mardi 24 novembre 2009

« Israël »: l'Egypte ne lutte plus contre les tunnels de contrebande

23/11/2009
Depuis quelques jours, les sources militaires israéliennes indiquent que toutes les opérations de surveillance et de ratissage (des tunnels de contrebande à la frontière égyptienne avec Gaza) ont été interrompues en date du 16 novembre dernier, ce qui a entraîné une brusque et nette augmentation du transport d'armement au profit du Hamas, rapporte le site Israël Actualités.
On estime à une cinquantaine le nombre de tunnels qui ont recommencé à fonctionner à "plein régime." Cette interruption a été constatée sur quatre points:
1. Toutes les troupes égyptiennes stationnées dans la nord-Sinaï ont été retirées, y compris de la zone de Rafah dans laquelle se trouvent la grande majorité des tunnels. A cause de cela, les camions transportant de l'armement peuvent maintenant à loisir décharger leur cargaison à l'entrée des tunnels.
2. Tous les détecteurs et caméras installés par les Egyptiens et les Américains dans les zones délicates ont été désactivés depuis le 16 novembre.
3. Les travaux de détection de tunnels à l'aide de puissants appareils de forage ont été arrêtés.
4. Les Egyptiens ont totalement cessé d'œuvrer contre la catégorie la plus inquiétante des tunnels: ceux qui se trouvent à une profondeur de 50-60 mètres, qui sont installés et agencés de manière très solide, avec béton et installations électriques, et par lesquels l'armement lourd peut être acheminé vers la Bande de Gaza.
Ce fait nouveau n'a échappé ni aux Américains ni aux Israéliens, conscients qu'une telle décision n'a pu être prise qu'à très haut niveau au Caire. Washington a immédiatement demandé aux Egyptiens des explications mais sans toutefois recevoir de réponse jusqu'à ce jour. Les Américains sont d'autant plus contrariés que les forces égyptiennes stationnées dans le nord du Sinaï, et qui sont responsables de la lutte contre la contrebande d'armes, sont aidées sur place par des unités du Génie de l'Armée US, dont les officiers n'ont même pas été prévenues de ce brutal changement de cap. Cette décision égyptienne a déjà eu des suites politiques aux Etats-Unis, puisque les deux chambres du Congrès ont été mises au courant, et un rapport a été déposé devant les Commissions parlementaires chargées d'accorder les aides économiques et militaires à l'Egypte. Et l'on parle déjà de sanctions éventuelles.

S'interrogeant sur les motivations égyptiennes, le site suppose qu'il est possible qu'une telle action soit destinée à faire pression sur « Israël » pour faire aboutir les négociations sur la libération de Shalit, ou peut-être est-ce lié aux déclarations récentes du président égyptien Hosni Moubarak, accusant « Israël » "de torpiller tous les efforts de paix", "de menacer la Mosquée Al-Aqsa" ou de vouloir "judaïser Jérusalem et l'exclure du champ des négociations."

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112426&language=fr