« Si Israël doit entreprendre quelque chose contre (la centrale nucléaire iranienne de) Bouchehr, il doit le faire dans les huit prochains jours », a déclaré, hier, John Bolton, l'ex-ambassadeur américain à l'ONU, connu pour ses tendances faucon. Le lancement de la centrale est prévu le 21 août. « Je pense qu'ils ont raté l'occasion », a-t-il ajouté.
Un chasseur iranien F4 s'est écrasé hier sans faire de victimes près du port iranien de Bouchehr (Sud), à une quarantaine de kilomètres de la première centrale nucléaire de l'Iran, selon les médias locaux. L'accident s'est produit près d'une zone industrielle à quatre kilomètres de la ville, selon Gholamreza Keshtkar, responsable de la cellule de crise de Bouchehr. Les deux pilotes ont réussi à s'éjecter, a-t-il dit à l'agence de presse Mehr. Selon le site Internet de la chaîne iranienne de télévision en anglais Press-TV, le crash s'est produit près de l'île Shif au nord de Bouchehr. L'agence de presse Fars, citant un responsable provincial, a précisé que l'accident avait été provoqué par « un problème technique ».
L'Iran doit démarrer samedi les opérations de chargement du combustible de la centrale construite par la Russie. Les autorités ont souligné ces derniers jours qu'elles avaient renforcé les mesures de protection militaire autour de la centrale, par crainte notamment d'une éventuelle attaque aérienne israélienne. « Toute agression contre la centrale recevra une riposte sérieuse de la part de l'Iran », a affirmé hier le
porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, interrogé sur les risques d'une telle attaque. Il a toutefois jugé « peu probable un tel acte dangereux », estimant que les menaces israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes « sont répétitives et ont perdu de leur signification ». « Selon les lois internationales, les installations contenant des combustibles nucléaires ne peuvent pas être attaquées à cause des conséquences humanitaires », a-t-il souligné. « Une attaque contre une centrale nucléaire serait un crime international car ses conséquences ne toucheraient pas seulement le pays visé, mais auraient une portée mondiale », a déclaré pour sa part Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, cité par l'agence IRNA.
L'éventualité d'une frappe israélienne contre Bouchehr a été évoquée lundi par l'ancien représentant américain à l'ONU John Bolton, qui a estimé qu'Israël doit agir avant le chargement effectif du réacteur. « Une fois que l'uranium, lorsque le combustible est très proche du réacteur, et sans nul doute quand est dans le réacteur, une frappe signifie l'émanation de radiations », a-t-il dit à la télévision Fox Business Network. « Alors, si Israël doit entreprendre quelque chose contre Bouchehr, il doit le faire dans les huit prochains jours », a-t-il ajouté, tout en se montrant sceptique à propos de cette éventualité. « Je pense qu'ils ont raté l'occasion », a-t-il commenté. En l'absence de frappe israélienne, « l'Iran disposera de quelque chose qu'aucun autre ennemi d'Israël ou des États-Unis au Moyen-Orient ne possède, à savoir un réacteur nucléaire en état de fonctionnement ».
Par ailleurs, le ministre de la Défense, le général Ahmad Vahidi, a annoncé hier que l'Iran va présenter la semaine prochaine de nouveaux armements, notamment de nouveaux missiles et un drone de longue portée. M. Vahidi, cité par l'agence IRNA, a également indiqué que deux lignes de production de vedettes rapides, équipées de lance-missiles, seront inaugurées lors de la « semaine du gouvernement ». Cette semaine est consacrée traditionnellement, chaque année fin août, à la présentation des dernières réalisations économiques, scientifiques ou militaires du pays.
Par ailleurs, le ministre de la Défense, le général Ahmad Vahidi, a annoncé hier que l'Iran va présenter la semaine prochaine de nouveaux armements, notamment de nouveaux missiles et un drone de longue portée. M. Vahidi, cité par l'agence IRNA, a également indiqué que deux lignes de production de vedettes rapides, équipées de lance-missiles, seront inaugurées lors de la « semaine du gouvernement ». Cette semaine est consacrée traditionnellement, chaque année fin août, à la présentation des dernières réalisations économiques, scientifiques ou militaires du pays.