Le gouvernement israélien a publiquement annoncé, mardi, qu’il s’apprêtait à exercer un nouvel acte de piraterie en arraisonnant, dans les eaux internationales, les bateaux de Gaza Freedom, actuellement en route pour briser le siège inhumain imposé au territoire palestinien, et y apporter des milliers de tonnes de matériels divers (ciment, appareils médicaux, vêtements, etc.)
Toujours sûr de son impunité, Israël a même ajouté qu’il était en train d’installer un camp de concentration dans la ville-portuaire d’Ashdod, où il se propose de conduire les bateaux piratés par ses navires de guerre.
Dans un communiqué diffusé plus tard dans la journée, l’équipe de Free Gaza, depuis l’île de Crète (en Méditerranée orientale) prend à témoin les gouvernements du monde entier, les prévenant qu’ils ne se laisseront pas faire par la soldatesque israélienne, et résisteront à la piraterie.
A cette heure, les Sarko, Kouchner et leurs homologues des grands pays occidentaux, dont des centaines de citoyens sont pourtant à bord des bateaux en route pour Gaza et risquent de ce fait de subir les violences de la marine de guerre israélienne, observent un lâche silence, tout comme la plupart des grands médias.
Voici le communiqué de l’équipe de Free Gaza (traduction CAPJPO-Europalestine)
« Héraklion (Crète, Grèce), le mardi 25 mai à 20h00
« Alors qu’Israël augmente ses menaces d’intervention contre les 7 bateaux de la Flotte Internationale de la Liberté déjà en route, deux autres navires ont quitté mardi la Grèce pour faire route vers Gaza.
« Un cargo transportant 2.000 tonnes de frêt et ayant à son bord 55 passagers, affrété par la Coalition Européenne contre le Siège de Gaza, ainsi que le bateau de la Campagne Suédoise pour Gaza ont quitté la Grèce pour rejoindre le reste de la Flotte de la Liberté dans les eaux internationales.
« Ces bateaux suivent de peu des bateaux de l’organisation humanitaire turque Insani Yardim Vakafi et le MV Rachel Corrie (un bateau parti d’Irlande, et portant le nom de la jeune pacifiste états-unienne Rachel Corrie, écrasée par un bulldozer israélien à Gaza en 2003, NDT). Deux autres bateaux de l’organisation turque, doivent incessamment appareiller pour faire route vers Gaza.
« En Crète, le mouvement effectue les derniers préparatifs de deux embarcations pour un départ imminent : le Summout (« la Résiliente ») et le Al Hayatr (« La Vie » ont ainsi été baptisés par des écoliers de Gaza et Jérusalem occupée.
« Les informations en provenance de la marine israélienne nous disent qu’ils entendent brouiller nos capacités de communication, afin de nous isoler, et empêcher le monde d’être témoin de ce qui pourrait être un affrontement ou une longue confrontation.
« La stratégie de la Flotte de la Liberté, cependant, sera de résister à toute tentative de prise d’otage de la marine israélienne, comme à toute tentative de séparer les navires portant du frêt de ceux transportant des passagers.
« Le discours israélien est clair : ’ On ne vous laissera pas passer. Personne ne nous empêchera de vous arrêter », commente Huwaida Arraf, présidente de Free Gaza. « Cependant, c’est une résistance non-violente que nous allons opposer aux tentatives israéliennes de capture de nos bateaux. Des milliers de gens ont contribué à faire de cette Flotte une réalité, et le peuple de Gaza nous attend.
« Nous ne laisserons pas notre Flotte être divisée. Nous resterons aux côtés de nos bateaux transportant le frêt, qui sont au coeur de notre projet, et contiennent une série de matériaux indispensables de construction dont l’entrée à Gaza est interdite par Israël, du ciment et de l’acier notamment. Notre action n’est pas un geste symbolique, c’est une intervention concrète pour permettre aux populations de Gaza de reconstruire leurs vies dans la dignité », a déclaré de son côté l’un des passagers, le député irlandais (parti Sinn Fein) Aengus O’Snodaigh.
« Ce n’est pas nous qui violons la loi, bien au contraire, c’est nous qui la défendons. Notre action est guidée par la nécessité d’empêcher un crime qui n’a que trop duré, le châtiment collectif de 1 million et demie de personnes emprisonnées dans la bande de Gaza. La communauté internationale est complice de ce châtiment collectif, et elle doit sortir de son silence. Le respect du droit international n’est pas quelque chose de facultatif, c’est une obligation », conclut Ewa Jasiewicz, de l’équipe organisatrice.
Contacts :
Free Gaza Movement en Crète : 00 30 698 377 6683
Free Gaza Movement à Chypre : 00 357 99 18 72 78 ou 00 357 96 48 98 05
Free Gaza Movement à Chypre : 00 357 99 18 72 78 ou 00 357 96 48 98 05
CAPJPO-EuroPalestine