En ma triple qualité de Français, de spécialiste de l’histoire du monde arabe et de citoyen du monde, j’attache un grand prix à ce que le contentieux israélo-palestinien soit traité avec les normes qui devraient au plus haut sens du terme régir la politique : l’art du possible et de l’humainement souhaitable », écrit l’historien Gilbert Meynier, au président Nicolas Sarkozy.
Il lui demande « avec espoir, mais fermeté, d’intervenir avec détermination et constance auprès des autorités israéliennes pour qu’elles libèrent au plus vite Salah Hamouri (détenu en Israël depuis plus de trois ans), et de donner dans ce sens des consignes claires au corps diplomatique français. » Et de rappeler qu’en avril 2008, un tribunal militaire a contraint le jeune Franco-Palestinien à « céder aux manœuvres d’indimidation du procureur israélien qui l’ont conduit à ’’plaider coupable’’ pour éviter une peine supérieure à 7 ans de prison ; ce qui n’a pas empêché le tribunal militaire de le condamner à cette peine bien qu’il n’ait commis aucun délit et qu’aucune preuve n’ait été apportée sur une quelconque intention d’en commettre un ». « Prononcer une condamnation sans délit et sans preuve est contraire aux valeurs de la France telles que les ont enracinées dans le cœur des Français leur histoire et la conception éclairée de leur identité nationale, valeurs qui rejoignent - s’en étonnera-t-on - les principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Je vous rappelle que Salah Hamouri est un ressortissant français et qu’il a été condamné selon des procédures indignes de toute démocratie qui se respecte. »
Par