19/06/2010
Les États-Unis ont officiellement averti le Liban de ne pas prendre à la légère les mises en garde israéliennes concernant tout navire d'aide qui partirait du Liban en direction de Gaza, quelle que soit sa cargaison - médicaments, nourriture, etc. Le conseil américain est simple : la marine israélienne arraisonnera ce navire et emprisonnera les activistes.Selon des sources diplomatiques rapportées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, ce sujet était au cœur de la discussion hier entre le Premier ministre Saad Hariri et l'ambassadrice des États-Unis, Michelle Sison.
Ces sources n'ont toutefois pas voulu se prononcer sur le point de savoir si le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, mettra à exécution ses menaces à l'encontre des navires Naji el-Ali et Mariam, ou si c'est simplement de l'intimidation. Ces sources rappellent simplement que si Israël n'a pas hésité à réagir comme il l'a fait avec la flottille de la liberté alors qu'il entretient des relations diplomatiques, stratégiques et économiques avec la Turquie qui, à titre d'exemple, lui achète des armes pour plus de six milliards de dollars, il hésitera bien moins s'il s'agissait d'un pays « ennemi » comme le Liban...
Signalons, à propos des menaces israéliennes contre les deux navires libanais, que le Hezbollah a publié un communiqué rendant hommage à « toutes les mesures humanitaires visant à briser le blocus contre Gaza », ainsi qu'au « courage » de tous les activistes. « Le succès de telles entreprises est lié à leur caractère civil et populaire, voilà pourquoi nous tenons depuis le début à ce que le Hezbollah en reste éloigné, tant au niveau de la coordination que du soutien logistique, ou de la participation. Nous ne faisons pas cela parce que nous ne sommes pas généreux, mais parce que nous ne voulons pas donner à l'ennemi un prétexte supplémentaire pour s'attaquer aux navires », affirme encore le communiqué publié par le parti de Dieu.