Depuis 1967, 15 000 femmes palestiniennes sont passées par les geôles de l’armée israélienne. 21 y sont encore actuellement. Le Groupe de Travail Jeunesse de l’AFPS
a décidé, pour l’occasion, d’organiser quelques actions de
sensibilisation dans Paris. L’idée était simple : à défaut d’un
point fixe, se focaliser sur quatre lieux où une même action
fut reproduite.
Un grand drapeau palestinien étendu sur le sol, dix militant(e)s
agenouillés, yeux bandés, mains dans le dos, alignés sur le drapeau.
Autour d’eux, une autre dizaine de militants interpellent les
passants, en leur distribuant des tracts expliquant l’action et
appelant ces derniers à rejoindre la campagne de parrainage des
prisonniers politiques palestiniens, initiée par l’AFPS. Pas de slogans, ni d’hurlements, mais simplement la lecture, dans un mégaphone, de la lettre du prisonnier Samer Issawi.
Parvis de la gare Saint-Lazare, Trocadéro, Cité Universitaire,
Châtelet… l’action ne durait pas plus de vingt-cinq minutes, le temps
pour nous de lire la lettre deux à trois fois, en français et en
anglais, et d’éviter tout conflit avec les policiers présents sur les
lieux. Concrètement, le temps que l’on soit interpellé sur notre
présence « non autorisée », puis qu’ils attendent de recevoir des
ordres, nous étions déjà partis sur un autre point.
Ligne 2, 6, 9, RER B et RER
A… Entre chaque point, nous avons poursuivi notre action dans les
transports, en bandant les yeux de militants, qui se tenaient debout
dans les rames du métro, tandis que d’autres lisaient le tract.
A chaque reprise, l’accueil fut excellent. Le caractère pacifique,
et symbolique, de l’action, ridiculisaient littéralement les
quelques excités (très peu) qui nous reprochaient notre action en
faveur du peuple palestinien. Beaucoup de monde s’arrêtaient pour
prendre des photos, filmer, écouter la lecture de la lettre (qui fut
à chaque reprise vivement applaudie), et nous avons eu beaucoup de
demandes de contacts. Le fait que le tract soit lu à la fois en
français, et en anglais, nous a permis de toucher également les
nombreux touristes présents sur les différents lieux.
Cerise sur le gâteau, toutes les photos été envoyées simultanément
à nos partenaires palestiniens. Elles ont ainsi pu être affichées,
le soir-même, dans le camp de réfugiés de Dheisheh, et par le biais de
la Croix Rouge Internationale, acheminées, si tout va bien, aux
prisonniers palestiniens, les vrais cette fois.
Une vidéo arrive prochainement. Une dynamique est lancée… A suivre !