lundi 3 août 2009

Les Forces d’Occupation Israéliennes expulsent les familles Hanoun et al-Ghawe de leurs maisons à Sheikh Jarrah

Jérusalem - 02-08-2009
Par ISM
Dernières informations : 7 militants arrêtés ont été libérés après leur audience au tribunal, à condition de ne pas revenir à Sheikh Jarrah pendant 3 semaines. Un militant Américain a été emmené dans une prison de l’immigration avant son expulsion.
Une autre militante internationale qui refuse de donner son nom a l’intention de commencer une grève de la faim, selon les militants libérés qui étaient emprisonnés avec elle.
Rami Hannoun est soigné dans un hospital local après avoir été tabassé par les Forces d’Occupation Israéliennes.
Vers 5h30 du matin, la police israélienne s’est approchée de la maison de la famille Hannoun et a fait irruption dans la maison en entrant par les fenêtres d’où ils ont expulsé de force Maher Hanoun, son épouse Nadia et leurs 3 enfants.

Les policiers ont violemment séparé la famille des activistes internationaux et israéliens qui se trouvaient dans la maison.
Les policiers ont alors arrêté les activistes internationaux et israéliens qui se trouvaient avec la famille.

Les policiers israéliens sont également entrés dans la maison de la famille al-Ghawe à 5h30 d’où ils ont expulsé la famille et les étrangers qui se trouvaient dans la maison.

Les colons sont arrivés avec un camion et ont commencé à sortir de la maison tous les biens des familles Hannoun et al-Gwahe. Tout le monde à l’extérieur de la maison a été forcé de traverser la rue et de s’éloigner de la maison.

Selon des témoins, les Forces d’Occupation Israéliennes ont frappé un Palestinien qui tentait d’intervenir lorsque les policiers ont crié sur une vieille dame palestinienne. En outre, les médias ont été repoussés par la police alors qu’ils tentaient de s’approcher des maisons des familles expulsées de Sheikh Jarrah.

Parmi les personnes arrêtées, il y a au moins 7 militants internationaux et 1 militant israélien. Ils devraient être jugés à Jérusalem à 11 h.


Maher Hannoun, un Palestinien de Sheikh Jarrah:

Malgré la condamnation de la communauté internationale sur les expulsions de mon quartier, Sheikh Jarrah, le gouvernement israélien continue son nettoyage ethnique à Jérusalem-Est. Nous sommes des réfugiés de 1948 et maintenant nous sommes à nouveau devenus des réfugiés.

Nous avons été expulsés de nos maisons pour faire de la place aux colons, ce qui est contraire au droit international.

L'affaire en justice que les résidents ont présentée au tribunal comprenait un document datant de l'ère ottomane qui écarte les revendications des associations de colons sur la propriété des terres et des maisons de Sheikh Jarrah. Mais la politique injuste d'Israël qui a pour but de judaïser Jérusalem-Est a rejeté nos preuves légales de propriété et les a qualifiées de non pertinentes
.


Jody McIntyre, une militante Britannique:

Le bruit d’une brique à travers la fenêtre m’a réveillée. Avant que je ne réussisse à me lever, j’avais été poussée à l’extérieur par les forces israéliennes. Ils n’ont pas permis de prendre mon fauteuil roulant et ont été physiquement violents à mon égard ainsi qu’envers les autres présents dans la maison Hannoun.

La politique injuste du gouvernement israélien n’est pas qu’un écrit mais elle a de réelles incidences sur la vie des familles. Le gouvernement a fait des familles Hannoun et al-Ghawe des sans abris, et leur seul crime est d'être palestinien dans un système qui est raciste à leur égard.


L'histoire de Sheikh Jarrah

Le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est a été construit en 1956 par les Nations-Unis et le gouvernement Jordanie pour loger les réfugiés palestiniens de la guerre de 1948. Cependant avec le début de l’occupation israélienne de Jérusalem-Est, suite à la Guerre de 1967, des colons ont commencé à revendiquer la propriété de la terre sur laquelle avait été construit le quartier Sheikh Jarrah.

En déclarant qu’ils avaient acheté le terrain à un ancien propriétaire ottoman dans les années 1800, des colons ont revendiqué la propriété de la terre. En 1972, des colons ont enregistré cette demande au Registre des Terres Israéliennes.

Les 28 familles de Cheikh Jarrah ont été menacées d’expulsion. En Novembre 2008, la famille Al-Kurd avait été violemment expulsée de son domicile à Sheikh Jarrah. Deux semaines après, Mohammad al-Kurd est décédé d'une crise cardiaque, suite au stress.

En 2004, Nadav Shargai d’Ha’aretz témoignait: “Un processus de Judaisation a déjà commencé. Le quartier est actuellement et graduellement nettoyé de sa population arabe grâce à des procedures légales.”
Source : http://palsolidarity.org/
Traduction : MG pour ISM