Des colons juifs extrémistes ont à nouveau attaqué des
soldats israéliens dans la nuit de mardi à mercredi à Yitzhar, une
implantation du nord de la Cisjordanie, a indiqué la police. "Les
garde-frontières et les soldats ont été attaqués par des jets de pierre
pendant leurs patrouilles de nuit.
Le calme est revenu mais les forces de l'ordre sont déployées en
nombre à Yitzhar", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police Micky
Rosenfeld.
Selon des témoins, les soldats n'ont pas réagi à l'attaque des
colons, se disant impuissants à intervenir face à des personnes qu'ils
sont censés habituellement protéger.
Une réunion du cabinet de sécurité israélien est prévue mercredi
après-midi pour discuter de la réponse à apporter aux violences de ces
colons, selon la radio publique.
Dans la nuit de lundi à mardi, des heurts entre soldats israéliens et
colons juifs avaient fait huit blessés, six du côté des forces de
l'ordre et deux du côté des colons, lors du démantèlement de
constructions non autorisées dans la colonie de Yitzhar.
Mardi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait appelé à
"une réponse forte à l'encontre des hors-la-loi qui perpètrent des actes
de hooliganisme".
"Celui qui s'en prend à un soldat ou à un policier est tout
simplement un terroriste", a déclaré mercredi le ministre de la Sécurité
intérieure Yitzhak Aharonovitch à la radio, promettant "des vagues
d'arrestations" pour bientôt.
Selon les médias, l'armée israélienne réclame des consignes des autorités pour réagir face à ces débordements.
"L'armée craint que la violence d'éléments d'extrême droite ne
montent d'un cran contre les forces de sécurité et exigent des consignes
face aux agressions de terroristes juifs", a déclaré une source
sécuritaire citée par la radio.
Sous l'appellation du "Prix à payer", des colons extrémistes ainsi
que des activistes d'extrême droite se livrent à des agressions contre
des Palestiniens, des Arabes israéliens ou encore l'armée israélienne,
en réaction à des décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles à
leurs intérêts ou à des actes attribués à des Palestiniens.
Les auteurs de ces actes sont en général des jeunes
nationalistes-religieux vivant dans des implantations créées sans l'aval
des autorités israéliennes.
Quelque 375.000 colons juifs vivent dans les implantations de
Cisjordanie, considérées comme illégales par la communauté
internationale, qu'elles aient été ou non autorisées par le gouvernement
israélien.