Par HERB KEINON JPOST
L'envoyé américain au Proche-Orient, George Mitchell, a pris congé de ses interlocuteurs israéliens avec le sentiment, mardi, qu'il serait dans la capacité de soutirer quelques gestes de la part du monde arabe vers Israël en l'espace d'un mois.
Mitchell, actuellement en voyage dans la région, s'est rendu aux Émirats arabes unis, en Syrie, en Égypte, en Israël et dans les territoires sous autorité palestinienne. Il s'est entretenu mardi avec le Premier ministre Netanyahou pendant plus de deux heures et demi, à Jérusalem.
Bien qu'aucun accord ne soit annoncé concernant la demande américaine d'un gel des implantations, des Officiels israéliens ont déclaré que les "deux parties en présence se rapprochaient pour trouver un terreau commun à notre progrès".
Des sources gouvernementales ont annoncé que Mitchell reviendrait dans la région en août.
Les estimations à Jérusalem tendent à dire que les négociations avec les Palestiniens ne pourront débuter que lorsque les Américains et les Israéliens se seront mis d'accord sur un gel des constructions dans les implantations. Ce gel ne pourra être entrepris que lorsque les Américains auront l'assurance de gestes de bonne volonté de la part du monde arabe.
Israël a clairement déclaré qu'un gel des implantations ne se ferait qu'à la suite de témoignages de réciprocité par le monde arabe. Il revient donc à Mitchell d'obtenir une main tendue de la part du monde arabe à Israël -ce qui ne semble pas être tâche aisée pour le moment.
Lundi, la Maison Blanche confirmait l'existence de lettres écrites à la main par le président Obama exhortaient les Etats du Golfe et les Etats arabes à trouver des mesures constructives envers Israël.
Parmi les pays qui ont reçu une lettre du président américain : Bahreïn, l'Egypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite, et les Emirats arabes unis.
De plus, Obama a envoyé une lettre, plus tôt dans le mois, au Roi du Maroc, Mohammed VI, lui demandant d'être "celui qui permettra de construire des ponts entre Israël et le monde arabe".
Parmi les gestes attendus, la garantie des droits de survol pour Israël, des coopérations économiques, et des échanges culturels et universitaires.
Netanyahou est sorti satisfait de sa réunion avec Mitchell. "Nos discussions ont été très fructueuses et nous allons continuer nos efforts avec succès pour avancer vers la paix, ensemble".
Comme pour témoigner de sa bonne volonté à Mitchell, Netanyahou s'est envolé en hélicoptère jusqu'au Pont Allenby dans la vallée du Jourdain, peu de temps après leur entretien, afin de se rendre compte de l'application d'une récente décision gouvernementale qui avait augmenté le nombre d'heures où le pont (reliant la Judée-Samarie à la Jordanie) était opérationnel.
Il était accompagné pour ce faire du vice-premier ministre Silvan Shalom et du ministre des Transports, Israël Katz. Ce dernier a annoncé hier que les postes à la frontière avec la Jordanie seraient ouverts 24h sur 24 pour une période d'essai de deux mois.
Mercredi, Netanyahou doit rencontrer le Conseiller américain chargé de la sécurité nationale, Jim Jones.