Egypte - 15-07-2009 |
Aujourd’hui, le 15 juillet aurait dû être une journée de joie ici à la porte de Rafah car le convoi Viva Palestina était enfin autorisé à entrer dans Gaza mais elle a viré au cauchemar pour les nombreuses familles palestiniennes bloquées en Egypte.
Mais à 22h, la joie est revenue sur nos visages lorsque nous avons vu sortir de la Porte de Rafah Jenny Linnel et Nathalie Abu Chakra, deux membres de l’ISM-Gaza, à qui l’Egypte refusait l’entrée sur son territoire parce qu’elles étaient arrivées à Gaza avec les bateaux du Free Gaza Mouvement.
Pour ceux qui ne connaissent pas la Porte de Rafah, la frontière entre l’Egypte et Gaza, est située en rase campagne, à 2 km de Rafah, où il n’y a aucun hôtel ; La police égyptienne y interdit l’accès aux étrangers et pour contrôler la ville, elle y a installé plusieurs dizaines de checkpoints. Je dirais un checkpoint tous les 50 mètres ! Et ne me dites pas que c’est pour lutter contre la contrebande vers Gaza car tous les chemins de terre menant aux tunnels sont libres d’accès et très fréquentés en fin d’après-midi et la nuit.
De nombreuses familles palestiniennes bloquées à la frontière depuis des semaines, voire plus, sont donc obligées de vivre dans des hôtels d’Al Arish, une station balnéaire située à 40 km de la frontière.
Etant donné la saison estivale, les hôtels ont tous augmenté leurs tarifs, donc cela coûte une fortune à ces familles. Et je ne vous parlerai pas des taxis. Le coût d’un taxi entre Al Arish et Rafah peut varier de 35 Livres égyptiennes à plus de 100 Livres, et si vous voulez éviter les checkpoints, cela peut vous coûter jusqu’à près de 300 Livres.
Parmi ces familles, on trouve des Palestiniens vivant à l’étranger qui sont venus rendre visite à leurs parents, assister à un mariage, d’autres reviennent après une hospitalisation en Egypte ou à l’étranger, des étudiants ayant terminé leurs études, ect… Chacun a sa propre histoire.
Ayant appris l’arrivée du convoi Viva Palestina, beaucoup de ces familles, épuisées, endettées, sont venues avec joie aujourd’hui tenter leur chance à Rafah, en espérant que la police égyptienne serait plus clémente et qu’elles pourraient peut-être obtenir de l‘aide
des membres du convoi.
Mais malheureusement, ce n’a pas été le cas et pour ces familles cette journée a été un cauchemar.
Elles étaient arrivées tôt pour ne pas rater le convoi et elles ont donc attendu toute journée sous un soleil de plomb.
Les premiers membres du convoi ont commencé à arriver vers 14 heures dans des bus fermés.
Mais, horreur ! A ce moment-là, la police anti-émeute égyptienne s’est déployée et a expulsé de force toutes les familles palestiniennes qui étaient présentes ; Les gens hurlaient, criaient, pleuraient. Et les flics tapaient.
Nous avons même essayé de nous infiltrer dans la porte de Rafah. Nous avons même réussi puis nous avons été trainés à l’extérieur.
La scène à laquelle nous assistions était encore une fois tellement scandaleuse qu’Iman a hurlé sa colère en insultant Moubarak et ses sbires.
Laila est montée dans l’un des bus et a appelé à l’aide les membres du convoi mais ils lui ont répondu qu’ils ne pouvaient rien faire : « Nous voulons entrer dans Gaza. Nous ne voulons pas d’ennuis. »
Un homme dans le bus a répondu : « Je suis Palestinien ! »
Et une Palestinienne, bloquée en Egypte depuis des jours, n’a pas pu se contenir et lui a répondu : « Ah Bon. Tu es un Palestinien d’Amérique et moi je suis une Palestinienne de Gaza. Toi, tu entres avec tes amis et moi, je ne suis même pas autorisée à retourner dans ma maison à Gaza. »
Puis la police égyptienne est arrivée rapidement et a expulsé Laila et la dame du bus.
