Dan Williams
Cette offre est un nouveau signe de progrès vers une reprise des négociations, qui sont au point mort depuis l’offensive israélienne d’il y a un an sur la bande de Gaza.
Deux responsables israéliens affirment que Netanyahu a évoqué la possibilité d’un tel sommet mardi au Caire lors d’un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès de responsables palestiniens ou égyptiens.
Mahmoud Abbas est censé rencontrer à son tour le président égyptien la semaine prochaine tandis que l’envoyé spécial du président américain Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell, est attendu dans la région au début de l’année 2010 pour tenter de relancer les discussions.
"L’idée israélienne d’un sommet de paix avec Abbas hébergé par l’Egypte a été proposée durant les discussions entre Netanyahu et Moubarak", a déclaré un responsable israélien à Reuters. Un autre a confirmé l’information mais aucun des deux n’a pu dire quand ce sommet pourrait avoir lieu.
Les services de Netanyahu ont refusé de commenter l’information mais, mercredi, le porte-parole du Premier ministre Mark Regev avait exprimé l’espoir de "voir reprendre les discussions avec les Palestiniens dans un avenir proche".
Nabil Abou Rdainah, conseiller de Mahmoud Abbas, avait dit pour sa part que la région allait "connaître une intense activité politique dans les deux semaines à venir".
Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abould Gheit, les propos tenus par le Netanyahou lors de sa visite au Caire laissent penser que le Premier ministre israélien "avance".
"Netanyahu a parlé de choses qui, à notre avis, vont plus loin que ce que nous entendions depuis un long moment de la part des Israéliens", a-t-il dit.
"MAIN TENDUE VERS LA PAIX", DIT ABBAS
A son retour à Jérusalem mercredi, le Premier ministre israélien a dit aux membres de son parti, le Likoud, que "le temps était venu de reprendre le processus de paix", un de ses leitmotivs depuis plusieurs semaines.
Mahmoud Abbas refuse de reprendre les discussions sans, notamment, un gel total des implantations juives dans les territoires palestiniens.
Mais jeudi, lors d’un discours pour le 45e anniversaire de la fondation de son mouvement, le Fatah, le président de l’Autorité palestinienne n’a fait qu’une référence furtive à la question des colonies et a laissé la porte ouverte à une reprise des négociations.
"Nous sommes pour le processus de paix", a-t-il dit à Ramallah. "Notre main reste tendue vers la paix, une paix juste qui met fin à l’occupation israélienne" des territoires capturés lors de la guerre des Six Jours en 1967.
Abbas a également exhorté Israël à adopter un plan de paix proposé par les Arabes, qui appelle à un retrait complet de Cisjordanie en échange d’une normalisation des relations avec le monde arabe.
Les médias israéliens, citant des sources diplomatiques américaines et palestiniennes, rapportent que Netanyahu serait prêt à négocier un retrait des forces israéliennes le long des frontières de 1967 en échange d’un accord territorial permettant à l’Etat juif de conserver certains blocs de colonies.
Lundi, provoquant la colère des Palestiniens, Israël a dévoilé un projet de construction de plus de 700 nouveaux logements dans des secteurs de Cisjordanie que l’Etat juif considère comme appartenant à Jérusalem.
Sous la pression américaine, Benjamin Netanyahu a ordonné en novembre un "gel" de dix mois des nouvelles constructions en Cisjordanie - en excluant de cette mesure des zones frontalières situées à la périphérie de Jérusalem.
Environ un demi-million d’Israéliens vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est - la partie arabe de la ville sainte prise par Tsahal en 1967 - parmi 2,7 millions de Palestiniens.
publié par Yahoonews
http://fr.news.yahoo.com/4/20091231...Avec Erika Solomon et Ali Sawafta in Ramallah, version française Clément Dossin