En quelques jours, plus de 400 enfants ont été tués et plus de 2.700 ont
été blessés, et ceux qui ont survécu ont vu des bombes tomber sur leurs
maisons, des membres de leur famille disparaître ou être blessés, leurs
amis mourir… Tout cela est très violent et traumatisant. Ici, à l'école
Al-Aishia, on a posé cette question à nos élèves : Comment avez-vous
vécu la guerre ?
Sara : Ma maison est détruite. Je suis très désespérée parce que j'ai perdu ma chambre, mes jouets, mes livres et mes photos. Mes souvenirs sont détruits avec ma chambre. Aujourd'hui je vis sans passé.
Sara : Ma maison est détruite. Je suis très désespérée parce que j'ai perdu ma chambre, mes jouets, mes livres et mes photos. Mes souvenirs sont détruits avec ma chambre. Aujourd'hui je vis sans passé.
Ola : Après la destruction
de ma maison, j'habite dans une école avec ma famille. Toute la famille
dort dans une seule classe. Mon amie préférée a été tuée ; mon frère
est blessé.
Mona : Pendant la longue dernière agression de cet été, j'ai eu très peur, j'ai mal dormi, mal joué et mal mangé. Je ne peux pas oublier toutes les destructions et les morts que j'ai vus.
Lama : Malgré qu'ils aient détruit ma maison, mes rêves persistent. On va construire une nouvelle maison avec une nouvelle vie, parce que j'ai le droit de vivre comme tous les enfants. Je suis triste.
"La fin de la souffrance d'un enfant palestinien", vidéo réalisée par des élèves du collège Rafah en avril 2014
poème de Bassem Abu Draz
Quelle est étrange la vie dans mon pays
Des gens qui souffrent partout
Sans travail, sans maison, sans terre
Sous l'occupation terrible
La chandelle sur la table
Le pauvre enfant palestinien
Fait ses devoirs
À côté de ses frères endormis
Famine، pauvreté et restriction
Balles tirées, bombes lancées
Ma terre malade et fatiguée
Où est la conscience du monde entier ?
Pitié pour les enfants handicapés
Pour les mères oubliées
Pour les martyrs tués
Pour un pays déraciné
Ma Palestine aimée.
Bassem Abu Draz lors d'une tournée de témoignages, en France, juin 2013.