18/06/2010
Des travailleurs palestiniens inspectant des camions transportant des marchandises vers la bande de Gaza. Said Khatib/AFP
Sous pression internationale, le gouvernement israélien a décidé de faciliter l'entrée des « biens à usage civil » dans la bande de Gaza, sous blocus depuis 2007. Une centaine de produits susceptibles d'être employés à des « fins militaires », comme les matériaux de construction, restent toutefois interdits.
Israël, sous pression internationale, s'est engagé hier à faciliter l'entrée des biens à usage civil dans la bande de Gaza, sous blocus depuis quatre ans, sans renoncer au contrôle de tout produit susceptible d'être employé à des « fins militaires ». Selon les médias israéliens, les nouvelles règles devraient prévoir l'établissement d'une « liste noire » de quelque 120 produits ou matériaux interdits, susceptibles d'utilisation à des « fins militaires », comme les matériaux de construction, dont les tuyaux, le ciment et le gravier, tandis que le reste serait libre d'entrée à Gaza. Une centaine de produits sont actuellement autorisés, contre 4 000 avant 2007, d'après l'organisation israélienne des droits de l'homme Gisha.
Les pressions de la communauté internationale sur Israël pour améliorer le sort des 1,5 million d'habitants du territoire palestinien se sont intensifiées après l'assaut meurtrier de la marine israélienne le 31 mai contre une flottille humanitaire internationale qui tentait de « briser » ce blocus.
L'Autorité palestinienne a jugé la décision israélienne insuffisante, exigeant la levée totale du blocus. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a réclamé lui aussi la fin du blocus imposé à l'enclave pauvre et surpeuplée, dont plus de 80 % de la population dépend de l'aide étrangère. « Nous rejetons la décision sioniste, qui constitue une tentative de contourner la décision internationale d'une levée complète du blocus de la bande de Gaza », a déclaré Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas. Il a qualifié ces mesures de « propagande médiatique ». Les Gazaouis ont davantage besoin de « ciment et de fer » que de « mayonnaise et de chips », a-t-il ironisé.
La Jordanie a demandé une levée totale du blocus, alors que l'envoyé spécial du quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU) Tony Blair s'est félicité de la décision, précisant que le quartette allait continuer ses discussions avec Israël pour « donner corps à ces principes » et examiner le rôle que pourraient jouer l'Autorité palestinienne et l'UE aux points de passage.
À Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a exprimé un « grand intérêt », tempéré par le fait qu'il s'agit d'une « décision de principe » dont elle a espéré l'application rapide. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, dont le pays assure la présidence de l'UE, s'est félicité de cette initiative grâce à laquelle « au lieu d'avoir une liste des biens autorisés, il y aura à l'inverse une liste » des produits interdits. « L'Union européenne va maintenant travailler pour avoir une présence européenne aux points de passage à Gaza afin de faciliter l'entrée des biens et des personnes, mais aussi assurer Israël qu'il n'y a pas de contrebande », a ajouté M. Moratinos.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué un « premier grand progrès », estimant toutefois qu'il ne serait pas « suffisant » s'il n'aboutissait pas à la fin du blocus et de la contrebande.
Pour leur part, les États-Unis ont salué la décision israélienne, espérant que la mise en œuvre de ce « principe » améliorera la situation dans le territoire. Ces changements devront intervenir en tenant compte « des besoins d'Israël en matière de sécurité », a déclaré Mark Toner, un porte-parole du département d'État.
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon considère « encourageant » l'assouplissement du blocus mais souhaite toujours un changement fondamental de la position de l'État hébreu, a déclaré son porte-parole hier. M. Ban a appelé à plusieurs reprises à la levée du blocus, estimant qu'il causait des souffrances « inacceptables » à la population de Gaza.
Les pressions de la communauté internationale sur Israël pour améliorer le sort des 1,5 million d'habitants du territoire palestinien se sont intensifiées après l'assaut meurtrier de la marine israélienne le 31 mai contre une flottille humanitaire internationale qui tentait de « briser » ce blocus.
L'Autorité palestinienne a jugé la décision israélienne insuffisante, exigeant la levée totale du blocus. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a réclamé lui aussi la fin du blocus imposé à l'enclave pauvre et surpeuplée, dont plus de 80 % de la population dépend de l'aide étrangère. « Nous rejetons la décision sioniste, qui constitue une tentative de contourner la décision internationale d'une levée complète du blocus de la bande de Gaza », a déclaré Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas. Il a qualifié ces mesures de « propagande médiatique ». Les Gazaouis ont davantage besoin de « ciment et de fer » que de « mayonnaise et de chips », a-t-il ironisé.
La Jordanie a demandé une levée totale du blocus, alors que l'envoyé spécial du quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU) Tony Blair s'est félicité de la décision, précisant que le quartette allait continuer ses discussions avec Israël pour « donner corps à ces principes » et examiner le rôle que pourraient jouer l'Autorité palestinienne et l'UE aux points de passage.
À Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a exprimé un « grand intérêt », tempéré par le fait qu'il s'agit d'une « décision de principe » dont elle a espéré l'application rapide. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, dont le pays assure la présidence de l'UE, s'est félicité de cette initiative grâce à laquelle « au lieu d'avoir une liste des biens autorisés, il y aura à l'inverse une liste » des produits interdits. « L'Union européenne va maintenant travailler pour avoir une présence européenne aux points de passage à Gaza afin de faciliter l'entrée des biens et des personnes, mais aussi assurer Israël qu'il n'y a pas de contrebande », a ajouté M. Moratinos.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué un « premier grand progrès », estimant toutefois qu'il ne serait pas « suffisant » s'il n'aboutissait pas à la fin du blocus et de la contrebande.
Pour leur part, les États-Unis ont salué la décision israélienne, espérant que la mise en œuvre de ce « principe » améliorera la situation dans le territoire. Ces changements devront intervenir en tenant compte « des besoins d'Israël en matière de sécurité », a déclaré Mark Toner, un porte-parole du département d'État.
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon considère « encourageant » l'assouplissement du blocus mais souhaite toujours un changement fondamental de la position de l'État hébreu, a déclaré son porte-parole hier. M. Ban a appelé à plusieurs reprises à la levée du blocus, estimant qu'il causait des souffrances « inacceptables » à la population de Gaza.