Pas de contacts entre les Palestiniens et les internationaux ! Ca c’est le mot d’ordre depuis que nous avons installé notre camp ici à Rafah.
On peut comprendre l’attitude des membres de ce convoi impressionnant composé de bus, de camions frigorifiques et de containers. Il leur a été tellement difficile d’arriver jusque là avec la moitié de leur aide (l’autre moitié à été confisquée à Alexandrie) qu’il leur était difficile de compromettre l’entrée de l’aide en venant au secours de ceux qui se faisaient tabasser sous leurs yeux.
La punition serait tombée : Interdiction d’entrer dans Gaza !
Comment comprendre la politique de l’Egypte ?
Comment comprendre ces policiers égyptiens qui tabassent les Palestiniens et les traitent comme des sous-hommes, des ennemis ?
Pourquoi interdire aux Palestiniens de rentrer chez eux ? Qui donne ces ordres ?
Pourquoi ne pas leur expliquer la marche à suivre ? D’ailleurs y en a-t’il une ?
Nous avons posé cette question à maintes reprises mais nous avons toujours obtenu des réponses différentes.
Tout ce dont nous sommes sûrs, c’est que les autorités égyptiennes sont malades et corrompues, qu’elles collaborent de plein gré avec l’entité sioniste et qu’elles mentent à leurs effectifs de police et de l’armée afin de s’assurer qu’ils continueront à maltraiter les Palestiniens.
Nous allons attendre le retour du convoi Viva Palestina et nous espérons qu’ils ne se satisferont pas d’être entrés 24 heures dans Gaza car la frontière est toujours fermée, en particulier pour les Palestiniens !
Dernières nouvelles – 22 h :
Bonjour de la frontière de Rafah,
Devinez quoi, Jenny et Natalie sont juste devant nous dans le camp de Rafah,
Elles sont finalement libres. Ces deux femmes merveilleures ont éclairé notre journée. Nous nous sommes embrassées et nous avons parlé de tout, nous avons pris des photos et nous avons filmé. C’est juste un petit message pour vous informer.
Nous étions tous très heureux, s'il vous plaît faites suivre.
Mais à 22h, la joie est revenue sur nos visages lorsque nous avons vu sortir de la Porte de Rafah Jenny Linnel et Nathalie Abu Chakra, deux membres de l’ISM-Gaza, à qui l’Egypte refusait l’entrée sur son territoire parce qu’elles étaient arrivées à Gaza avec les bateaux du Free Gaza Mouvement.
Pour ceux qui ne connaissent pas la Porte de Rafah, la frontière entre l’Egypte et Gaza, est située en rase campagne, à 2 km de Rafah, où il n’y a aucun hôtel ; La police égyptienne y interdit l’accès aux étrangers et pour contrôler la ville, elle y a installé plusieurs dizaines de checkpoints. Je dirais un checkpoint tous les 50 mètres ! Et ne me dites pas que c’est pour lutter contre la contrebande vers Gaza car tous les chemins de terre menant aux tunnels sont libres d’accès et très fréquentés en fin d’après-midi et la nuit.
De nombreuses familles palestiniennes bloquées à la frontière depuis des semaines, voire plus, sont donc obligées de vivre dans des hôtels d’Al Arish, une station balnéaire située à 40 km de la frontière.
Etant donné la saison estivale, les hôtels ont tous augmenté leurs tarifs, donc cela coûte une fortune à ces familles. Et je ne vous parlerai pas des taxis. Le coût d’un taxi entre Al Arish et Rafah peut varier de 35 Livres égyptiennes à plus de 100 Livres, et si vous voulez éviter les checkpoints, cela peut vous coûter jusqu’à près de 300 Livres.
Parmi ces familles, on trouve des Palestiniens vivant à l’étranger qui sont venus rendre visite à leurs parents, assister à un mariage, d’autres reviennent après une hospitalisation en Egypte ou à l’étranger, des étudiants ayant terminé leurs études, ect… Chacun a sa propre histoire.
