Ramzy Baroud - Al-Jazeera
La droite politique et l’extrême-droite religieuse israéliennes ont l’objectif d’annexer la mosquée Al-Aqsa.
Le 25 février 1994, Baruch Goldstein - extrémiste juif né aux
États-Unis – est entré dans la Mosquée d’Ibrahimi dans la ville
palestinienne d’Al-Khalil (Hebron) et a feu ouvert. Son but était de
massacrer autant de personnes qu’il pourrait.
À ce moment-là, presque 800 croyants musulmans étaient agenouillés pendant la prière de l’aube en cette période de Ramadan, le mois le plus saint du calendrier musulman. Il a assassiné jusqu’à 30 personnes et en a blessé plus de 120. Exactement 20 ans après, l’armée israélienne envahissait la mosquée d’Al-Aqsa, le troisième site musulman le plus saint, et ouvrait le feu. Cette synchronisation n’avait rien d’accidentel.
Al-Khalil, comme le reste de la Cisjordanie, est confronté au double défi des colons juifs armés et des soldats dse l’occupation israélienne, ces derniers imposant l’occupation militaire tout en assurant la protection des colons. Les colons extrémistes de la colonie illégale de Kiryat Arba agressent régulièrement les résidents palestiniens de la ville, dans une totale impunité. Un fait intéressant, une large part des colons de Kiryat Arba sont américains. Baruch Goldstein était l’un d’eux.
Ce n’était pas assez que que les soldats israéliens placés à proximité de la mosquée d’Ibrahimi aient permis à Goldstein - armé d’un fusil de Galil et d’autres armes - d’accéder à la mosquée, mais ils ont ouvert le feu sur les croyants pendant que ceux-ci essayaient de se sauver. Les soldats israéliens ont assassiné 24 personnes de plus et ont blessé encore d’autres. Goldstein, aujourd’hui un héros aux yeux de beaucoup de monde en Israël, est souvent le seul accusé du massacre dans Al-Khalil. Mais en fait, c’était une opération conjointe entre Goldstein et l’armée israélienne.
Stratégie colonialiste
Cette symbiose entre l’armée et les colons, qui remonte en 1967 aux débuts de l’occupation israélienne de Jérusalem, de la Cisjordanie et de Gaza, se poursuit aujourd’hui. Le gouvernement israélien veut renforcer son occupation, pour la rendre définitive. Les colons, qui jouent un rôle important dans la stratégie colonial d’Israël, guettent inlassablement les opportunités de voler plus de terre, occupant des collines stratégiques et convoitant des lieux saints appartenant aux musulmans et aux chrétiens.
Tandis que les bulldozers israéliens ravagent la terre palestinienne dans la journée, nivelant des monticules de la terre et détruisant des oliveraies pour l’expansion des colonies juives, de puissantes excavatrices creusent sous la Vieille Ville d’Al Quds [Jérusalem] la nuit. Les israéliens recherchent les preuves de ce qu’ils pensent être les temples juifs antiques, prétendument détruits en 586 avant J.-C et 70 après J.-C.
Pour que la « prophétie » s’accomplisse, les extrémistes juifs considèrent qu’un troisième temple doit être construit. Mais naturellement, il y a le fait dérangeant qu’n cet endroit même se trouve un des sites les plus saints de l’Islam : le Noble Sanctuaire, ou al-Haram al-Sharif. C’est un lieu de prière exclusivement musulman depuis maintenant 1300 ans.
Le Noble Sanctuaire, situé dans la Vieille Ville de Jérusalem, héberg la Mosquée d’Al-Aqsa et le Dôme du Rocher. Le site est sous de constantes menaces et victime d’attaques réelles, avec des incendies criminels et une violence militaire qui dure depuis presque cinq décennies. Les quelques responsables religieux musulmans - appartenant à l’institution de la Confiance Islamique et qui contrôlent le secteur avec la responsabilité de la Jordanie - sont parfaitement conscients de la menace israélienne qui ne se cache pas et qui prend souvent un tour meurtrier.
