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C'est le point de vue du chef du Service général de sécurité israélien, Yuval Diskin, lors d'une rencontre avec les ambassadeurs israéliens. Un point de vue pas du tout candide, et qui semble être partagé, non sans grande satisfaction de la part de nombreux dirigeants israéliens. Étayant son avis, Diskin a estimé que le chef de l'autorité palestinienne dont le mandat a expiré en décembre 2008 "s'est dressé sur un arbre beaucoup trop haut, parce qu'il croyait que les Américains allaient lui apporter tout ce qu'ils voulaient sur un plateau d'argent".
Et d'avertir: " si personne ne le fait descendre de cet arbre, il finira dans sa maison".
L'avertissement s'adresse à celui dont l'accession au pouvoir avait été vivement encouragé par les Israéliens. Lorsqu'Ariel Sharon était encore Premier ministre, et s'acharnait à vouloir se débarrasser du fondateur du Fatah et premier chef de l'Autorité Yasser Arafat, avant de sombrer dans un comas dont il n'est plus jamais sorti.
Interrogé sur l'impact que pourrait avoir sur Abbas la libération des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes, dans le cadre de la transaction indirecte qui pourrait se faire entre les autorités de l'occupation et le Hamas, pour relâcher le soldat Gilad Shalit, le général israélien s'attend à ce que ce soit "une gifle dans son visage, car c'est une réalisation importante pour l'opinion publique palestinienne":" Mais en même temps, Abou Mazen comprend que cela va se passer et il se prépare à l'assimiler, de crainte d'être renversé", poursui-il.
Évoquant les détenus palestiniens dont le Hamas exige la libération, Diskin s'est arrêté sur Marwane Barghouthi, secrétaire général du Fatah du vivant de son fondateur et premier président de l'autorité Yasser Arafat. Le qualifiant "d'esprit de la deuxième intifada et non Yasser Arafat", il estimé toutefois que l'Intifada a finalement échappé à son contrôle". Barghouti a été condamné par un tribunal de Tel Aviv à cinq peines de prison à perpétuité.
Étrangement, Diskin s'est longuement attardé sur la question d'une éventuelle succession d'Abbas, faisant planer le doute sur la portée de ses propos. Écartant Ahmad Qoreï qui selon lui n'est pas "populaire", ainsi que le Premier ministre Sala Fayyad qui "ne fait pas partie du mouvement Fatah". Pour en fin de compte faire une pause sur "un haut responsable du Fatah en Tunisie, Maher Abou Ghoneim, qui était dans le passé contre Abbas, mais s'approche de lui depuis un certain temps, et considéré comme étant une figure publique propre".
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