3 novembre 2011
La menace d’une escalade
militaire au Moyen-Orient initié par Israël et l’Iran n’a jamais été
aussi sérieuse. C’est ce qu’insinuait la parution du quotidien israélien
Haaretz d’hier et qui révélait les tentatives du Premier ministre
israélien Benjamin Nétanyahou et de son ministre de la Défense Ehoud
Barak pour convaincre la majorité du gouvernement de lancer une attaque
préventive contre l’Iran.
Depuis quelques semaines, des
diplomates étrangers s’inquiétaient des préparatifs israéliens ajoutés à
la déclaration mardi dernier de Benjamin Nétanyahou devant la Knesset,
le Parlement israélien, de « possibles situations sensibles dans
lesquelles Israël devra défendre ses intérêts de façon indépendante ».
Ces différentes déclarations et publications dans la presse sont bien
sûr à prendre avec des pincettes, mais ne sont pas à négliger pour
autant. La pléthore de sanctions internationales imposées à l’Iran ne
l’ont pour l’heure pas arrêté sur la voie de son programme nucléaire,
pas plus que les différentes actions attribuées au Mossad israélien
telles que l’assassinat dans des conditions mystérieuses ces deux
dernières années d’au moins trois savants iraniens impliqués dans le
programme nucléaire, le virus informatique Stuxnet qui a déréglé les
centrifugeuses qui produisent de l’uranium enrichi ainsi que les
explosions qui ont saboté des installations souterraines iraniennes en
octobre 2010.
Cette crainte d’une escalade
est renforcée par l’existence de précédents. En 1981, l’aviation
israélienne avait détruit le réacteur irakien d’Osirak et plus récemment
en 2007 une installation nucléaire secrète en Syrie.