Ce n’était aucunement une surprise que le défunt dirigeant israélien Ariel Sharon ait choisi cet endroit précis pour effectuer sa « visite » provocatrice sur le complexe d’Al-Aqsa en septembre 2000. Sharon a envahi Al-Aqsa, au milieu d’un millier de policiers et de soldats. Le chef de la droite israélienne s’était promis d’annexer le site musulman en faveur des juifs.
Beaucoup de Palestiniens, désarmés et en grande partie des croyants, sont morts ce jour-là. Des milliers sont morts durant les mois et les années qui ont suivi, alors que intégralité des territoires occupés et des villes palestiniennes à l’intérieur d’Israël explosaient dans fureur sans précédent. Sharon, avec le support de la droite et des ultra-nationalistes a plus tard été élu premier ministre d’Israël.
La même combinaison dangereuse – des politiciens de droite alliés à des fanatiques religieux - est à l’œuvre une fois de plus. Les mêmes guettent le moment de s’approprier Al-Aqsa, tandis que le gouvernement israélien s’active plus que jamais pour annexer de manière définitive de larges secteurs de la Cisjordanie occupée, en prévision de n’importe quel futur accord avec l’Autorité Palestinienne de l’ex-président Mahmoud Abbas.
La Knesset (le parlement israélien) a choisi le 20ème anniversaire du massacre par Goldstein des Palestiniens dans Al-Khalil, pour entamer une discussion au sujet du statut du complexe d’Al-Aqsa. L’extrême-droite - qui constitue la plus large part dans le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu – veut que le gouvernement israélien impose sa « souveraineté » sur le site musulman, qui est administré par la Jordanie dans le cadre du traité de paix jordano-israélien de 1994. Le député israélien Moshe Feiglin est l’homme à l’origine de l’initiative, mais il n’est pas seul.
Feiglin appartient au Likud de Netanyahu, et il dispose d’un puissant soutien dans son parti, comme au gouvernement et à la Knesset. On trouve parmi ses défenseurs Yehuda Glick, un fanatique né aux Etats-Unis.
Ce qui s’annonce est sinistre
Bien que Glick - président du Temple Mount Heritage Fund – s’était vu interdire par les autorités Israéliennes dans le passé d’entrer dans le complexe musulman, il y a pénétré dans le le dimanche 2 mars, avec ses semblables extrémistes et escorté par la police Israélienne. Comme c’était prévisible, les fidèles palestiniens ont voulu s’y opposer, criant Allahu Akbar (Dieu est le plus grand). Vu la discussion en cours à la Knesset et la multiplication des provocations conjointes entre la police de l’occupation et les extrémistes juifs, il n’est guère douteux que le gouvernement israélien a quelque chose de sinistre en tête.
Un autre des principaux soutiens de l’initiative de Feiglin est Miri Regev, également de l’extrême droite du Likud. Bien que les croyants juifs aient accès au Mur Occidental, où ils mènent leurs prières, Regev exige que le gouvernement établissent des temps distincts de prière pour les juifs et les musulmans dans le complexe d’Al-Aqsa lui-même. Le modèle qu’elle souhaite reproduire n’est rien d’autre que celui de la mosquée d’Ibrahimi.
« Nous atteindrons une situation où l’Esplanade des mosquées sera comme la Caverne des Patriarches, des jours pour les juifs et des jours pour les musulmans, » a-t-elle dit.
Naturellement, Regev n’a fait aucune mention du fait qu’il y a 20 ans jour pour jour, un extrémiste juif et des soldats israéliens avaient assassiné ou blessé des centaines de Palestiniens au moment de leur prière.
Mais pour Regev, la question n’est pas totalement religieuse mais également stratégique, ou peut-être autant l’un que l’autre. Elle comprend bien l’importance des lieux saints de Jérusalem pour les musulmans et les chrétiens. Pour elle comme pour beaucoup d’autres à la Knesset, toute forme de la souveraineté palestinienne sur leur propre terre, même si symbolique, est totalement inacceptable.
