[ 09/11/2011 - 20:54 ] |
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Naplouse – CPI
La transaction d’échange de prisonniers
réalisée par la résistance palestinienne, le mouvement de la résistance
islamique Hamas en tête, a fait libérer des centaines de captifs
palestiniens dont de nombreuses femmes. Elles sont bien contentes de la
victoire et de leur liberté, de rencontrer les leurs, de vivre avec eux
leur première fête (l’Aïd Al-Kebir), après un moment d’emprisonnement et
d’isolement. Cependant, cette joie est tâchée de séquelles causées par
la torture physique et psychique que les occupants israéliens leur
faisaient subir.
Les mauvais souvenirs de
la prison continuent à poursuivre les détenus libérés. Les mauvais
souvenirs ne veulent pas les quitter. Les mauvais souvenirs restent
ancrés dans leurs esprits, ainsi que sur leurs corps. Les mauvais
souvenirs, les maladies et les douleurs entachent la joie de leur
liberté, de leur Aïd.
Pour ce qui est de
la libérée Amel Jaa, comment pourra-t-elle se réjouir de sa liberté, au
moment où elle est hospitalisée à l’hôpital de Naplouse pour recevoir le
soin nécessaire à son état de santé détérioré par les dures enquêtes
qu’elle subissait dans les prisons de l’occupation israélienne ?
Amel,
41 ans, libérée par la transaction, souffre encore du mauvais
traitement de l’interrogation. Elle souffre d’une grave hémorragie au
niveau de son estomac et d’un cancer de l’utérus, parmi d’autres
maladies et séquelles causées par les prisons israéliennes.
Amel
a passé quatre années de son emprisonnement dans les hôpitaux ;
l’administration pénitentiaire négligeait son état de santé, pourtant
empiré par les cruelles interrogations.
Les
examens médicaux pratiqués à l’hôpital spécialisé de Naplouse
confirment qu’Amel a été le sujet d’erreurs médicales et qu’elle besoin
d’une nouvelle opération destinée à en corriger une pratiquée pendant
son emprisonnement.
Amel a tout de même
parlé au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) de sa
joie lorsqu’elle avait entendu la nouvelle de sa libération, diffusée
par les radios des captifs de la bande de Gaza. Mais la joie n’était pas
complète avant que la nouvelle soit officialisée.
Notons
que les autorités de l’occupation israélienne ont arrêté Amel, le 9 mai
2004, l’accusant d’être membre des brigades des Martyrs d’Al-Aqsa. Elle
a été condamnée à 38 ans d’emprisonnement. Elle en a purgé neuf, avant
qu’elle soit libérée par la transaction.
Une autre souffrante
La
captive libérée Lattifa Abou Diraa parle elle aussi de ses souffrances
dans les prisons de l’occupation israélienne. Elle a été le sujet d’un
long isolement. Elle se rappelle de cette longue période d’isolement qui
est allée jusqu’à un an et demi. Ces frères et ses enfants n’avaient le
droit de lui rendre visite qu’une fois par an.
Pendant
son enfermement, elle a perdu plusieurs membres de sa famille dont son
cousin Mohammed. Quels jours difficiles ! En ces moments difficiles
d’isolement, sa fille et son fils se sont mariés, sans elle !
Néanmoins,
Abou Diraa raconte aussi la manière dont la Palestinienne, malgré
toutes les endurances, a transformé la période d’emprisonnement en une
expérience utile, en écrivant des articles et des poèmes, en organisant
des cercles culturels, en tissant des liens avec différentes captives.
La
torture psychologique a été pratiquée par les occupants israéliens
jusqu’au dernier moment. Après la notification officielle de leur
libération faite par l’ambassade égyptienne, les forces israéliennes
d'occupation ont rassemblé les libérables dans une division isolée de la
prison d’Al-Charoun et ont pris leur empruntes.
La dernier jour avec les occupants israéliens était une dure journée ; elle n’a même pas pu prendre son médicament.
Lattifa
a été arrêté en 2003. Les forces israéliennes d'occupation ont investi
sa maison et lui ont demandé de l’accompagner pour cinq minutes ; les
cinq minutes se sont cependant transformées en 35 ans d’emprisonnement.
Elle en a purgé huit, avant que la transaction la libère.
La
joie de la liberté et de la fête est grande ; elle reste cependant
incomplète vu qu’il y a encore beaucoup de Palestiniens enfermés dans
les prisons de l’occupation israélienne. Elle appelle à leur
libération : « Ne peuvent connaître les souffrances de la prison que
ceux qui les ont goûtées ».
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