[ 25/09/2010 - 23:24 ] |
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Gaza – CPI Dans la capitale syrienne Damas, une réunion a rassemblé Khaled Mechaal, président du bureau politique du mouvement islamique Hamas, et Azzam Al-Ahmed, chef du groupe parlementaire du mouvement du Fatah, au Conseil Législatif Palestinien. La délégation du mouvement du Fatah comprenait, en plus d’Ahmed Azzam, Samir Al-Rifaï et Sakhar Bsiso. Celle du mouvement du Hamas, en plus de Mechaal, comportait Moussa Abou Marzouq, Azzat Al-Rachaq et Mohammed Nasser. La réunion avait pour objet la réconciliation entre les deux mouvements palestiniens, dans l’intention de mettre fin à cette division qui déchire la scène palestinienne depuis plus de trois ans. Un état d’attente règne dans la rue palestinienne ; une question s’y pose : les jours à venir nous apporteront-ils la nouvelle d’une vraie réconciliation ? La réponse sera un grand OUI, s’il y a une intention véridique chez les deux mouvements d’arriver à une entente nationale, disent des analystes politiques à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI). En tout cas, la rencontre entre Mechaal et Al-Ahmed est bien nécessaire pour faire fondre la glace qui les sépare. Les obstacles L’analyste politique Hani Habib croit que la rencontre entre Mechaal et Al-Ahmed est vraiment nécessaire pour dégager les obstacles et les difficultés qui empêchent leur réconciliation : « Il est temps de mettre de côté nos différences et de mettre la réconciliation sur la liste des priorités ». Dans une déclaration faite à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), l’analyste Habib exprime ses souhaits de voir des intentions véridiques, cette fois, de voir la division prendre fin. Cependant, il reste méfiant : « Le problème, c’est que l’expérience du passé nous a montré que tous les efforts ne donnent que de nouvelles conditions, les conditions de la dernière seconde, des conditions qui rendent l’entente nationale impossible. Qu’Allah (le Tout Puissant) réconcilie les deux partis ! ». Il y a quelques jours, l’Egypte a libéré une personnalité du Hamas, ajoute-t-il. Cette libération a ouvert la voix à cette réunion, pour étudier la feuille de route égyptienne pour la réconciliation. Une réunion générale devrait se tenir, dans dix jours, dans le dessein d’apporter les dernières retouches à cette réconciliation ; tout cela est au conditionnel, dit-il. Faire fondre la glace L’analyste Mokhameymer Abou Saada croit, lui aussi, que la réconciliation n’est pas impossible « si les intentions et la volonté politique du côté du Hamas comme du celui du Fatah sont véridiques. C’est une attente populaire et nationale ». Via notre Centre Palestinien d’Information (CPI), il appelle les deux mouvements à essayer de « faire réussir l’union pour l’intérêt du peuple palestinien et sa cause, qui vit une étape des plus dangereuses ». Néanmoins, il reste un peu pessimiste, en voyant les négociations continuer, ainsi que les arrestations et les poursuites en Cisjordanie. Notons que Salah Al-Baradwil, personnalité du Hamas, avait considéré la rencontre du Damas somme un prélude pour rouvrir le dossier de réconciliation. Il avait exprimé son souhait de voir la feuille égyptienne signée, pour voir enfin la réconciliation réalisée. La semaine prochaine devra connaître une autre rencontre entre les deux mouvements, dans le but de continuer les négociations, dévoile Baradwil. Nous savons que l’Egypte a joué un rôle de médiateur entre les mouvements du Hamas et du Fatah, depuis 2007, avant d’avoir décidé d’arrêter ses efforts, refusant de prendre en considération les remarques du Hamas et des autres factions palestiniennes faites sur la feuille de route égyptienne. |