26 Octobre 2011
La peine du jeune Franco-Palestinien se termine le 28
novembre. Les autorités françaises doivent faire pression sur Israël
pour que sa libération soit effective à cette date.
La persévérance de tous ceux qui soutiennent Salah Hamouri n'a pas
été vaine. Plus personne ne peut maintenant faire l'impasse sur son
sort, même si, du côté de l'Élysée, on ne prononce encore son nom que du
bout des lèvres. D'ailleurs, les services de Nicolas Sarkozy,
interpellés par l'Humanité, n'ont toujours pas daigné répondre. Nous
demandions simplement ce que le président de la République comptait
faire pour obtenir la libération de Salah Hamouri, lui qui s'est tant
dépensé pour Gilad Shalit ou pour Florence Cassez, la Française détenue
au Mexique pour enlèvements. Nicolas Sarkozy n'a jamais reçu ès-qualités
la famille de Salah Hamouri, ce qui témoigne en soi d'une différence de
traitement.
Mercredi, nos confrères de France Inter recevaient le chef de la
diplomatie française, Alain Juppé. Celui-ci a affirmé être intervenu la
veille, auprès des autorités israéliennes pour obtenir la libération «
le plus vite possible » de Salah Hamouri, détenu en Israël depuis plus
de 2 400 jours. « Cela fait des années que la France et le président de
la République demandent à ce qu'il bénéficie d'une remise de peine. Les
autorités israéliennes ne l'ont pas voulu jusqu'à présent », a dit le
ministre des Affaires étrangères. Autant dire que la France n'exerce pas
toutes les pressions possibles sur Israël. La preuve, il aura fallu
attendre la libération de Gilad Shalit pour que Nicolas Sarkozy prononce
le nom de Salah Hamouri.
Pour Denise Hamouri, « Salah a une date de sortie légale le 28
novembre, et tout ce qu'on demande, c'est de faire en sorte qu'il sorte à
la date prévue, puisque Nicolas Sarkozy n'a rien pu faire pour qu'il
sorte avant ». C'est bien toute l'ambiguïté des autorités françaises qui
continuent à faire comme si la condamnation de Salah était légale, ce
qui reviendrait à reconnaître les tribunaux militaires d'occupation, qui
ne sont rien d'autres que des tribunaux d'exception. « C'est bien le 28
novembre qu'il faut retenir pour la sortie de Salah, même si les
autorités israéliennes tentent de faire croire que la libération n'est
pas prévue avant le 12 mars 2012 », comme le rappelle Jean-Claude
Lefort, président de l'Association France Palestine Solidarité et
coordinateur du Comité national de soutien à Salah Hamouri, qui précise
que le jugement porte « noir sur blanc la date du 28 novembre 2012 »,
comme date de fin de peine.
Le Mouvement des jeunes communistes de France organise un
rassemblement devant le Quai d'Orsay, ce vendredi 28, à 18 h 30 pour
exiger la libération de Salah Hamouri.