11/07/2010
Un projet israélien d'exploitation gazière en Méditerranée suscite des tensions avec le Liban, qui assure disposer également de réserves importantes mais pourrait pâtir de son retard en matière de prospection et de l'absence de frontière maritime reconnue.
Lorsqu'un consortium israélo-américain a annoncé en juin la découverte du gisement Léviathan, qui pourrait receler 16 000 milliards de mètres cubes, les autorités libanaises ont affirmé qu'elles feraient valoir leur droit par "tous les moyens" si l'État hébreu procède à des forages dans ses eaux territoriales.
Un projet de loi sur l'énergie a depuis été mis en chantier à Beyrouth. "Dans tous les cas, le Liban ne renoncera pas à ses droits, qu'il s'agisse de terre, d'air ou d'eau, et les défendra par tous les moyens", a répété le député Ali Hassan Khalil, collaborateur du président du Parlement Nabih Berry.
Lorsqu'un consortium israélo-américain a annoncé en juin la découverte du gisement Léviathan, qui pourrait receler 16 000 milliards de mètres cubes, les autorités libanaises ont affirmé qu'elles feraient valoir leur droit par "tous les moyens" si l'État hébreu procède à des forages dans ses eaux territoriales.
Un projet de loi sur l'énergie a depuis été mis en chantier à Beyrouth. "Dans tous les cas, le Liban ne renoncera pas à ses droits, qu'il s'agisse de terre, d'air ou d'eau, et les défendra par tous les moyens", a répété le député Ali Hassan Khalil, collaborateur du président du Parlement Nabih Berry.
La délimitation de zones économiques exclusives, espaces maritimes où un État côtier dispose de droits souverains, suppose d'ordinaire l'ouverture de négociations, qui semblent exclues entre Israël et le Liban.
Je pense que ça va devenir une source de tensions considérable jusqu'à ce que la localisation et les réserves soient mieux connues", estime Catherine Hunter, spécialiste de l'énergie au Proche-Orient, évoquant Léviathan, mais aussi Tamar, gisement le plus important découvert en 2009. Le Liban a délimité sa zone économique exclusive mais elle n'a pas été reconnue, faute d'avoir été soumise aux Nations unies, et la procédure a débuté en Israël, selon Catherine Hunter.
Sur la base de prospections sismiques effectuées en 2006 et 2007, Beyrouth assure disposer également d'importantes réserves de gaz naturel.
"Les quantités semblent très prometteuses (...) Nous disposons d'un potentiel commercial que nous avons l'intention d'exploiter très rapidement", a ainsi déclaré le ministre de l'Énergie, Gebran Bassil.
Les autorités libanaises se sont jusqu'ici abstenues d'accuser Israël d'empiéter sur leur territoire, mais la méfiance réciproque exacerbe leurs craintes.
Selon Gebran Bassil, l'État hébreu a manifesté une "certaine agressivité" lorsque le sujet a été évoqué.
"Même si Israël fore à l'intérieur de ses frontières, rien ne l'empêche d'exploiter un gisement commun. Forer dans les zones frontalières revient à tirer parti des réserves communes, ce qui pourrait violer les droits du Liban", a-t-il expliqué à Reuters. Pour lui, aucune compagnie ne peut être autorisée à travailler sur un gisement potentiellement commun en l'absence de garantie des États concernés.
Selon la carte établie par la firme israélienne Delek sur la base d'estimations gouvernementales, les gisements en cause se trouvent très nettement en territoire israélien.
Le Liban aurait quoi qu'il en soit du mal à rattraper son retard sur l'État hébreu.
"Ils sont trois ou quatre années derrière les Israéliens. Même si la loi sur l'énergie était adoptée maintenant, il y a un déficit en matière d'évaluation des réserves, alors que les Israéliens ont l'intention de commencer à produire du gaz en 2012, mais plus probablement en 2014-2015", estime Catherine Hunter au sujet de Tamar.
En ce qui concerne Léviathan, les forages, seul moyen de confirmer la présence de gaz, doivent débuter au quatrième trimestre.
Je pense que ça va devenir une source de tensions considérable jusqu'à ce que la localisation et les réserves soient mieux connues", estime Catherine Hunter, spécialiste de l'énergie au Proche-Orient, évoquant Léviathan, mais aussi Tamar, gisement le plus important découvert en 2009. Le Liban a délimité sa zone économique exclusive mais elle n'a pas été reconnue, faute d'avoir été soumise aux Nations unies, et la procédure a débuté en Israël, selon Catherine Hunter.
Sur la base de prospections sismiques effectuées en 2006 et 2007, Beyrouth assure disposer également d'importantes réserves de gaz naturel.
"Les quantités semblent très prometteuses (...) Nous disposons d'un potentiel commercial que nous avons l'intention d'exploiter très rapidement", a ainsi déclaré le ministre de l'Énergie, Gebran Bassil.
Les autorités libanaises se sont jusqu'ici abstenues d'accuser Israël d'empiéter sur leur territoire, mais la méfiance réciproque exacerbe leurs craintes.
Selon Gebran Bassil, l'État hébreu a manifesté une "certaine agressivité" lorsque le sujet a été évoqué.
"Même si Israël fore à l'intérieur de ses frontières, rien ne l'empêche d'exploiter un gisement commun. Forer dans les zones frontalières revient à tirer parti des réserves communes, ce qui pourrait violer les droits du Liban", a-t-il expliqué à Reuters. Pour lui, aucune compagnie ne peut être autorisée à travailler sur un gisement potentiellement commun en l'absence de garantie des États concernés.
Selon la carte établie par la firme israélienne Delek sur la base d'estimations gouvernementales, les gisements en cause se trouvent très nettement en territoire israélien.
Le Liban aurait quoi qu'il en soit du mal à rattraper son retard sur l'État hébreu.
"Ils sont trois ou quatre années derrière les Israéliens. Même si la loi sur l'énergie était adoptée maintenant, il y a un déficit en matière d'évaluation des réserves, alors que les Israéliens ont l'intention de commencer à produire du gaz en 2012, mais plus probablement en 2014-2015", estime Catherine Hunter au sujet de Tamar.
En ce qui concerne Léviathan, les forages, seul moyen de confirmer la présence de gaz, doivent débuter au quatrième trimestre.