Les négociations directes israélo-palestiniennes annoncées pour le 2 septembre à Washington se dérouleront une fois encore sur fond de mesquineries israéliennes et de brimades à l’encontre des Palestiniens.
Hier encore, la partie orientale d'El Qods était encerclée par les forces de l'occupation israélienne pour la troisième fois consécutive durant ce mois de Ramadhan.
Un membre du comité central du mouvement palestinien Fatah a déploré jeudi une situation extrêmement «grave» dans les territoires palestiniens occupés, quelques jours avant le début des négociations de paix directes avec Israël à Washington. «La situation s'est extrêmement détériorée dans les territoires palestiniens», a alerté Abbas Zaki, membre du comité central du Fatah, dans une déclaration à la radio Voix de la Palestine. Faut-il être cynique pour penser que les pourparlers de paix qui se tiendront sous l’égide de Barack Obama se dirigent droit vers le mur ? Le fait est que les Palestiniens restent divisés entre la bande de Ghaza et la Cisjordanie, qu’Israël refuse de geler son programme de colonisation et que le manque de charisme du négociateur palestinien, Mahmoud Abbas, considéré comme une «faiblesse» par une partie des Palestiniens, risque de porter préjudice à l’édification d’une paix juste.
Les Palestiniens divisés
Le leader palestinien reste néanmoins conscient de l’impasse dans laquelle il se trouve et du fait qu’il n’a plus aucune influence sur l’enclave côtière aux frontières de l’Egypte. Récemment, il confiait à des journalistes : «Si nous parvenons demain à un accord de paix, nous serions incapables de l'appliquer sans mettre un terme à cette division.»
Dans une lettre à Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, souligne l’importance de tracer les frontières du futur Etat palestinien. «Nous notons qu'un Etat doté de frontières provisoires n'est pas une option pour le peuple palestinien», dénonce-t-il. Le principal point d’achoppement consiste dans le refus israélien de geler son programme de colonisation. «Si le gouvernement israélien poursuit ses activités de colonisation, alors il aura ainsi décidé de cesser les négociations, car nous ne pouvons pas les poursuivre si les constructions se poursuivent», a souligné Abou Mazen dans lettre à l'Union européenne, à l'ONU et à la Russie, tous membres, avec les Etats-Unis, du Quartette pour la paix au Proche-Orient. Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a sommé Israël de «choisir entre la colonisation et la paix», rejetant sur le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, la responsabilité de l'issue des négociations directes prévues dans 10 jours. «Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux», a déclaré M. Erakat à Ramallah (Cisjordanie). Mais les protestations des négociateurs palestiniens n’ont rien changé à la donne, à peine si le vice-Premier ministre israélien, Sylvan Shalom, a daigné répondre que «les Palestiniens ne peuvent pas se servir de ce fait (le gel de la colonisation, ndlr) comme d'un prétexte pour suspendre les négociations», a-t-il déclaré.
La faiblesse du leader
Pour nombre de Palestiniens et d’observateurs, le président de l’Autorité palestinienne ne représente pas un négociateur du même calibre que les faucons israéliens. Il fait face aux critiques les plus virulentes dans l’opinion palestinienne pour avoir accepté la reprise des négociations avec l’ennemi honni. Mardi à Damas, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a estimé que Mahmoud Abbas était trop faible pour obtenir des Israéliens un accord de paix équitable.
«S'ils aboutissent, les pourparlers (de Washington) seraient un succès selon les critères israéliens et liquideront la cause palestinienne», a-t-il affirmé. «Ils nous restitueront une partie des territoires conquis en 1967, ils redessineront les frontières selon leur bon vouloir et confisqueront notre souveraineté.» Selon les médias sur place, des intellectuels et des mouvements palestiniens de gauche ont tenté d’organiser à Ramallah une conférence contre les négociations directes.
Sous le feu des critiques, le leader du Fatah tente de justifier son action : «S’il n’y a qu’un pour cent de chances que les négociations directes réussissent, nous irons et avec conviction, parce que nous voulons la paix avec nos voisins», déclare-t-il.
Du côté israélien, le boutefeu Benyamin Netanyahu affiche une confiance déconcertante.
Et même si le Premier ministre israélien consentait à acquiescer aux conditions de Mahmoud Abbas, chacune des six composantes du gouvernement de coalition de Benjamin Netanyahu a les moyens de faire capoter un accord. «Depuis Menahem Begin, aucun dirigeant israélien n'est en position de négocier sans hésitation ce dossier», estime George Friedman, analyste chez Stratford à l’AFP.