Ainsi, il n’est pas surprenant que ce soit Regev qui ait parrainé le 29 décembre un projet de loi pour annexer les colonies illégales dans la vallée du Jourdain et lever les restrictions sur les constructions, en totale violation du droit international. Le projet de loi a été adopté par le Comité ministériel pour la législation, par un vote de 8 contre 3. Sans la vallée du Jourdain, il ne peut y avoir aucune frontière de la Palestine à l’est.
Et comme une frontière arbitraire d’Israël ainsi que les blocs massifs de colonies continuent de croître à l’ouest le long de l’immense mur israélien d’apartheid, ce qui reste de la Palestine ne représente que quelques points sur une carte en constante évolution.
Pour Regev et les autres fanatiques qui contrôlent la politique israélienne, annexer de la vallée du Jourdain et « faire respecter la souveraineté israélienne » sur le complexe al-Aqsa correspond à un seul et même objectif : nier les droits des Palestiniens sur l’esplanade des Mosquées, qu’il y ait accord ou non avec l’Autorité Palestinienne [AP] d’Abbas.
Il faut sauver la mosquée Al-Aqsa
Le jour qui a suivi le débat israélien sur l’annexion d’al-Aqsa, un bruit de tonnerre a été entendu vers 3h du matin dans le quartier Wadi Hilweh de Silwan, situé au sud de la vieille ville de Jérusalem. L’agence Ma’an a rapporté que les habitants du quartier ont entendu des « bruits de machines lourdes creusant sous leurs maisons pendant la nuit ». Puis un grand mur s’est soudainement effondré, tandis que quelques maisons subissaient des dommages.
Curieusement, personne n’a semblé surpris, des machines israéliennes creusant sous la Vieille Ville et le complexe al-Aqsa depuis longtemps, cherchant des éléments de preuve d’un temple qui remonterait à plusieurs millénaires. Le réseau souterrain de tunnels est de plus en plus étendu, et certains de ces tunnels relient Wadi Hilweh au Mur occidental à al-Aqsa.
Bien que le danger d’un effondrement d’al-Aqsa effondrement soit bien réel, c’est une parfaite illustration de la mentalité qui règne en Israël : celle de l’annexion et de l’occupation militaire, sans aucun égard pour ce qui est le site le plus sacré de la Palestine, et qui est également vénéré par plus de 1,6 milliard de musulmans à travers le monde.
* Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr
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Al-Khalil, comme le reste de la Cisjordanie, est confronté au double défi des colons juifs armés et des soldats dse l’occupation israélienne, ces derniers imposant l’occupation militaire tout en assurant la protection des colons. Les colons extrémistes de la colonie illégale de Kiryat Arba agressent régulièrement les résidents palestiniens de la ville, dans une totale impunité. Un fait intéressant, une large part des colons de Kiryat Arba sont américains. Baruch Goldstein était l’un d’eux.
Ce n’était pas assez que que les soldats israéliens placés à proximité de la mosquée d’Ibrahimi aient permis à Goldstein - armé d’un fusil de Galil et d’autres armes - d’accéder à la mosquée, mais ils ont ouvert le feu sur les croyants pendant que ceux-ci essayaient de se sauver. Les soldats israéliens ont assassiné 24 personnes de plus et ont blessé encore d’autres. Goldstein, aujourd’hui un héros aux yeux de beaucoup de monde en Israël, est souvent le seul accusé du massacre dans Al-Khalil. Mais en fait, c’était une opération conjointe entre Goldstein et l’armée israélienne.
Stratégie colonialiste
Cette symbiose entre l’armée et les colons, qui remonte en 1967 aux débuts de l’occupation israélienne de Jérusalem, de la Cisjordanie et de Gaza, se poursuit aujourd’hui. Le gouvernement israélien veut renforcer son occupation, pour la rendre définitive. Les colons, qui jouent un rôle important dans la stratégie colonial d’Israël, guettent inlassablement les opportunités de voler plus de terre, occupant des collines stratégiques et convoitant des lieux saints appartenant aux musulmans et aux chrétiens.
