samedi 2 janvier 2010 - 10h:17
Richard Falk - OHCHR
Genève, le 23 décembre - « Les gens de conscience partout dans le monde, ainsi que les gouvernements du monde entier et les Nations unies, doivent prendre acte de la situation extrême dans la bande de Gaza, » a déclaré le rapporteur spécial pour les Territoires palestiniens occupés, Richard Falk, un an après le début de la campagne militaire israélienne contre la bande de Gaza.
La poursuite de l’épreuve pour les un million et demi d’habitants de la bande de Gaza touchés par le blocus israélien, dont la moitié sont des enfants, a été autorisée à défaut d’objection officielle par les gouvernements et les Nations unies, » souligne Falk.
Pour l’expert indépendant, « Jusqu’ici, rien ne prouve qu’une pression internationale significative a été exercée pour mettre fin au blocus ou s’assurer que les officiels israéliens et du Hamas soient tenus responsables des crimes de guerre présumés qui auraient été commis durant les attaques de Gaza ». A son avis, « Ceci représente un échec tragique dans leur responsabilité, et des gouvernements des grandes puissances du monde et des Nations unies. »
« Le blocus illégal imposé par Israël se poursuit et il est dans sa troisième année, » a dit l’expert des Nations unies, notant que la nourriture et les médicaments arrivaient en quantité insuffisante aux habitants de Gaza, aggravant la détérioration de la santé mentale et physique de toute une population civile depuis l’opération Plomb durci lancée par Israël contre le Territoire le 27 décembre 2008, et qu’il a poursuivie pendant 22 jours.
Israël refuse que des matériaux de construction entrent dans la bande de Gaza pour réparer les milliards de dollars de dégâts qui résultent des bombardements et des tirs d’artillerie intenses sur l’infrastructure civile de tout la zone. Le blocus continue de provoquer des pannes importantes d’électricité et du système sanitaire parce qu’Israël refuse de laisser les pièces de rechange pour les réparations passer aux postes frontières.
Pour le rapporteur spécial Richard Falk, deux types d’actions urgentes doivent être stimulés à l’occasion de ce lugubre anniversaire :
- que les alliés européens et nord-américains d’Israël insistent pour qu’Israël mette fin, immédiatement, à son blocus illégal de la bande de Gaza, en le menaçant de façon crédible de sanctions économiques ;
- que les « recommandations » du rapport Goldstone (*), ayant confirmé la perpétration de crimes de guerre pouvant être assimilés à des crimes contre l’humanité, par Israël et le Hamas, soient pleinement et rapidement mises en application.
Au premier anniversaire de la guerre de Gaza, Falk évoque aussi les initiatives de la société civile, tels que la Marche de la liberté pour Gaza et la campagne de Boycott, de Désinvestissements et de Sanctions (BDS) comme « le seul défi significatif actuel aux violations d’Israël de ses obligations en tant que puissance occupante de la bande de Gaza stipulées dans les Conventions de Genève et dans la Charte des Nations unies. »
(*) Voir le rapport Goldstone (pdf - anglais)
Falk : Les Etats-Unis et l’Égypte durcissent le blocus via le mur d’acier
New York - CPI
Le rapporteur spécial de l’ONU chargé des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, Richard Falk, a exprimé sa condamnation forte au mur d’acier égyptien au cours de construction en coopération avec les Etats-Unis, sur leurs frontières avec la bande de Gaza.
Dans ses déclarations à la radio de l’ONU, Falk a déclaré, le mercredi 30 décembre 2009 : "Je suis très inquièt de ce mur en construction par les égyptiens et la connivence des américains dans le but de détruire les tunnels utilisés pour faire entrer les matières alimentaires et certains besoins nécessaires aux habitants de la bande de Gaza".
Falk a dit que les tunnels expriment la qualité du désespoir à Gaza à cause du blocus sioniste continuel injuste, arbitraire et inhumain, depuis plus de 3 ans consécutifs.
Il a appelé à imposer des sanctions économiques contre l’entité sioniste pour l’obliger de lever son embargo honteux et criminel qui confisque la vie naturelle de plus d’un million et demi de palestiniens du secteur parce qu’Israël ne comprend pas le language diplomatique.
30 décembre 2009 - CPI
Autres interventions du rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967 : OCHR
Genève, le 23 décembre 2009 - Nations unies - Haut Commissariat aux droits de l’homme - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7909