jeudi 12 août 2010

AlAkhbar : la France a toujours agi pour prémunir l’impunité d’Israël

11/08/2010  
Le chroniqueur juridique du quotidien libanais AlAkhbar, D. Omar Nachabé a critiqué le communiqué français survenu en réponse aux indices accusateurs d’Israël du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah.  
La Porte-parole adjointe du quai d’Orsay Christine Fages avait déclaré au lendemain de la conférence de presse que «  seul le Tribunal spécial pour le Liban mis en place sur la base de la résolution 1757 a vocation à juger les auteurs, commanditaires, organisateurs et complices  de l’assassinat de Rafic Hariri le 14 février », soulignant que son pays a toujours œuvré « pour lutter contre l’impunité des criminels ».
Ce qui sous entend que le gouvernement  français refuse que le numéro un du Hezbollah se prononce sur cette affaire, et rejette de ce fait les accusations contre Israël .  
Or Nachabé prône un raisonnement bien différent. Selon lui, comme le tribunal international est soumis « aux plus hautes normes internationales de la justice pénale », il se donc doit de prendre en considération toutes les éventualités, notamment celle de la piste israélienne.
S’adressant à la responsable française laquelle semblait veiller à lutter contre l’impunité des criminels, le chroniqueur d’AlAkhbar s’est demandé d’un ton sarcastique : « comment la France fait-elle pour lutter contre l’impunité de ceux qui ont bombardé le camion qui transportait les femmes et enfants des villages de Marwahine, de Yarine et de Zalloutine le 15 juillet 2006,  et contre ceux qui ont détruit les maisons par-dessus les têtes des civils à Tyr, Srifa, Hanowey et Baalbek le 18 juillet de la même année » et ce en allusion à l’ennemi israélien.  
Evoquant les autres massacres perpétrés durant la guerre de juillet 2006, notamment le massacre de Qana 2 qui a causé le 30 juillet 2006 le martyre  de 51 Libanais dont 22 civils, puis celui du bombardement du bloc d’immeubles de l’Imam Hassan, perpétré le lendemain de la promulgation de la résolution onusienne 1701, et durant lequel 50 civils ont péri dont 16 enfants, Nachabé se demande ce que la France a pu faire pour punir les Israéliens qui les ont commis.
Et de conclure que pour traduire la réelle position française, la déclaration du Quai d’Orsay aurait dû être rédigé  sous la formule suivante : « la France a toujours agi pour prémunir l’impunité d’Israël » !