30/07/2009
Des colons israéliens campent en plein air alors que la police a démantelé une colonie sauvage près de Hébron, en Cisjordanie. Daniel Bar-On/AFP
PROCHE-ORIENT Le ministère saoudien des Affaires étrangères qualifie la politique israélienne de « schizophrénique », estimant qu'elle mine le processus de paix visant à la création d'un État palestinien.
Riyad ne reconnaîtra Israël qu'après son retrait des territoires arabes occupés et son acceptation du principe de deux États israélien et palestinien, a affirmé hier Oussama Nougali, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. « Notre position est bien connue et c'est à Israël d'avancer sérieusement vers le processus de paix », a déclaré à l'AFP M. Nougali, en écho à l'émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell qui a appelé à des gestes positifs des pays arabes envers Israël. « Israël continue de prendre des mesures unilatérales pour changer, sur le terrain, les données géographiques et démographiques par la construction de colonies et l'expansion de celles qui existent », a ajouté le porte-parole saoudien.
« L'initiative de paix arabe est très claire », a-t-il dit, ajoutant qu'« Israël doit se retirer des territoires arabes, mettre fin à l'occupation et résoudre les grands problèmes du conflit », à savoir, selon lui, la question des réfugiés palestiniens, le partage des ressources en eau et le statut de Jérusalem sur la partie orientale de laquelle les Palestiniens aspirent à installer leur future capitale. Ces questions doivent être résolues « pour parvenir à une paix permanente, juste et durable, basée sur l'établissement d'un État palestinien indépendant et viable », a-t-il poursuivi. « Dans le plan de paix arabe », d'inspiration saoudienne et adopté en 2002, « la normalisation (avec Israël) intervient une fois ces objectifs atteints et non avant », a-t-il ajouté. Lors de sa récente tournée dans la région, M. Mitchell a exhorté les pays arabes à des gestes positifs envers Israël pour créer un « environnement » propice à des négociations de paix générale avec l'État hébreu. « Nous ne demandons à personne une normalisation complète à ce stade. Nous reconnaissons qu'elle interviendra plus tard », avait déclaré M. Mitchell lundi dernier après une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak.
À Washington, plusieurs élus ont adressé une lettre au roi Abdallah d'Arabie saoudite, l'appelant à faire un « geste fort » en direction d'Israël, comparable aux ouvertures qui ont débouché sur la paix entre l'État hébreu d'une part et l'Égypte et la Jordanie d'autre part.
Mais M. Nougali a répété que la poursuite de la colonisation israélienne empêchait tout progrès vers la paix. « Nous sommes en train d'assister à une politique schizophrénique d'Israël. D'une part, il parle de son intérêt pour la paix, et de l'autre, il prend des actions contre le processus de paix, le compliquant et le mettant en péril », a-t-il conclu.
Parallèlement, à Tel-Aviv, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, le général James Jones, a rencontré hier le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés début juin à Washington. Le général Jones avait alors affirmé « l'engagement inébranlable » des États-Unis envers la sécurité d'Israël, selon un responsable de l'administration américaine.
Par ailleurs, le Haaretz a rapporté hier que la police israélienne a démantelé une petite colonie sauvage près de Hébron. La colonie était composée de deux petites cabanes abritant deux familles israéliennes. Selon un récent rapport européen, la population des colonies a plus que doublé au cours des 20 dernières années, malgré l'existence de négociations de paix, pour atteindre plus de 275 000 colons à la fin de 2007.
« L'initiative de paix arabe est très claire », a-t-il dit, ajoutant qu'« Israël doit se retirer des territoires arabes, mettre fin à l'occupation et résoudre les grands problèmes du conflit », à savoir, selon lui, la question des réfugiés palestiniens, le partage des ressources en eau et le statut de Jérusalem sur la partie orientale de laquelle les Palestiniens aspirent à installer leur future capitale. Ces questions doivent être résolues « pour parvenir à une paix permanente, juste et durable, basée sur l'établissement d'un État palestinien indépendant et viable », a-t-il poursuivi. « Dans le plan de paix arabe », d'inspiration saoudienne et adopté en 2002, « la normalisation (avec Israël) intervient une fois ces objectifs atteints et non avant », a-t-il ajouté. Lors de sa récente tournée dans la région, M. Mitchell a exhorté les pays arabes à des gestes positifs envers Israël pour créer un « environnement » propice à des négociations de paix générale avec l'État hébreu. « Nous ne demandons à personne une normalisation complète à ce stade. Nous reconnaissons qu'elle interviendra plus tard », avait déclaré M. Mitchell lundi dernier après une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak.
À Washington, plusieurs élus ont adressé une lettre au roi Abdallah d'Arabie saoudite, l'appelant à faire un « geste fort » en direction d'Israël, comparable aux ouvertures qui ont débouché sur la paix entre l'État hébreu d'une part et l'Égypte et la Jordanie d'autre part.
Mais M. Nougali a répété que la poursuite de la colonisation israélienne empêchait tout progrès vers la paix. « Nous sommes en train d'assister à une politique schizophrénique d'Israël. D'une part, il parle de son intérêt pour la paix, et de l'autre, il prend des actions contre le processus de paix, le compliquant et le mettant en péril », a-t-il conclu.
Parallèlement, à Tel-Aviv, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, le général James Jones, a rencontré hier le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés début juin à Washington. Le général Jones avait alors affirmé « l'engagement inébranlable » des États-Unis envers la sécurité d'Israël, selon un responsable de l'administration américaine.
Par ailleurs, le Haaretz a rapporté hier que la police israélienne a démantelé une petite colonie sauvage près de Hébron. La colonie était composée de deux petites cabanes abritant deux familles israéliennes. Selon un récent rapport européen, la population des colonies a plus que doublé au cours des 20 dernières années, malgré l'existence de négociations de paix, pour atteindre plus de 275 000 colons à la fin de 2007.
l'orient le jour