10 novembre 2011
Depuis des années maintenant on reproche le développement de
centrale nucléaire en Iran, l'AIEA n'a jamais autant fait de rapports et
d'interventions pour vérifier les sites Iraniens. Je ne me souviens pas d'une seule visite en Israël, Pourquoi ?
Le pretexte de l'éventualité que l'Iran développe un programme
d'arme de destruction massive (nucléaire), a entrainé de multiples
résolutions et pressions économiques concernant ce pays. Tous
les gouvernements du monde savent qu'Israël possède un arsenal de
missiles à tête nucléaire, aucune campagne de diabolisation, de menaces,
de pressions politiques ou économiques ni de résolution à l'ONU.
Pourquoi ?
Les médias internationaux clonent toute information ou déclaration
condamnant l'Iran et le décrivent comme le nouvel axe du mal avec
l'argument de la menace nucléaire. Rien au sujet du stock impressionnant
d'armes de destruction massive en Israël, seul pays à les posséder dans
la région. Aucun tollé médiatique. Pourquoi ?
Les Etats-Unis, principal porteur de critiques sur le développement
du nucléaire iranien, est le seul pays qui a usé d'arme de destruction
massive contre une population. Comment pourrait-il donner des leçons de
sécurité concernant l'arme nucléaire ?
Ces derniers jours, on a pu voir voir dans divers médias, le
gouvernement israélien tranquillement envisager d'aller bombarder un
autre pays, l'Iran, avec même des réflexions "expertes" pour la
meilleures stratégie et le chemin le plus adéquate pour atteindre les
sites (etc), sous prétexte qu'à ses yeux, qu'une éventuelle arme
nucléaire iranienne serait un danger pour la sécurité de toute la
région. Je me souviens d'un discours du président Iranien, dont une des
phrases avait été sortie de son discours, interprétant ces mots comme
une menace directe contre Israël et le tollé qui avait été cultivé
alors. Aucun tollé sur les déclarations d'attaque militaire
belliqueuse contre l'Iran. Aucun inquiétude exprimé dans les médias
concernant la menace de l'arsenal nucléaire israélien. Pourquoi ?
Verrons-nous, un jour, un philosophe célèbre convaincre un président
célèbre d'intervenir militairement ou même politiquement et
économiquement pour "libérer" le Moyen Orient d'une réelle menace
atomique et renverser la seule dictature nucléaire qui domine la
région ?
Quelle diplomatie se contenterait en matière de sécurité en matière
nucléaire, une politique dite du "ni confirmer, ni démentir" ? Une
diplomatie de l'hypocrisie.
Ingénieur au centre de Dimona, Mordechaï Vanunu révéla, en 1986 au
Sunday Times, l’existence du programme nucléaire militaire israélien.
Enlevé en Italie par le Mossad alors qu’il venait de contacter les
journalistes britanniques, et avant que ses révélations ne paraissent,
il fut jugé à huis clos et emprisonné. Bien qu’interdit de contact avec la presse, en 1985, il a la possibilité de répondre aux questions de Silvia Cattori.
Mordehaï Vanunu,
ex-technicien atomiste israélien qui a purgé 18 ans de prison pour des
révélations sur le programme nucléaire de son pays, après avoir
communiqué des secrets nucléaires de l'Etat hébreu à l'hebdomadaire
londonien The Sunday Times qui les avait publiés. Les experts
étrangers se fondant notamment sur le témoignage de M. Vanunu ont pu
affirmer que l'Etat hébreu disposait d'au moins 100 à 300 ogives
nucléaires.
Ex-employé de la centrale nucléaire de Dimona (sud d'Israël), il a été libéré en avril 2004 et, depuis lors, a déjà été inculpé à au moins 21 reprises par la justice pour avoir enfreint les restrictions à sa liberté. Il
lui est interdit de quitter le territoire national ou d'entrer en
contact avec des étrangers, notamment des journalistes, sans
autorisation préalable.
M. Vanunu a demandé en vain l'asile dans plusieurs pays occidentaux
depuis sa remise en liberté. Il se plaint d'être soumis à une
surveillance constante.
Vanunu avait été condamné en décembre pour avoir violé un ordre lui interdisant tout contact avec des étrangers,
En mai 2010, une peine de trois mois de prison. L'ex-technicien
nucléaire avait exigé d'effectuer ses travaux uniquement dans le secteur
arabe de Jérusalem-Est, dans la partie orientale de la ville annexée
après sa conquête en 1967, ce qui lui avait été refusé.
La conférence de suivi du TNP a adopté par consensus, le 28 Mai 2010, une
déclaration finale sur les différents aspects du Traité et prévoit
l'organisation en 2012 d'une conférence internationale pour un
Moyen-Orient dénucléarisé, "à laquelle tous les Etats de la région sont
censés participer", ce qui implique la présence d'Israël et de l'Iran.
Le document singularisait l'Etat hébreu, affirmant "qu'il importe qu'Israël adhère au traité et place toutes ses installations nucléaires sous les garanties globales de l'AIEA" alors que les Israéliens n'ont jamais reconnu disposer de l'arme atomique.
Sur son programme nucléaire, Israël cultive une politique d’ambiguïté, depuis des décennies refusant de confirmer ou d’infirmer son existence.
189 pays avaient signé l’accord de non-prolifération
nucléaire. Seul Israël, le Pakistan et la Corée du Nord s’en étaient
abstenus.
Cet accord international du TNP avait été qualifié "d'hypocrite'' par Israël.