La réunion internationale des Nations Unies sur la Palestine a achevé vendredi après-midi ses travaux, entamés hier au Palais des Nations de Genève, en adoptant son document final.
Dans le document final de la réunion, les participants à la réunion se sont félicités de la position ferme adoptée par le président américain concernant la nécessité de faire cesser complètement toute activité d’implantation de colonies du régime israélien dans les territoires occupés et en particulier en Cisjordanie.
Ils ont en outre jugé particulièrement inquiétante l’évolution récente observée à l’est de Qhod, notamment la multiplication des démolitions de maisons et ont déploré que l’attitude du régime israélien qui a construit un énorme mur, au mépris de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice.
L’ONU dans son communiqué a qualifié les informations faisant état de graves violations du droit international humanitaire, notamment de crimes internationaux et crimes de guerre, commis par les troupes du régime israélien au cours de l’opération « plomb durci » contre la bande de Gaza, de préoccupantes.
Les participants ont en outre été particulièrement consternés par le fait que le régime israélien a maintenu un strict blocus de la bande de Gaza après cette opération, blocus qui se poursuit bafouant le droit international. Le document appelle les membres des parlements à intégrer dans leurs législations nationales des textes autorisant les poursuites en cas de violations graves du droit international humanitaire.
Dans une déclaration de clôture, M. Riyad Mansour, Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies à New York, a proposé aux États, aux organisations internationales et à la société civile de s’unir autour d’un certain nombre de questions essentielles – trois au total : cessation de toute implantation de colonies ; cessation du blocus contre Gaza ; et obligation redditionnelle pour les crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.
M. Paul Badji, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a pour sa part relevé que la situation à Gaza telle qu’elle ressort du tableau brossé durant ces deux journées de travaux est plus sombre que ce à quoi nous nous attendions et nécessitera un engagement ferme de tous les membres de la communauté internationale pour surmonter les obstacles.
L’un des principaux obstacles réside dans le refus israélien de coopérer à toute enquête sur ce qui s’est passé durant l’opération « Plomb durci », a-t-il précisé. Il convient de considérer cette réunion comme une occasion historique d’en finir avec l’impunité et de faire en sorte que les auteurs de violations graves du droit international humanitaire et de crimes internationaux rendent compte de leurs actes, a-t-il conclu.
Les États doivent remplir leur devoir de reconnaissance de l’État de Palestine, a affirmé ce même intervenant. L’Europe reste lâche, a-t-il insisté, faisant observer que le régime israélien ne commet que les crimes qu’on l’autorise à commettre et qu’il ne pourrait jamais commettre sans la complicité tacite des États qui sont ses parrains. Aussi, cet intervenant a appelé à une campagne de boycott contre Israël aussi longtemps que ce pays violera les conventions internationales et a demandé à tous les pays de soutenir cette campagne.
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