La question du Proche-Orient est perçue par les stratèges de l’OTAN comme par les experts et diplomates rattachés à l’Alliance comme d’une extrême importance, dont la solution pourrait avoir un impact favorable sur d’autres conflits, notamment celui de l’Afghanistan. Même si l’Alliance n’est pas directement impliquée dans la solution de la question du Proche-Orient, elle ne s’en désintéresse pas pour les raisons déjà expliquées à de nombreuses reprises par les responsables de l’Alliance. L’Otan n’intervient qu’à la demande des parties en cause. Si cette demande parvenait aux services de l’Alliance, elle serait bien entendu étudiée avec la plus grande attention, relèvent responsables et experts, et soumise à la règle du conseil au sein des pays membres. Comme c’est souvent le cas, la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Alliance a longuement vu évoquer la question de la lutte antiterroriste à l’échelle internationale. Cette lutte est considérée au sein de l’Alliance comme primordiale et vue aussi sous l’angle de la survie, dit-on au sein de l’Otan, pour la démocratie. Pour les responsables comme pour les experts et diplomates, cette lutte nécessite un raffermissement toujours plus poussé de la coordination entre les pays, le partage de l’information et du renseignement. Le rôle que joue l’Algérie dans ce dispositif est particulièrement apprécié au sein de l’Alliance.
La menace est considérée comme étant toujours sérieuse, nécessitant une vigilance accrue. Même le dispositif autre missiles, dont l’orientation a été totalement modifiée avec l’arrivée du président Obama aux affaires aux Etats-Unis, est orienté dans le sens de la lutte antiterroriste pour parer, par exemple, aux armes de destruction massive et autres types de menaces. l’Iran est bien sûr pointé du doigt, preuve que le dossier iranien est d’une extrême complexité et ne dédouane en rien l’Occident qui n’accorde par le même intérêt au danger nucléaire que représente Israël, puissance nucléaire affirmée, et qui pèse en termes de menace sur toute la région.
S’exprimant sur le dossier iranien, le SG adjoint de l’Alliance, M. Bareau, a pourtant bien confirmé que, lors d’une récente réunion tenue à Abu Dhabi entre l’Alliance et les pays de la région, c’était l’Iran qui ressortait dans les inquiétudes des participants.
La lutte antiterroriste s’étend aussi à l’Afrique. Les experts de l’Alliance rappellent qu’une coopération existe entre l’Union africaine et l’OTAN, notamment pour la région du Darfour.
Ce sont les Américains qui sont plutot impliqués dans la région du Sahel, avec l’Africom, le commandement américain pour l’Afrique. Tout récemment, une réunion de l’UE a noté un regain d’activité dans la région, la considérant comme menace.