03/04/2010
Un raid de l’aviation israélienne a visé une laiterie-fromagerie à Gaza qui a été totalement détruite. Mohammad Abed/AFP
L'aviation israélienne a effectué six raids dans la nuit de jeudi à vendredi contre l'enclave palestinienne.
Israël a menacé hier le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, de lancer une nouvelle opération punitive d'ampleur. « Si les tirs de roquettes contre Israël ne cessent pas, il semble que nous allons devoir intensifier nos actions contre le Hamas », a prévenu le vice-Premier ministre Sylvan Shalom à la radio publique israélienne. « Nous ne permettrons pas à nouveau de voir des enfants terrorisés dans des abris, et cela, finalement, nous obligera à lancer une nouvelle opération militaire », a averti M. Shalom. « J'espère que nous allons pouvoir l'éviter, mais c'est l'une des options dont nous disposons, et si nous n'avons pas le choix, nous l'utiliserons à l'avenir », a-t-il insisté. L'aviation israélienne a effectué six raids dans la nuit de jeudi à vendredi contre l'enclave palestinienne, blessant trois enfants, selon des sources hospitalières et les forces de sécurité du Hamas. Ces frappes surviennent après plusieurs tirs de roquettes palestiniennes ces derniers jours vers le sud d'Israël.
Le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé hier « la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à cette escalade et à l'agression israélienne ». Il a en outre assuré que son gouvernement entretenait « des contacts avec les autres factions palestiniennes pour maintenir le consensus interne (respecter la trêve), protéger notre peuple et renforcer notre unité ». Les États-Unis ont aussitôt appelé Israéliens et Palestiniens à privilégier le dialogue, soulignant qu'il ne pouvait y avoir de « solution militaire » au conflit. À Londres, le ministère britannique des Affaires étrangères s'est dit « préoccupé par les frappes d'aujourd'hui et par l'escalade de la violence à Gaza et dans le sud d'Israël au cours de la semaine passée », et a appelé les parties à faire preuve de « retenue ». Même son de cloche à Paris, où le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que la France est « préoccupée », et appelle « toutes les parties à faire preuve de responsabilité » et à « prendre des mesures courageuses mais nécessaires pour rétablir la confiance ».
Le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé hier « la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à cette escalade et à l'agression israélienne ». Il a en outre assuré que son gouvernement entretenait « des contacts avec les autres factions palestiniennes pour maintenir le consensus interne (respecter la trêve), protéger notre peuple et renforcer notre unité ». Les États-Unis ont aussitôt appelé Israéliens et Palestiniens à privilégier le dialogue, soulignant qu'il ne pouvait y avoir de « solution militaire » au conflit. À Londres, le ministère britannique des Affaires étrangères s'est dit « préoccupé par les frappes d'aujourd'hui et par l'escalade de la violence à Gaza et dans le sud d'Israël au cours de la semaine passée », et a appelé les parties à faire preuve de « retenue ». Même son de cloche à Paris, où le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que la France est « préoccupée », et appelle « toutes les parties à faire preuve de responsabilité » et à « prendre des mesures courageuses mais nécessaires pour rétablir la confiance ».
Trois des raids israéliens ont visé un secteur à l'ouest de Khan Younès. Deux missiles ont touché un camp de gardes de la branche armée du Hamas. Un quatrième raid a détruit un atelier mécanique dans le camp de réfugiés de Nusseirat. Enfin, les chasseurs israéliens ont mené deux raids contre des objectifs à l'ouest de la ville de Gaza, dont une laiterie qui a été complètement détruite, selon des témoins. Dans un communiqué, l'armée israélienne a précisé avoir atteint « deux ateliers de fabrication et deux entrepôts d'armes ». Trois enfants, âgés de 2, 4 et 11 ans, ont été blessés par des éclats de verre lors de ce raid à Sabra, a-t-on indiqué de source médicale à Gaza.
Auparavant, vers minuit, une roquette lancée de la bande de Gaza avait atterri dans la région de la ville israélienne d'Ashkelon, causant des dégâts mais sans faire de victime, selon l'armée israélienne. Les groupes armés palestiniens de Gaza ont multiplié les attaques à la roquette depuis plusieurs semaines, dont l'une a tué un ouvrier agricole thaïlandais dans un kibboutz du sud d'Israël. Israël tient le Hamas pour « seul responsable » des attaques à la roquette en tant que maître de Gaza, même si ce dernier dit observer une trêve de facto de ces tirs depuis plusieurs mois. Plus de 40 roquettes et obus de mortier ont été tirés de Gaza contre Israël depuis le début de l'année, dont près de 20 pour le seul mois de mars, selon un bilan de l'armée israélienne publié jeudi.
La bande de Gaza connaît depuis la mi-mars une flambée de violence, la plus sérieuse depuis la fin de l'opération « Plomb durci » de l'armée israélienne, censée mettre fin aux tirs de roquettes, qui avait fait plus de 1 400 morts palestiniens à l'hiver 2008-2009.
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/652443/Entre_Gaza_et_Israel%2C_le_risque_de_l%27escalade.html
Auparavant, vers minuit, une roquette lancée de la bande de Gaza avait atterri dans la région de la ville israélienne d'Ashkelon, causant des dégâts mais sans faire de victime, selon l'armée israélienne. Les groupes armés palestiniens de Gaza ont multiplié les attaques à la roquette depuis plusieurs semaines, dont l'une a tué un ouvrier agricole thaïlandais dans un kibboutz du sud d'Israël. Israël tient le Hamas pour « seul responsable » des attaques à la roquette en tant que maître de Gaza, même si ce dernier dit observer une trêve de facto de ces tirs depuis plusieurs mois. Plus de 40 roquettes et obus de mortier ont été tirés de Gaza contre Israël depuis le début de l'année, dont près de 20 pour le seul mois de mars, selon un bilan de l'armée israélienne publié jeudi.
La bande de Gaza connaît depuis la mi-mars une flambée de violence, la plus sérieuse depuis la fin de l'opération « Plomb durci » de l'armée israélienne, censée mettre fin aux tirs de roquettes, qui avait fait plus de 1 400 morts palestiniens à l'hiver 2008-2009.