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27/09/2009 Une fois de plus, c'est Erdogan le turc qui est monté à la tribune pour défendre la cause du peuple palestinien. En visite à New York pour participer aux réunions de l'Assemblée générale, le Premier ministre n'a eu de mots que pour cette cause. Révélant que son pays allait exercer des pressions sur le Conseil de sécurité pour discuter le rapport publié par la commission d'enquête supervisé par le juge sud-africain Richard Goldstone qui a accusé Israël d'avoir perpétré des crimes de guerre et des actes passibles d'être des crimes contre l'humanité lors de la dernière offensive menée contre la Bande de Gaza.
Erdogan qui, selon le site palestinien en ligne Arabs 48, s'exprimait pour des médias américains à New York a déclaré que " la Turquie estime qu'il faudrait sans aucun doute discuter de cette question au Conseil de sécurité pour demander des clarifications des différentes parties concernées, en vue de déceler les coupables et de les punir".
Le haut responsable turc avait évoqué longuement la question de la Bande de Gaza durant l'allocution qu'il a prononcée devant l'Assemblée générale, s'indignant contre " l'aggravation de la tragédie humaine dans cette région alors que les promesses qui ont été tenues ne sont nullement respectées".
" Notre responsabilité et notre conscience humaine nous incombent de mettre fin à cette tragédie et de réaliser un climat de paix" a-t-il expliqué, rappelant que la dernière offensive israélienne contre la bande de Gaza a tué plus de 1.400 palestiniens, dont une grande partie des femmes et des enfants, et dénonçant le recours par l'armée israélienne au phosphore blanc, et la destruction de toute l'infrastructure de la Bande.
Regrettant le non respect des engagements tenus par la Communauté internationale à la Conférence de Sharm el-Sheikh d'accorder des milliards de dollars pour la reconstruction de la Bande de Gaza, Erdogan a signalé que les Gazaouis vivent toujours dans des tentes et n'ont pas accès à l'eau potable. " Une fois de plus, Gaza est abandonnée à son sort. Après les destructions qu'elle a subies, Israël refuse toujours de lui permettre d'importer des produits de constructions" a-t-il regretté.
Selon le Premier ministre turc, la cause palestinienne ne peut être résolue en acceptant seulement les conditions de la partie israélienne:" le règlement de la cause palestinienne est l'un des plus grands obstacles à la paix régionale et mondiale, et il n'est possible qu'au cas où tous les acteurs sont traités de façon équitable et juste", a-t-il assuré, insistant sur le droit du peuple palestinien à la liberté et à la paix. Il a affirmé que la Turquie s'intéresse de près au règlement du conflit palestino-israélien à la base de la solution des deux états qui vivent côte à côte en paix et sécurité, estimant que l'unité nationale palestinienne accélèrera l'opération d'édification de l'état palestinien indépendant, et assurant que la Turquie soutient et soutiendra toujours le peuple palestinien. Concernant la Syrie, Erdogan l'a qualifiée de pays important qui peut jouer un rôle important dans la quête de la paix dans la région. Le mois de février dernier, lors du forum économique de Davos, survenu après l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, baptisé " Plomb durci", le Premier ministre turc avait tenu tête au président israélien Shimon Peres, accusant son entité de commettre des massacres contre le peuple palestinien. Et ce en présence du président de la ligue arabe, Amr Moussa qui n'a rien soufflé. http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=104776&language=fr |