lundi 29 mars 2010

Une marche de la liberté qui se termine mal

Ecrit par Monique Poupon
28/03/2010
Le dimanche 28 mars 2010 n'était pas un jour comme les autres pour les Chrétiens de Palestine : c'était le jour de la fête des rameaux, qui marque le début des célébrations de Pâques, et également la renaissance de la protestation contre le Mur.
BETHLEEM // Ils étaient environ 200 sur le parvis de l'Eglise de la Nativité ce matin, 200 Palestiniens, Israéliens, activistes internationaux et journalistes, réunis pour protester contre les restrictions empêchant les Chrétiens Palestiniens de réaliser leurs rites religieux à Jérusalem durant la période de Pâques. Ils ont donc pris la direction du checkpoint qui sépare Bethléem de Jérusalem dans un cortège mené par des ânes, et brandissant des rameaux d'olivier, dans la direction du Saint Sépulcre à Jérusalem.
Arrivés au checkpoint de Gilo, habituellement usité par les touristes bénéficiant d'une autorisation de passage par les autorités Israéliennes, le début du cortège à réussi à traverser les premières barrières, franchissant 300 mètres de la route de Jérusalem, avant de se faire violemment arrêter par les soldats Israéliens, qui dans la surprise n'ont pas eu le temps de réagir plus tôt.
De nombreuses arrestations ont eu lieu, selon différentes sources de presse environ 15 personnes seraient actuellement gardées par l'armée Israélienne. Parmi ces quinze personnes, un membre du Comité Central du Fatah, Abbas Zaki, un membre du Bureau Régional du Fatah, Marwan Farajeh, ont été transférés à un hôpital Israélien du fait de blessures dues aux affrontements qui ont eu lieu sur place. Parmi les autres détenus ont été reconnus Ahmad Al-A'za, quatre Israéliens, un Américain, un photographe de l'AFP, du personnel de l'organisation Holy Land Trust ainsi que quatre activistes des Comités Populaires locaux contre le mur et les colonies.
Cet évènement violent marque la relance de la question de la liberté religieuse accordée aux Palestiniens par les autorités Israéliennes, qui marquent une oppression certaine partagée à la fois par les Musulmans et par les Chrétiens vivant en Terre Sainte.
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