lundi 6 juin 2011

Mahmoud Abbas accepte la proposition de la France de relancer les négociations de paix

05 Juin 2011 18:48 
IRIB- Le Président de l'Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, a donné son accord à la France, pour participer à une Conférence de paix israélo-palestinienne, à Paris, pour négocier "sur la base des lignes de 1967", a indiqué, dimanche, son conseiller politique.
"Le Président Abbas a informé le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, de son accord officiel à l'initiative française, pour réunir une Conférence internationale de paix, à Paris", a déclaré son conseiller, Nimr Hammad. "Le Président Abbas a précisé au ministre français des Affaires étrangères que son accord dépendait de la position israélienne, sur l'initiative française de lancer les négociations, sur la base des frontières de 1967, pour un Etat palestinien", a-t-il nuancé. Benyamin Netanyahu a, de son côté, accueilli, sans enthousiasme, la proposition française. Le Mouvement de la résistance islamique de la Palestine, le Hamas, a, en revanche, estimé, dans un communiqué, que la réponse de M. Abbas à la proposition française était "hâtive et dénuée de sens, aujourd'hui", en qualifiant les négociations d'"absurdes". "Cette proposition française ne sert qu'à ramener la partie palestinienne à la table des négociations, sans la moindre contrepartie", a déclaré le Porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri. Dans le même temps, Salah al-Bardawil, membre du bureau politique du Hamas, a, également, condamné, l'approbation d'Abbas à la proposition française qui vise à pousser les Palestiniens à reprendre les négociations de paix avec Israël. Il a déclaré que la position était "précipitée, peu judicieuse et sans intérêt, en ce moment. "Nous considérons l'approbation de l'initiative française, pour revenir, encore une fois, au cycle de vaines négociations, sur les questions liées à Israël, comme la sécurité et les frontières - qu'Israël veut imposer à l'intérieur des frontières de 1967 - comme une sorte de machine arrière de l'Autorité palestinienne, un échec à régler le conflit avec l'ennemi israélien, ainsi qu’un pas en arrière, dans l'unité palestinienne", a-t-il souligné. "Mahmoud Abbas ne doit, a-t-il précisé, décider d'aucune démarche, hors du commandement unifié, créé, par la réconciliation palestinienne, en particulier, parce qu'Israël se fiche de telles démarches. Il prend et ne donne rien, et il en tire tous les bénéfices. Une telle démarche affaiblira la position palestinienne et réduira les exigences minimales palestiniennes". Le numéro deux du bureau politique du Mouvement de la résistance islamique de la Palestine, (Hamas), Moussa Abou Marzouk, a, aussi, qualifié d'absurdes, les négociations de paix avec le régime sioniste, tout en soulignant la nécessité de poursuivre la résistance. "L'option des négociations est inutile, car les Sionistes ont démontré, au cours de ces deux dernières décennies, que les négociations leur servent de prétexte, pour réaliser leurs ambitions maximalistes, notamment, en ce qui concerne la judaïsation de la ville de Qods", a-t-il rappelé. Les analystes politiques estiment que l'Occident, en présentant des plans de paix, tente de tuer le temps, en vue de permettre au régime israélien de faire avancer ses projets expansionnistes, dans les territoires palestiniens, avec, pour objectif, de faire capoter, en pratique, la création d'un Etat indépendant palestinien.  
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