À Jérusalem, des colons manifestent contre le gel des colonies. Un gel posé par Mahmoud Abbas comme condition à toute reprise des négociations avec Israël. Menahem Kahana/AFP
Proche-Orient À Charm el-Cheikh, Abbas et Moubarak insistent sur le fait qu'il n'y aura pas de paix sans gel des colonies.
Les États-Unis ont élaboré un plan de paix visant à régler en deux ans le conflit israélo-palestinien, assorti de garanties pour assurer son succès, a affirmé hier le quotidien israélien Maariv. Ce plan, qui n'a pas été confirmé officiellement, prévoit que les négociations, d'une durée de deux ans au maximum, débutent dans les plus brefs délais, selon le journal. Pour s'assurer du succès de ces discussions, les États-Unis adresseraient des lettres de garantie aux Palestiniens dans lesquelles ils s'engageraient à faire respecter la date limite de deux ans. Aucune des échéances prévues depuis le début, en 1993, du processus de paix israélo-palestinien n'a été respectée. Israël demandera de son côté à Washington de confirmer l'engagement de l'ex-président américain George W. Bush stipulant qu'un accord de paix final sera basé sur des échanges territoriaux, ce qui permettrait à Israël de conserver ses grands blocs de colonies en Cisjordanie.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s'est toutefois prononcé hier contre une date limite aux pourparlers de paix, selon un communiqué diffusé par son cabinet. « Il n'est pas possible de parvenir à un accord sur les frontières définitives en neuf mois et à un accord final en deux ans », a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec Tony Blair, l'envoyé spécial du quartette pour le Proche-Orient. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ajouté de l'eau au moulin des informations du Maariv en déclarant aux députés de son parti, le Likoud, qu'il pressentait un « changement d'atmosphère ». « J'espère que cela permettra de relancer le processus de paix », a-t-il ajouté, assurant qu'Israël est « prêt à reprendre les négociations avec les Palestiniens sans conditions préalables ».
Selon le plan américain, le premier sujet sur la table des négociations serait celui des frontières entre Israël et un futur État palestinien. Il devrait être bouclé en neuf mois, soit durant la période de moratoire sur la colonisation juive dans les territoires palestiniens annoncée par le gouvernement israélien. Les constructions israéliennes pourraient ensuite reprendre dans les régions destinées à être annexées par Israël, précise Maariv. Un État palestinien serait établi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, sur la base de la ligne d'armistice en vigueur entre 1949 et 1967, mais des compensations sont prévues sur la base d'échanges territoriaux. Une fois ce premier dossier bouclé, les négociations aborderaient les autres questions liées au statut final : Jérusalem et le sort des réfugiés de 1948.
Maariv a assuré que le président égyptien, Hosni Moubarak, devait pousser le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à accepter ce plan durant leur rencontre à Charm el-Cheikh. Selon l'agence officielle égyptienne MENA, MM. Abbas et Moubarak ont discuté hier « des efforts en vue de relancer le processus de paix (...), de mettre fin à la colonisation, de lever le blocus imposé au peuple palestinien et de parvenir à une réconciliation entre les factions palestiniennes ». À l'issue de la rencontre, M. Abbas a affirmé être ouvert à des négociations de paix avec Israël à la condition d'un gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens. « Nous avons dit et nous continuerons de dire que lorsqu'il y aura un arrêt de la colonisation et des termes de référence reconnus, nous serons prêts à reprendre les négociations », a-t-il ainsi dit, précisant que l'Égypte était d'accord avec cette position et contredisant les informations du Maariv. « Le président Moubarak a souligné que (le statut de) Jérusalem devait être inclus dans les négociations, que la colonisation devait cesser et qu'il doit y avoir des termes clairs de référence » reconnus par la communauté internationale, a encore dit M. Abbas. Il s'était auparavant entretenu avec le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleimane, et le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Gheit, qui doivent se rendre le 8 janvier à Washington pour discuter du processus de paix avec des responsables américains. M. Abbas doit encore se rendre au Qatar, au Koweït et en Turquie. En outre, le roi Abdallah II de Jordanie s'est également rendu à Charm el-Cheikh hier pour s'entretenir avec M. Moubarak, selon l'agence officielle MENA.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/642608/Washington_se_fixe_deux_ans_pour_realiser_un_reglement_israelo-palestinien.html
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s'est toutefois prononcé hier contre une date limite aux pourparlers de paix, selon un communiqué diffusé par son cabinet. « Il n'est pas possible de parvenir à un accord sur les frontières définitives en neuf mois et à un accord final en deux ans », a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec Tony Blair, l'envoyé spécial du quartette pour le Proche-Orient. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ajouté de l'eau au moulin des informations du Maariv en déclarant aux députés de son parti, le Likoud, qu'il pressentait un « changement d'atmosphère ». « J'espère que cela permettra de relancer le processus de paix », a-t-il ajouté, assurant qu'Israël est « prêt à reprendre les négociations avec les Palestiniens sans conditions préalables ».
Selon le plan américain, le premier sujet sur la table des négociations serait celui des frontières entre Israël et un futur État palestinien. Il devrait être bouclé en neuf mois, soit durant la période de moratoire sur la colonisation juive dans les territoires palestiniens annoncée par le gouvernement israélien. Les constructions israéliennes pourraient ensuite reprendre dans les régions destinées à être annexées par Israël, précise Maariv. Un État palestinien serait établi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, sur la base de la ligne d'armistice en vigueur entre 1949 et 1967, mais des compensations sont prévues sur la base d'échanges territoriaux. Une fois ce premier dossier bouclé, les négociations aborderaient les autres questions liées au statut final : Jérusalem et le sort des réfugiés de 1948.
Maariv a assuré que le président égyptien, Hosni Moubarak, devait pousser le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à accepter ce plan durant leur rencontre à Charm el-Cheikh. Selon l'agence officielle égyptienne MENA, MM. Abbas et Moubarak ont discuté hier « des efforts en vue de relancer le processus de paix (...), de mettre fin à la colonisation, de lever le blocus imposé au peuple palestinien et de parvenir à une réconciliation entre les factions palestiniennes ». À l'issue de la rencontre, M. Abbas a affirmé être ouvert à des négociations de paix avec Israël à la condition d'un gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens. « Nous avons dit et nous continuerons de dire que lorsqu'il y aura un arrêt de la colonisation et des termes de référence reconnus, nous serons prêts à reprendre les négociations », a-t-il ainsi dit, précisant que l'Égypte était d'accord avec cette position et contredisant les informations du Maariv. « Le président Moubarak a souligné que (le statut de) Jérusalem devait être inclus dans les négociations, que la colonisation devait cesser et qu'il doit y avoir des termes clairs de référence » reconnus par la communauté internationale, a encore dit M. Abbas. Il s'était auparavant entretenu avec le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleimane, et le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Gheit, qui doivent se rendre le 8 janvier à Washington pour discuter du processus de paix avec des responsables américains. M. Abbas doit encore se rendre au Qatar, au Koweït et en Turquie. En outre, le roi Abdallah II de Jordanie s'est également rendu à Charm el-Cheikh hier pour s'entretenir avec M. Moubarak, selon l'agence officielle MENA.
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