Par H. L. KRIEGER - source : jpost.com
Le secrétaire de la Défense américain Robert Gates se rendra en Israël la semaine prochaine pour des discussions concernant le programme nucléaire iranien.
C'est dans ce contexte qu'une source anonyme de la Défense américain a déclaré au Jerusalem Post qu'une attaque israélienne sur l'Iran affecterait les intérêts américains. "Israël doit prendre en compte sa relation privilégiée avec les Etats-Unis lorsqu'elle envisagera une telle attaque », a-t-il averti.
Gates, qui avait estimé la semaine dernière que le programme nucléaire iranien représentait la plus grande menace actuelle pour la sécurité mondiale, rencontrera le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Ehoud Barak lundi 27 juillet. Il se rendra également en Jordanie.
Selon Gates, si la République islamique réussit à se procurer l'arme nucléaire, "la possibilité d'une course à l'armement nucléaire au Moyen-Orient est plus que probable." D'un autre côté, a-t-il ajouté, "si quelque chose est fait pour arrêter [les Iraniens], les conséquences d'une telle action sont imprévisibles et, honnêtement, très mauvaises."
Au cours de son entretien avec le Jerusalem Post, le membre de la Défense américaine a également indiqué que Damas devait « fondamentalement » réorienter sa position à l'égard de Washington, en reprenant notamment les discussions avec l'Etat hébreu.
La source, un ancien militaire, estime qu'une « attaque unilatérale contre Téhéran n'affecterait pas seulement la stabilité régionale. Cela affecterait la sécurité d'Israël, et également nos intérêts : la sécurité de nos forces en Irak et en Afghanistan ne serait plus assurée. »
Le Vice-président américain Joe Biden avait semblé donner un « feu vert » à Israël pour une attaque contre l'Iran il y a quelques semaines, après avoir rappelé que l'Etat hébreu était « une nation souveraine, qui détermine elle-même ce qui est dans son intérêt, concernant l'Iran ou quoi que ce soit d'autre. »
Mais Obama avait clarifié les choses à l'antenne de CNN, affirmant qu'il n'avait « absolument pas » donné à Israël la permission d'attaquer l'Iran.