[ 13/09/2009 - 23:44 ] |
Ramallah – CPI En Cisjordanie, un Palestinien moyen ne sait pas d’où viennent les coups qu’il reçoit. Il y a les services sécuritaires de l’autorité palestinienne. Il y a aussi les occupants israéliens. Les deux forces poursuivent le Palestinien moyen, surtout s’il se montre sympathisant de la résistance palestinienne. Le Centre Palestinien des droits de l’homme a donné les détails d’une de ces agressions menées contre tous les Palestiniens. Il s’agit d’une maltraitance pratiquée contre le Palestinien Mohammed Mahmoud Daïs Daïs, 27 ans, originaire du village Yatta, au sud du département d’Al-Khalil. Une maltraitance qui lui a causé une hémorragie interne, des déchirures au niveau des colonnes et des bleus partout dans le corps. En effet, à cinq heures du matin du dimanche 6 septembre 2009, Daïs et cinq autres personnes, porteurs d’une permission de travail dans les usines israéliennes, ont accompli leur prière de l’aube, dans leur village de Twani, au sud-est de la ville de Yatta. Puis il a pris sa voiture pour transporter les cinq ouvriers à la zone frontalière de Janba, pour aller travailler dans les fabriques israéliennes. Mais avant que la voiture ne démarre, un véhicule militaire israélien type Hummer vient lui faire barrage. Les soldats israéliens tirent le chauffeur et le jettent par terre pour le frapper par tout, durement et pour un bon moment. Les soldats le frappent avec leurs mains et leurs pieds, ainsi qu’avec les crosses de leurs fusils. Il perd connaissance. Ils l’aspergent l’eau froide pour le réveiller et reprendre leur charge. Les passagers restent bloqués à l’intérieur de la voiture, sous la menace de l’arme israélienne. Ils ne seront libérés qu’une heure plus tard. Les soldats obligent cependant le chauffeur anéanti à reprendre sa voiture et à la conduire jusqu’au barrage militaire de Lassifer. Accompagné d’un soldat et d’un officier et suivi par un véhicule militaire, il est obligé de conduire sa voiture. Mais quelques mètres plus tard, il perd encore une fois connaissance, étant durement frappé. L’officier l’écarte pour prendre sa place et conduire la voiture audit barrage. Sur le barrage, ils le réveillent pour le frapper de nouveau. Les mains liées, le citoyen continue à recevoir leurs coups, sous un soleil frappant. A 8h15, par hasard, une patrouille de la police arrive et entend ses cris. L’officier de police discute avec les soldats et reçoit la victime. Il contacte son père et lui conseille de venir récupérer son fils en danger de mort. Le père y va avec une ambulance du Croissant Rouge. Il reçoit son fils ; mais les soldats refusent de lui fournir une quelconque raison pour leur crime. L’officier lui conseille de prendre son fils et de partir vite. C’est à 9h17 que la voiture du Croissant Rouge quitte le barrage, pour l’amener à l’hôpital public d’Al-Khalil. Il arrive à l’hôpital dans un état très grave. La victime explique que l’officier de la force militaire, lui-même, l’a jeté par terre. Il a mis son pied sur son cou et a pressé, menaçant : « Avant que je te tue, j’ai déjà tué quatre personnes à Gaza ! », et continuant à le frapper surtout dans le ventre. |