Le Premier ministre israélien ne se prive pas d’afficher sa satisfaction, promettant «d’étonner les sceptiques». Cela, certes, n’augure rien de bon pour le peuple palestinien.
Un membre du comité central du mouvement palestinien Fatah a déploré jeudi une situation extrêmement «grave» dans les territoires palestiniens occupés, quelques jours avant le début des négociations de paix directes avec Israël à Washington. «La situation s'est extrêmement détériorée dans les territoires palestiniens», a alerté Abbas Zaki, membre du comité central du Fatah, dans une déclaration à la radio Voix de la Palestine. Faut-il être cynique pour penser que les pourparlers de paix qui se tiendront sous l’égide de Barack Obama se dirigent droit vers le mur ? Le fait est que les Palestiniens restent divisés entre la bande de Ghaza et la Cisjordanie, qu’Israël refuse de geler son programme de colonisation et que le manque de charisme du négociateur palestinien, Mahmoud Abbas, considéré comme une «faiblesse» par une partie des Palestiniens, risque de porter préjudice à l’édification d’une paix juste.
Les Palestiniens divisés
Le leader palestinien reste néanmoins conscient de l’impasse dans laquelle il se trouve et du fait qu’il n’a plus aucune influence sur l’enclave côtière aux frontières de l’Egypte. Récemment, il confiait à des journalistes : «Si nous parvenons demain à un accord de paix, nous serions incapables de l'appliquer sans mettre un terme à cette division.»
Dans une lettre à Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, souligne l’importance de tracer les frontières du futur Etat palestinien. «Nous notons qu'un Etat doté de frontières provisoires n'est pas une option pour le peuple palestinien», dénonce-t-il. Le principal point d’achoppement consiste dans le refus israélien de geler son programme de colonisation. «Si le gouvernement israélien poursuit ses activités de colonisation, alors il aura ainsi décidé de cesser les négociations, car nous ne pouvons pas les poursuivre si les constructions se poursuivent», a souligné Abou Mazen dans lettre à l'Union européenne, à l'ONU et à la Russie, tous membres, avec les Etats-Unis, du Quartette pour la paix au Proche-Orient. Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a sommé Israël de «choisir entre la colonisation et la paix», rejetant sur le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, la responsabilité de l'issue des négociations directes prévues dans 10 jours. «Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux», a déclaré M. Erakat à Ramallah (Cisjordanie). Mais les protestations des négociateurs palestiniens n’ont rien changé à la donne, à peine si le vice-Premier ministre israélien, Sylvan Shalom, a daigné répondre que «les Palestiniens ne peuvent pas se servir de ce fait (le gel de la colonisation, ndlr) comme d'un prétexte pour suspendre les négociations», a-t-il déclaré.
La faiblesse du leader
Pour nombre de Palestiniens et d’observateurs, le président de l’Autorité palestinienne ne représente pas un négociateur du même calibre que les faucons israéliens. Il fait face aux critiques les plus virulentes dans l’opinion palestinienne pour avoir accepté la reprise des négociations avec l’ennemi honni. Mardi à Damas, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a estimé que Mahmoud Abbas était trop faible pour obtenir des Israéliens un accord de paix équitable.
«S'ils aboutissent, les pourparlers (de Washington) seraient un succès selon les critères israéliens et liquideront la cause palestinienne», a-t-il affirmé. «Ils nous restitueront une partie des territoires conquis en 1967, ils redessineront les frontières selon leur bon vouloir et confisqueront notre souveraineté.» Selon les médias sur place, des intellectuels et des mouvements palestiniens de gauche ont tenté d’organiser à Ramallah une conférence contre les négociations directes.
Sous le feu des critiques, le leader du Fatah tente de justifier son action : «S’il n’y a qu’un pour cent de chances que les négociations directes réussissent, nous irons et avec conviction, parce que nous voulons la paix avec nos voisins», déclare-t-il.
Du côté israélien, le boutefeu Benyamin Netanyahu affiche une confiance déconcertante.
Et même si le Premier ministre israélien consentait à acquiescer aux conditions de Mahmoud Abbas, chacune des six composantes du gouvernement de coalition de Benjamin Netanyahu a les moyens de faire capoter un accord. «Depuis Menahem Begin, aucun dirigeant israélien n'est en position de négocier sans hésitation ce dossier», estime George Friedman, analyste chez Stratford à l’AFP.
Le Premier ministre israélien ne se prive pas d’afficher sa satisfaction, promettant «d’étonner les sceptiques». Cela, certes, n’augure rien de bon pour le peuple palestinien.