Palestine - 02-08-2009 |
Dans ce que les observateurs en Palestine occupée voient comme l’expression d’une frustration grandissante au sein du Fatah au sujet du processus de paix moribond avec Israël, et l’échec US d’obtenir qu’Israël arrête son expansion coloniale enragée en Cisjordanie, le dirigeant Fatah de Jérusalem, Hatem Abdul Qader a appelé samedi à forger « des relations stratégiques » entre le groupe et l’Iran.
L’agence de presse pro-OLPMa’an cite Abdul Qader (photo ci-contre) comme ayant dit qu’il était impératif que le Fatah « rectifie ses relations avec l’Iran » à la lumière des « réalités politiques émergeant dans la région et l’impasse du processus de paix avec Israël. »
Abdul Qader est clair, il parle du «Fatah », pas de l’Autorité Palestinienne.
« Les défis sans précédent qu’affronte le peuple palestinien et les dangers qui planent sur Jérusalem devraient pousser le Fatah à reformuler ses alliances stratégiques et régionales d’une manière qui soit plus convenables à la cause palestinienne en général, et à la cause d’Al-Quds en particulier. »
Abdul Qader a dit qu’il espérait que la 6ème convention du mouvement, qui doit débuter à Bethléem le 4 août, reformule des relations nouvelles avec l’Iran, étant donné le poids stratégique de ce pays.
« Le Fatah devrait utiliser le poids stratégique de l’Iran au service de la cause palestinienne. »
Il a invoqué les relations positives entre le Fatah et l’Iran dans les premières années de la révolution iranienne, lorsque feu le leader spirituel iranien Ayatollah Khomeini avait autorisé l’OLP à ouvrir son ambassade à Téhéran, dans l’immeuble même qui avait hébergé l’ambassade israélienne pendant l’ère du Shah.
Abdul Qader a loué le soutien de l’ancien président iranien Muhammed Khatami à feu le leader palestinien Yasser Arafat.
« Katami fut le seul dirigeant à soutenir Arafat lorsque ce dernier a refusé de succomber aux diktats israéliens à Camp David, alors que tous les leaders arabes ont lâché Arafat. »
Les remarques d’Abdul Qader indiquent que le Fatah ne se fait aucune illusion sur l’incapacité de ses alliés arabes, tels que l’Egypte, la Jordanie et l’Arabie Saoudite, à faire pression sur Israël et sur son gardien-allié, les Etats Unis, pour mettre fin à des décennies d’occupation israélienne sur la terre palestinienne occupée.
Le mois dernier, Abdul Qader a quitté son portefeuille de Ministre en charge des affaires de Jérusalem, pour protester contre l’échec du gouvernement Fayyad à verser des fonds suffisants qui permettraient de résister aux activités coloniales israéliennes dans la cité occupée.
Un responsable Fatah d’Al-Khalil (Hébron) a dit à l’auteur de ces lignes que «nous pensions que ces régimes arabes nous aideraient, mais nous avons découvert qu’ils étaient des colonies américaines virtuelles. »
« Finalement, beaucoup au sein du Fatah en sont venus à la conclusion que notre alliance avec ces régimes est plus un handicap pour la cause palestinienne qu’un atout. C’est vrai, ils nous donnent un peu d’argent, les miettes des miettes de ce qu’ils ont, mais ils refusent toujours d’exercer la moindre pression réelle sur Israël ou sur les USA pour stopper les activités colonialistes, comme la judaïsation de Jérusalem. »
Le responsable, qui a souhaité garder l’anonymat, a dit : « Au moins, l’Iran n’est pas un esclave de l’Amérique. Et l’Iran est capable de dire "Non" à Israël et à l’Ouest. »
Abdul Sattar Qassem, professeur en science politique à l’Université nationale An-Najah, à Naplouse, a dit que les remarques d’Abdul Qader montraient «l’échec absolu du processus de paix avec Israël. »
« Je pense que le Fatah commence à réaliser que sa route actuelle ne mène nulle part, qu’Israël ne lui donnera jamais un Etat à moins d’y être forcé, que la principale fonction des régimes arabes est de faire pression sur le Fatah pour qu’il cède aux demandes et diktats israéliens, et non de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à l’occupation. »
Le Fatah a critiqué à maintes fois le Hamas pour son « assujettissement à l’Iran», accusant le régime iranien d’interférer dans les affaires palestiniennes internes.
