serions expulsés par la force.
Avant la fin de cette période, nous avons rencontré, à sa demande, le Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, qui nous a confirmé un accord avec les autorités israéliennes selon lequel elles annuleraient l'ordre d'expulsion. Toutefois, le 30 juin 2010, quelques jours après cette rencontre, les forces d'occupation israélienne ont arrêté notre collège Mohammad Mahmoud Abu Teir ; nous avons alors cherché refuge dans l'enceinte du quartier général de la Croix-Rouge Internationale, à Jérusalem Est, le 1er juillet.
Israël, la puissance occupante, en violation de ses obligations selon la quatrième Convention de Genève de 1949, veut nous bannir de notre ville. Cette mesure est une nouvelle expression de la politique de l'Etat sioniste de "nettoyage ethnique" dans toute la Palestine occupée. Israël veut expulser le plus possible de Palestiniens, musulmans et chrétiens, pour réaliser son rêve d'une Jérusalem exclusivement judaïsée.
La résolution 799 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, datée du 18 décembre 1992, 2ème partie, "réaffirme que la quatrième Convention de Genève du 12 août 1949 s'applique à tous les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967, y compris Jérusalem, et souligne que l'expulsion de civils contrevient aux obligations que la Convention impose à Israël."
Notre expulsion crée un précédent dangereux qui ouvre la voie à l'expulsion de Jérusalem de davantage de dirigeants palestiniens, personnalités publiques et de milliers de citoyens palestiniens. Cela conduira sans aucun doute à une nouvelle détérioration de la qualité de la vie pour les Jérusalémites et portera atteinte à leurs droits à vivre dans la sécurité et la dignité.
Cette action illégale, conjuguée à d'autres mesures prises par Israël, vise à défaire le tissu social de la communauté palestinienne de Jérusalem, à diviser les familles et à séparer les enfants de leurs parents. Si elle n'est pas combattue et arrêtée, cette politique conduira à davantage d'expulsions de Jérusalem.
Le monde ne peut pas rester silencieux tandis qu'Israël détruit l'identité nationale des Palestiniens et leur présence à Jérusalem, démolit les maisons, confisque la terre et les biens, construit des colonies, impose un siège et construit des murs et des checkpoints militaires autour de la Ville Sainte. Ces actions créent de nouvelles perturbations à la stabilité de la communauté de Jérusalem et mettent sa sécurité en danger.
En tant que députés élus, nous pensons que nous avons le plein droit de vivre dans notre ville et de représenter notre peuple sur la base de toutes les conventions et pactes internationaux.
Nous resterons donc dans l'enceinte du quartier général du Comité international de la Croix-Rouge à Jérusalem jusqu'à ce que les autorités israéliennes annulent l'ordre d'expulsion illégal, nous rendent nos papiers d'identité et nos droits à résidence, et rapatrient Mohammad Abu Teir chez lui à Jérusalem.
Le droit international garantit le droit d'une population sous occupation à maintenir son statut légal et sa nationalité, y compris le droit à vivre dans ses villes et cités, et interdit à la puissance occupante de modifier ce statut.
Nous nous tournons vers vous et vos organisations, en tant que soutiens et défenseurs de la cause juste et légale des Palestiniens, pour faire tout ce qui est nécessaire pour mettre fin aux mesures arbitraires et illégales d'Israël.
Avec nos meilleurs sentiments,
Mohammad Mahmoud Abu Teir, membre du CLP (expulsé en Cisjordanie)
Ahmad Mohammad Attoun, membre du CLP
Mohammad Imran Totah, membre du CLP
Khaled Ibrahim Abu Arafeh, ex-Ministre de Jérusalem
Traduction : MR pour ISM