Tandis que les bulldozers israéliens ravagent la terre palestinienne dans la journée, nivelant des monticules de la terre et détruisant des oliveraies pour l’expansion des colonies juives, de puissantes excavatrices creusent sous la Vieille Ville d’Al Quds [Jérusalem] la nuit. Les israéliens recherchent les preuves de ce qu’ils pensent être les temples juifs antiques, prétendument détruits en 586 avant J.-C et 70 après J.-C.
Pour que la « prophétie » s’accomplisse, les extrémistes juifs considèrent qu’un troisième temple doit être construit. Mais naturellement, il y a le fait dérangeant qu’n cet endroit même se trouve un des sites les plus saints de l’Islam : le Noble Sanctuaire, ou al-Haram al-Sharif. C’est un lieu de prière exclusivement musulman depuis maintenant 1300 ans.
Le Noble Sanctuaire, situé dans la Vieille Ville de Jérusalem, héberg la Mosquée d’Al-Aqsa et le Dôme du Rocher. Le site est sous de constantes menaces et victime d’attaques réelles, avec des incendies criminels et une violence militaire qui dure depuis presque cinq décennies. Les quelques responsables religieux musulmans - appartenant à l’institution de la Confiance Islamique et qui contrôlent le secteur avec la responsabilité de la Jordanie - sont parfaitement conscients de la menace israélienne qui ne se cache pas et qui prend souvent un tour meurtrier.
Ce n’était aucunement une surprise que le défunt dirigeant israélien Ariel Sharon ait choisi cet endroit précis pour effectuer sa « visite » provocatrice sur le complexe d’Al-Aqsa en septembre 2000. Sharon a envahi Al-Aqsa, au milieu d’un millier de policiers et de soldats. Le chef de la droite israélienne s’était promis d’annexer le site musulman en faveur des juifs.
Beaucoup de Palestiniens, désarmés et en grande partie des croyants, sont morts ce jour-là. Des milliers sont morts durant les mois et les années qui ont suivi, alors que intégralité des territoires occupés et des villes palestiniennes à l’intérieur d’Israël explosaient dans fureur sans précédent. Sharon, avec le support de la droite et des ultra-nationalistes a plus tard été élu premier ministre d’Israël.
La même combinaison dangereuse – des politiciens de droite alliés à des fanatiques religieux - est à l’œuvre une fois de plus. Les mêmes guettent le moment de s’approprier Al-Aqsa, tandis que le gouvernement israélien s’active plus que jamais pour annexer de manière définitive de larges secteurs de la Cisjordanie occupée, en prévision de n’importe quel futur accord avec l’Autorité Palestinienne de l’ex-président Mahmoud Abbas.
La Knesset (le parlement israélien) a choisi le 20ème anniversaire du massacre par Goldstein des Palestiniens dans Al-Khalil, pour entamer une discussion au sujet du statut du complexe d’Al-Aqsa. L’extrême-droite - qui constitue la plus large part dans le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu – veut que le gouvernement israélien impose sa « souveraineté » sur le site musulman, qui est administré par la Jordanie dans le cadre du traité de paix jordano-israélien de 1994. Le député israélien Moshe Feiglin est l’homme à l’origine de l’initiative, mais il n’est pas seul.
Feiglin appartient au Likud de Netanyahu, et il dispose d’un puissant soutien dans son parti, comme au gouvernement et à la Knesset. On trouve parmi ses défenseurs Yehuda Glick, un fanatique né aux Etats-Unis.
Ce qui s’annonce est sinistre
Bien que Glick - président du Temple Mount Heritage Fund – s’était vu interdire par les autorités Israéliennes dans le passé d’entrer dans le complexe musulman, il y a pénétré dans le le dimanche 2 mars, avec ses semblables extrémistes et escorté par la police Israélienne. Comme c’était prévisible, les fidèles palestiniens ont voulu s’y opposer, criant Allahu Akbar (Dieu est le plus grand). Vu la discussion en cours à la Knesset et la multiplication des provocations conjointes entre la police de l’occupation et les extrémistes juifs, il n’est guère douteux que le gouvernement israélien a quelque chose de sinistre en tête.