La direction du Fatah espérait qu’en apparaissant du côté de la coalition anti-iranienne dans la région, elle obtiendrait l’approbation américaine et occidentale.
Traduction : MR pour ISM
Il a cependant beaucoup perdu, dans l’opinion publique arabo-islamique, en s’alliant au camp contre-révolutionnaire mené par les USA et ses alliés régionaux, en particulier à la suite des élections de 2006 en Palestine occupée.
Abdul Qader est clair, il parle du «Fatah », pas de l’Autorité Palestinienne.
« Les défis sans précédent qu’affronte le peuple palestinien et les dangers qui planent sur Jérusalem devraient pousser le Fatah à reformuler ses alliances stratégiques et régionales d’une manière qui soit plus convenables à la cause palestinienne en général, et à la cause d’Al-Quds en particulier. »
Abdul Qader a dit qu’il espérait que la 6ème convention du mouvement, qui doit débuter à Bethléem le 4 août, reformule des relations nouvelles avec l’Iran, étant donné le poids stratégique de ce pays.
« Le Fatah devrait utiliser le poids stratégique de l’Iran au service de la cause palestinienne. »
Il a invoqué les relations positives entre le Fatah et l’Iran dans les premières années de la révolution iranienne, lorsque feu le leader spirituel iranien Ayatollah Khomeini avait autorisé l’OLP à ouvrir son ambassade à Téhéran, dans l’immeuble même qui avait hébergé l’ambassade israélienne pendant l’ère du Shah.
Abdul Qader a loué le soutien de l’ancien président iranien Muhammed Khatami à feu le leader palestinien Yasser Arafat.
« Katami fut le seul dirigeant à soutenir Arafat lorsque ce dernier a refusé de succomber aux diktats israéliens à Camp David, alors que tous les leaders arabes ont lâché Arafat. »
Les remarques d’Abdul Qader indiquent que le Fatah ne se fait aucune illusion sur l’incapacité de ses alliés arabes, tels que l’Egypte, la Jordanie et l’Arabie Saoudite, à faire pression sur Israël et sur son gardien-allié, les Etats Unis, pour mettre fin à des décennies d’occupation israélienne sur la terre palestinienne occupée.
Le mois dernier, Abdul Qader a quitté son portefeuille de Ministre en charge des affaires de Jérusalem, pour protester contre l’échec du gouvernement Fayyad à verser des fonds suffisants qui permettraient de résister aux activités coloniales israéliennes dans la cité occupée.
Un responsable Fatah d’Al-Khalil (Hébron) a dit à l’auteur de ces lignes que «nous pensions que ces régimes arabes nous aideraient, mais nous avons découvert qu’ils étaient des colonies américaines virtuelles. »
« Finalement, beaucoup au sein du Fatah en sont venus à la conclusion que notre alliance avec ces régimes est plus un handicap pour la cause palestinienne qu’un atout. C’est vrai, ils nous donnent un peu d’argent, les miettes des miettes de ce qu’ils ont, mais ils refusent toujours d’exercer la moindre pression réelle sur Israël ou sur les USA pour stopper les activités colonialistes, comme la judaïsation de Jérusalem. »
Le responsable, qui a souhaité garder l’anonymat, a dit : « Au moins, l’Iran n’est pas un esclave de l’Amérique. Et l’Iran est capable de dire "Non" à Israël et à l’Ouest. »
Abdul Sattar Qassem, professeur en science politique à l’Université nationale An-Najah, à Naplouse, a dit que les remarques d’Abdul Qader montraient «l’échec absolu du processus de paix avec Israël. »
« Je pense que le Fatah commence à réaliser que sa route actuelle ne mène nulle part, qu’Israël ne lui donnera jamais un Etat à moins d’y être forcé, que la principale fonction des régimes arabes est de faire pression sur le Fatah pour qu’il cède aux demandes et diktats israéliens, et non de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à l’occupation. »
Le Fatah a critiqué à maintes fois le Hamas pour son « assujettissement à l’Iran», accusant le régime iranien d’interférer dans les affaires palestiniennes internes.
La direction du Fatah espérait qu’en apparaissant du côté de la coalition anti-iranienne dans la région, elle obtiendrait l’approbation américaine et occidentale.
Traduction : MR pour ISM
Il a cependant beaucoup perdu, dans l’opinion publique arabo-islamique, en s’alliant au camp contre-révolutionnaire mené par les USA et ses alliés régionaux, en particulier à la suite des élections de 2006 en Palestine occupée.