Ayant appris l’arrivée du convoi Viva Palestina, beaucoup de ces familles, épuisées, endettées, sont venues avec joie aujourd’hui tenter leur chance à Rafah, en espérant que la police égyptienne serait plus clémente et qu’elles pourraient peut-être obtenir de l‘aide
des membres du convoi.
Mais malheureusement, ce n’a pas été le cas et pour ces familles cette journée a été un cauchemar.
Elles étaient arrivées tôt pour ne pas rater le convoi et elles ont donc attendu toute journée sous un soleil de plomb.
Les premiers membres du convoi ont commencé à arriver vers 14 heures dans des bus fermés.
Mais, horreur ! A ce moment-là, la police anti-émeute égyptienne s’est déployée et a expulsé de force toutes les familles palestiniennes qui étaient présentes ; Les gens hurlaient, criaient, pleuraient. Et les flics tapaient.
Nous avons même essayé de nous infiltrer dans la porte de Rafah. Nous avons même réussi puis nous avons été trainés à l’extérieur.
La scène à laquelle nous assistions était encore une fois tellement scandaleuse qu’Iman a hurlé sa colère en insultant Moubarak et ses sbires.
Laila est montée dans l’un des bus et a appelé à l’aide les membres du convoi mais ils lui ont répondu qu’ils ne pouvaient rien faire : « Nous voulons entrer dans Gaza. Nous ne voulons pas d’ennuis. »
Un homme dans le bus a répondu : « Je suis Palestinien ! »
Et une Palestinienne, bloquée en Egypte depuis des jours, n’a pas pu se contenir et lui a répondu : « Ah Bon. Tu es un Palestinien d’Amérique et moi je suis une Palestinienne de Gaza. Toi, tu entres avec tes amis et moi, je ne suis même pas autorisée à retourner dans ma maison à Gaza. »
Puis la police égyptienne est arrivée rapidement et a expulsé Laila et la dame du bus.
Pas de contacts entre les Palestiniens et les internationaux ! Ca c’est le mot d’ordre depuis que nous avons installé notre camp ici à Rafah.
On peut comprendre l’attitude des membres de ce convoi impressionnant composé de bus, de camions frigorifiques et de containers. Il leur a été tellement difficile d’arriver jusque là avec la moitié de leur aide (l’autre moitié à été confisquée à Alexandrie) qu’il leur était difficile de compromettre l’entrée de l’aide en venant au secours de ceux qui se faisaient tabasser sous leurs yeux.
La punition serait tombée : Interdiction d’entrer dans Gaza !
Comment comprendre la politique de l’Egypte ?
Comment comprendre ces policiers égyptiens qui tabassent les Palestiniens et les traitent comme des sous-hommes, des ennemis ?
Pourquoi interdire aux Palestiniens de rentrer chez eux ? Qui donne ces ordres ?
Pourquoi ne pas leur expliquer la marche à suivre ? D’ailleurs y en a-t’il une ?
Nous avons posé cette question à maintes reprises mais nous avons toujours obtenu des réponses différentes.
Tout ce dont nous sommes sûrs, c’est que les autorités égyptiennes sont malades et corrompues, qu’elles collaborent de plein gré avec l’entité sioniste et qu’elles mentent à leurs effectifs de police et de l’armée afin de s’assurer qu’ils continueront à maltraiter les Palestiniens.
Nous allons attendre le retour du convoi Viva Palestina et nous espérons qu’ils ne se satisferont pas d’être entrés 24 heures dans Gaza car la frontière est toujours fermée, en particulier pour les Palestiniens !
Dernières nouvelles – 22 h :
Bonjour de la frontière de Rafah,
Devinez quoi, Jenny et Natalie sont juste devant nous dans le camp de Rafah,
Elles sont finalement libres. Ces deux femmes merveilleures ont éclairé notre journée. Nous nous sommes embrassées et nous avons parlé de tout, nous avons pris des photos et nous avons filmé. C’est juste un petit message pour vous informer.
Nous étions tous très heureux, s'il vous plaît faites suivre.
Iman - ISM