Un autre des principaux soutiens de l’initiative de Feiglin est Miri Regev, également de l’extrême droite du Likud. Bien que les croyants juifs aient accès au Mur Occidental, où ils mènent leurs prières, Regev exige que le gouvernement établissent des temps distincts de prière pour les juifs et les musulmans dans le complexe d’Al-Aqsa lui-même. Le modèle qu’elle souhaite reproduire n’est rien d’autre que celui de la mosquée d’Ibrahimi.
« Nous atteindrons une situation où l’Esplanade des mosquées sera comme la Caverne des Patriarches, des jours pour les juifs et des jours pour les musulmans, » a-t-elle dit.
Naturellement, Regev n’a fait aucune mention du fait qu’il y a 20 ans jour pour jour, un extrémiste juif et des soldats israéliens avaient assassiné ou blessé des centaines de Palestiniens au moment de leur prière.
Mais pour Regev, la question n’est pas totalement religieuse mais également stratégique, ou peut-être autant l’un que l’autre. Elle comprend bien l’importance des lieux saints de Jérusalem pour les musulmans et les chrétiens. Pour elle comme pour beaucoup d’autres à la Knesset, toute forme de la souveraineté palestinienne sur leur propre terre, même si symbolique, est totalement inacceptable.
Ainsi, il n’est pas surprenant que ce soit Regev qui ait parrainé le 29 décembre un projet de loi pour annexer les colonies illégales dans la vallée du Jourdain et lever les restrictions sur les constructions, en totale violation du droit international. Le projet de loi a été adopté par le Comité ministériel pour la législation, par un vote de 8 contre 3. Sans la vallée du Jourdain, il ne peut y avoir aucune frontière de la Palestine à l’est.
Et comme une frontière arbitraire d’Israël ainsi que les blocs massifs de colonies continuent de croître à l’ouest le long de l’immense mur israélien d’apartheid, ce qui reste de la Palestine ne représente que quelques points sur une carte en constante évolution.
Pour Regev et les autres fanatiques qui contrôlent la politique israélienne, annexer de la vallée du Jourdain et « faire respecter la souveraineté israélienne » sur le complexe al-Aqsa correspond à un seul et même objectif : nier les droits des Palestiniens sur l’esplanade des Mosquées, qu’il y ait accord ou non avec l’Autorité Palestinienne [AP] d’Abbas.
Il faut sauver la mosquée Al-Aqsa
Le jour qui a suivi le débat israélien sur l’annexion d’al-Aqsa, un bruit de tonnerre a été entendu vers 3h du matin dans le quartier Wadi Hilweh de Silwan, situé au sud de la vieille ville de Jérusalem. L’agence Ma’an a rapporté que les habitants du quartier ont entendu des « bruits de machines lourdes creusant sous leurs maisons pendant la nuit ». Puis un grand mur s’est soudainement effondré, tandis que quelques maisons subissaient des dommages.
Curieusement, personne n’a semblé surpris, des machines israéliennes creusant sous la Vieille Ville et le complexe al-Aqsa depuis longtemps, cherchant des éléments de preuve d’un temple qui remonterait à plusieurs millénaires. Le réseau souterrain de tunnels est de plus en plus étendu, et certains de ces tunnels relient Wadi Hilweh au Mur occidental à al-Aqsa.
Bien que le danger d’un effondrement d’al-Aqsa effondrement soit bien réel, c’est une parfaite illustration de la mentalité qui règne en Israël : celle de l’annexion et de l’occupation militaire, sans aucun égard pour ce qui est le site le plus sacré de la Palestine, et qui est également vénéré par plus de 1,6 milliard de musulmans à travers le monde.
* Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr
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Bernard-Henri Lévy et la destruction de la Libye - 16 avril 2013
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http://www.aljazeera.com/indepth/op...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claude Zurbach