20/07/2009
Des pâtissiers de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, ont présenté samedi la plus grande « knéfé » du monde, une spécialité de la ville, pour la soumettre à l’homologation du Livre Guinness des records. Le gâteau était long de 74 mètres pour 1,10 mètre de largeur et pesait pas moins de 1,765 tonne. Pour le confectionner, il a fallu utiliser 700 kg de fromage, 300 kg de sucre et 700 kg de farine. Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et de nombreux dignitaires ont participé à la fête qui a rassemblé plus de 100 000 personnes, au cours de laquelle le gâteau a été découpé en petits morceaux pour être dégusté. Reuters/Mohamad Torokman
Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a inauguré ce week-end un mois de foire commerciale à Naplouse, signal symbolique d'un nouveau départ pour cette ville laissée à l'abandon depuis des années.
Les festivités ont débuté avec des démonstrations de danse traditionnelle dans la vieille ville, qui ressemble à un souk géant offrant à peu près tout ce dont les gens ont besoin.
« Naplouse est devenue un lieu d'espoir et de persévérance », a déclaré Salam Fayyad après avoir coupé le ruban marquant le lancement de cet événement auquel participeront, durant un mois, des milliers de Palestiniens.
Parmi eux, Mabarra Zagha, une jeune femme de 18 ans qui n'a connu à Naplouse que les miliciens armés dans les rues et les barrages de l'armée israélienne aux portes de la ville. Aujourd'hui, elle apprécie de voir des Palestiniens affluant de toute la Cisjordanie, et même des Arabes israéliens venus en voisins.
La « capitale économique de la Palestine », jadis florissante, était longtemps restée inaccessible aux Palestiniens en raison de l'imposant dispositif de sécurité mis en place par les Israéliens après la seconde intifada en 2000.
Mais il y a quelques semaines, Israël, convaincu par les efforts des autorités palestiniennes en matière de sécurité, a démantelé l'un de ces plus importants barrages, à la porte de la ville, où les Palestiniens étaient contraints de patienter pendant des heures avant d'être autorisés à passer.
Un cinéma a rouvert
Un vent nouveau semble donc souffler sur la ville, où un cinéma a même rouvert récemment ses portes.
« Je me sens bien, c'est la première fois que je vais au cinéma », racontait Zagha à Reuters la semaine dernière. Pour son amie Zein Masri, il est important que les Palestiniens puissent jouir « des mêmes moyens de divertissement que partout ailleurs dans le monde ».
Farouk al-Masri, le manager de Cinema City, voit dans ce projet une « tentative de redonner une vie normale aux gens, loin du chaos ». « Les gens sont prêts à tout pour vivre une vie normale. »
Dans la ville, les graffiti politiques et les affiches à l'effigie d'activistes ou de civils tués ces dernières années ont laissé place à de grands panneaux accueillant les visiteurs. Les cafés et les restaurants font à nouveau le plein.
« Il faut en profiter et s'amuser. Nous avons le droit de vivre comme les autres. Les dernières années ont été si difficiles pour nous », témoigne Zagha.
En visite la semaine dernière, Tony Blair, émissaire du « quartette » des négociateurs internationaux, avait été impressionné par l'évolution de la ville. « Il y a deux ans, je n'aurais pas pu venir à Naplouse. La dernière fois que je suis venu, c'était assez différent d'aujourd'hui. » « On peut constater un changement dans l'activité économique, et c'est parce que les Palestiniens assurent aujourd'hui leur propre sécurité et le font bien. »
Au plus grand étonnement de certains, les patrouilles de police verbalisent même aujourd'hui les conducteurs qui roulent sans ceinture.
Les festivités ont débuté avec des démonstrations de danse traditionnelle dans la vieille ville, qui ressemble à un souk géant offrant à peu près tout ce dont les gens ont besoin.
« Naplouse est devenue un lieu d'espoir et de persévérance », a déclaré Salam Fayyad après avoir coupé le ruban marquant le lancement de cet événement auquel participeront, durant un mois, des milliers de Palestiniens.
Parmi eux, Mabarra Zagha, une jeune femme de 18 ans qui n'a connu à Naplouse que les miliciens armés dans les rues et les barrages de l'armée israélienne aux portes de la ville. Aujourd'hui, elle apprécie de voir des Palestiniens affluant de toute la Cisjordanie, et même des Arabes israéliens venus en voisins.
La « capitale économique de la Palestine », jadis florissante, était longtemps restée inaccessible aux Palestiniens en raison de l'imposant dispositif de sécurité mis en place par les Israéliens après la seconde intifada en 2000.
Mais il y a quelques semaines, Israël, convaincu par les efforts des autorités palestiniennes en matière de sécurité, a démantelé l'un de ces plus importants barrages, à la porte de la ville, où les Palestiniens étaient contraints de patienter pendant des heures avant d'être autorisés à passer.
Un cinéma a rouvert
Un vent nouveau semble donc souffler sur la ville, où un cinéma a même rouvert récemment ses portes.
« Je me sens bien, c'est la première fois que je vais au cinéma », racontait Zagha à Reuters la semaine dernière. Pour son amie Zein Masri, il est important que les Palestiniens puissent jouir « des mêmes moyens de divertissement que partout ailleurs dans le monde ».
Farouk al-Masri, le manager de Cinema City, voit dans ce projet une « tentative de redonner une vie normale aux gens, loin du chaos ». « Les gens sont prêts à tout pour vivre une vie normale. »
Dans la ville, les graffiti politiques et les affiches à l'effigie d'activistes ou de civils tués ces dernières années ont laissé place à de grands panneaux accueillant les visiteurs. Les cafés et les restaurants font à nouveau le plein.
« Il faut en profiter et s'amuser. Nous avons le droit de vivre comme les autres. Les dernières années ont été si difficiles pour nous », témoigne Zagha.
En visite la semaine dernière, Tony Blair, émissaire du « quartette » des négociateurs internationaux, avait été impressionné par l'évolution de la ville. « Il y a deux ans, je n'aurais pas pu venir à Naplouse. La dernière fois que je suis venu, c'était assez différent d'aujourd'hui. » « On peut constater un changement dans l'activité économique, et c'est parce que les Palestiniens assurent aujourd'hui leur propre sécurité et le font bien. »
Au plus grand étonnement de certains, les patrouilles de police verbalisent même aujourd'hui les conducteurs qui roulent sans ceinture.
l'orient le jour